Ça commence par un écho de flûtes, suivi de claviers, de voix, de violoncelles et finalement de percussions. Nous sommes entrés dans le monde de Jî Drû, alias Jérome Dru, Français, flûtiste,arrangeur, musicien tout terrain.
Fantômes est le second album qui porte son nom, bien qu’il œuvre depuis près de vingt ans dans de nombreux groupes de multiples tendances musicales.
Jî Drû n’est pas un puritain. C’est un métissé.
Fantômes est un album jazz, mais aussi très cinématographique puisqu’il tisse une histoire autour de ce thème des fantômes. Musique atmosphérique, flirtant parfois avec le classique, mais aussi avec des parties vocales et toutes ces flûtes de partout dans le monde.
Car Jî Drû joue de la flûte traversière, de la flûte à nez, de Bangkok, de bambou, même de la bouteille. Et il peut improviser comme Rashaan Roland Kirk ou Ian Anderson (Jethro Tull), mais il a un son bien à lui.
Et le groupe de musiciens assure, comme on dit en France. Pierre-François Blanchard aux claviers, Mathieu Penot aux percussions, Justine Metral et Paul Colomb aux violoncelles, et surtout, la voix fabuleuse de Sandra Nkaké, franco-camerounaise. Et il y a Mike Ladd qui récite des poèmes.
Fantômes est un excellent film musical, angoissant, réjouissant. Et très intelligemment construit.