Quand l’indomptable Franco-Algérien Rachid Taha est décédé en 2018, quelques jours avant ses 60 ans, le monde a perdu un formidable et polyglotte provocateur culturel, représentant de la mouvance punk-rock qu’incarnait autrefois The Clash. Mouton noir de la famille arabo-pop et épine dans le pied de la «douce France» de type Front national, Taha tirait une formidable énergie brute de son identité double et des frictions sous-jacentes qui l’alimentaient. Cet album posthume montre qu’il était encore en pleine possession de ses moyens et, si ça peut nous consoler, qu’il n’avait rien perdu de son mordant.
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