Suis-je la seule à avoir découvert Park Hye Jin grâce à l’algorithme de YouTube ? On l’associe à une génération de DJ et productrices sud-coréennes – Yaeji, Yeule et Peggy Gou – qui rencontre un certain succès depuis le milieu des années 2010. Ce quatuor de tête couvre des genres allant de la house à l’électro-pop, parfois expérimental. Après une résidence au Pistil Dance Club (Séoul) et If You Want It, un EP sorti en 2018 dont on retiendra particulièrement la délicate ligne de piano d’ABC, Hye Jin, de son prénom, s’est illustrée grâce à des tournées internationales qui l’ont amenée jusqu’au Panorama Bar à Berlin, discothèque de renom pour les amoureux.ses de musiques électroniques de danse. Son style est un savant mélange de house éthérée à tendance emo (ses intonations vocales, qui semblent parfois très monotones, peuvent lasser), de techno et de hip-hop, qui ne sont pas si loin les uns des autres dans le continuum musical occidental. Elle chante et rappe dans son coréen maternel autant qu’en anglais. D’emblée, la première piste de l’album nous embarque dans un univers deep house, la répétitivité des paroles conférant à sa voix un pouvoir percussif. La vingtenaire dépose son flow de manière affirmée sur Can You, qui dévoile un kick beaucoup plus solide et des sonorités texturées hyper réverbérées, lorgnant vers la dub-techno. La chanson-titre de l’album convoque l’esprit expérimental de la côte Ouest américaine (Los Angeles), où elle est maintenant installée. Changement complet de décor avec NO, qui nous fait basculer dans un paysage techno beaucoup plus froid et minimaliste. La productrice sort du modèle habituel montée et chute, et ça fait du bien. Les percussions et la voix de How Come font ressortir une esthétique ghetto-techno contrebalancée par des nappes synthétiques douces et enveloppantes. Quel que soit l’imaginaire dans lequel Park nous emmène, on perçoit qu’il est particulièrement soigné. Certain.e.s diront peut-être que c’est trop propre; cela dit, ça reste rudement efficace.
Tout le contenu 360
Interview Afrique/americana/jazz/Océan Indien/soul/R&B
The TWO, un duo blues improbable
Par Sandra Gasana
Critique de concert classique occidental/classique/jazz
Soir de jazz symphonique à Laval
Par Alain Brunet
Critique de concert jazz
Big Band de l’Université de Montréal et Marcus Printup : de la grande visite et du très bon jazz
Par Michel Labrecque
Interview classique
OSM | La programmation 2025-26 présentée par la direction: faites vos choix!
Par Alain Brunet
Interview pop/expérimental / contemporain/rock
Critique Love… minerais critique dans le sous-sol montréalais
Par Marilyn Bouchard
Critique d'album folk/americana/rock 2025
Laurence Hélie – Tendresse et bienveillance
Par Simon Gervais
Interview Chanson francophone/pop
Avant de s’asseoir seule au piano, Ingrid St-Pierre répond
Par Marilyn Bouchard
Interview classique occidental/classique/jazz
Lionel Belmondo , Yannick Rieu et l’OSL: jazz symphonique autour de Brahms, Ravel et Boulanger
Par Alain Brunet
Interview classique occidental/classique/électronique
Louise Forestier et Louis Dufort dans le nid de la Vieille corneille
Par Alain Brunet
Critique de concert classique
Université de Montréal : une relève placée sous de bonnes étoiles
Par Frédéric Cardin
Critique d'album Chanson francophone/pop 2025
Stéphanie Boulay – Est-ce que quelqu’un me voit?
Par Marilyn Bouchard
Interview Chanson francophone/pop
Stéphanie Boulay: album guérison, album reconstruction
Par Marilyn Bouchard
Interview électronique/expérimental/expérimental / contemporain/Experimental