Pays : Royaume-Uni Label : One Little Indian Genres et styles : folk / folk psychédélique / rock alternatif Année : 2020

Geiger Counter

· par Michel Rondeau

Elle s’appelle Katie Jane Garside. Chanteuse et parolière, elle s’est fait connaître avec le groupe punk Daisy Chainsaw, puis dans les années 2000 au sein du groupe rock à indice d’octane élevé QueenAdreena avec lequel ses performances scéniques étaient pour le moins explosives (jetez un œil à l’une des versions devant public de Pretty Like Drugs sur YouTube). Repérée par Hector Zazou, elle participe à l’étonnant disque Corps Électriques, l’un des derniers projets du regretté musicien français, pour ensuite se mettre à une musique plus intimiste, qu’elle qualifie de folk noir, dans le tandem Ruby Throat. Et voilà que sous la bannière Liar, flower, elle renoue avec le rock, sans pour autant renier sa plus récente veine folk.

Katie Jane Garside, c’est une voix, parfois haut perchée, qui rappelle par moments celle de Kate Bush ou de Björk. Elle possède en effet le même genre de voile enfumé que cette dernière, avec ces mêmes espèces de ratés dans l’aigu, comme si, une fraction de seconde, la bande glissait ou était démagnétisée. Son mélange de fragilité expressive et de force est immédiatement séduisant. Ce n’est pas un hasard si Zazou – qui s’y connaissait en voix féminines – y a fait appel.

La première pièce est tout en délicatesse et en vulnérabilité, quelque chose de presque diaphane et en même temps très prenant. Sur la suivante, My Brain is Lit Like an Airport, Garside et son comparse, le multi-instrumentiste Chris Wittingham, passent en mode musclé. Elle n’y rocke peut-être pas avec autant d’abandon qu’aux beaux jours de QueenAdreena, mais l’ensemble est abrasif à souhait. À la troisième, on se trouve plongé dans une ambiance trip-hop qui n’est pas sans rappeler celle, oppressante et lancinante du troisième album de Portishead. Alterneront ainsi plus ou moins pièces lentes et uptempo jusqu’au moment culminant, sur la pièce-titre, très dépouillée, où ses invocations répétées du ciel atteignent une poignante intensité.

Tout le contenu 360

Grand Piano – Mathieu Boogaerts

Grand Piano – Mathieu Boogaerts

Viviane Audet – Le piano et le torrent

Viviane Audet – Le piano et le torrent

Tigran Hamasyan – The Bird of A Thousand Voices

Tigran Hamasyan – The Bird of A Thousand Voices

Oklou – Choke Enough

Oklou – Choke Enough

Bryan Cheng et l’OSL invitent à la découverte

Bryan Cheng et l’OSL invitent à la découverte

Nouvel Ensemble Moderne : un vif éloge aux textures réussi

Nouvel Ensemble Moderne : un vif éloge aux textures réussi

Stéréo Africa Festival – Ali Beta, le troubadour qui fait de l’afro-jazz

Stéréo Africa Festival – Ali Beta, le troubadour qui fait de l’afro-jazz

Blair Thomson, arrangeur de Half Moon Run pour l’OSM: chapitre 2 !

Blair Thomson, arrangeur de Half Moon Run pour l’OSM: chapitre 2 !

Finale des 29e Francouvertes: Muhoza et sa troupe ont conquis le public et le jury

Finale des 29e Francouvertes: Muhoza et sa troupe ont conquis le public et le jury

FIMAV | Sleepytime Gorilla Museum, au musée de toutes les secousses

FIMAV | Sleepytime Gorilla Museum, au musée de toutes les secousses

Deerhoof – Noble and Godlike in Ruin

Deerhoof – Noble and Godlike in Ruin

A Place To Bury Strangers sur la construction d’armes soniques et les spectacles qui ressemblent à des accidents de voiture

A Place To Bury Strangers sur la construction d’armes soniques et les spectacles qui ressemblent à des accidents de voiture

Apolline Jesupret – Bleu ardent

Apolline Jesupret – Bleu ardent

Alison Luthmers – Johann Helmich Roman : Assaggi for solo violin

Alison Luthmers – Johann Helmich Roman : Assaggi for solo violin

Concordski – Salon des arts ménagers

Concordski – Salon des arts ménagers

Salon des arts ménagers de Concordski, rétro-futuriste et légèrement décalé

Salon des arts ménagers de Concordski, rétro-futuriste et légèrement décalé

Stéréo Africa Festival, vu par la Montréalaise Saphia Arhzaf

Stéréo Africa Festival, vu par la Montréalaise Saphia Arhzaf

Jérôme 50 – Anarcolique

Jérôme 50 – Anarcolique

Stéréo Africa Festival – Un voyage entre Afrique et Amérique latine

Stéréo Africa Festival – Un voyage entre Afrique et Amérique latine

Marc-Antoine d’Aragon chante JP Ferland avec le noyau de ses musiciens

Marc-Antoine d’Aragon chante JP Ferland avec le noyau de ses musiciens

Choses sauvages – III

Choses sauvages – III

FIJM 2025 | La programmation expliquée par Modibo Keita (2e partie)

FIJM 2025 | La programmation expliquée par Modibo Keita (2e partie)

FIRE ! Orchestra au FIMAV : le power trio à la rencontre de la communauté canadienne de la musique actuelle

FIRE ! Orchestra au FIMAV : le power trio à la rencontre de la communauté canadienne de la musique actuelle

Everything is Recorded – Richard Russell is Temporary

Everything is Recorded – Richard Russell is Temporary

Inscrivez-vous à l'infolettre