Le nouvel album de Depths of Hatred Inheritance est brutal et agressif sur tous les flancs, vocaux et instrumentaux – surtout côté batterie et guitare. Pour un amateur de métal, cela semble être l’idéal, mais est-ce suffisant pour plaire aux puristes qui s’attendent à du métal technique et innovant? Oui ! Le troisième album de la formation n’a rien innovant côté musical, mais ce n’est pas un critère de la musique deathcore. Les amateurs s’attendent à de la guitare lourde, de la batterie avec des rythmes avec de la pédale double et des voix agressives. C’est ce que le groupe montréalais nous balance et de brillante façon. Le batteur Karl Desjardins fait preuve d’une grande rapidité d’exécution, le chanteur William Arseneau dispose d’un arsenal bien garni, gracieuseté de son organe vocal. Il y a des moments assez forts dans l’album comme dans les chansons Sadistic Trials et Illusive Obsession. Contrairement à beaucoup de groupes deathcore, Dephts of Hatred peut aussi inclure des voix propres, bien intégrées dans ce nouveau répertoire. Ce type de voix permet d’ailleurs d’attirer un plus vaste auditoire qui aime l’agressivité instrumentale mais qui ne souhaite pas nécessairement la même chose vocalement. Néanmoins, Inheritance reste un album agressif du début à la fin, Dephts of Hatred y représente fort bien la scène métal locale.
