Après medium plaisir paru en 2022, Ariane Roy nous revient avec Dogue, un virage plus électronique, voire dansant. Finis les compromis et la peur de déplaire : à 28 ans, l’artiste assume pleinement cette nouvelle direction, portée par la confiance acquise au fil des succès. Lauréate du Félix de la Révélation de l’année et du prix Félix-Leclerc en 2022, elle a surtout marqué la scène musicale québécoise avec l’immense succès de la tournée Le Roy, la Rose et le Lou[p], aux côtés de ses complices de toujours, Thierry Larose et Lou-Adriane Cassidy.
Dès la chanson titre, première au menu , on découvre une facette plus brute de l’artiste que nous avons surtout connu pour ses chansons plus douces et introspectives, notamment Ce n’est pas de la chance. D’ailleurs, le titre de l’album, Dogue, vient de son envie de déconstruire notre vision du mot chienne, souvent utilisé de manière péjorative en français. Arrivant à point dans ce climat politique instable, ce nouvel album souligne les difficultés persistentes d’être une jeune femme en 2025. « Je suis la sorcière que tu brûles et toi le bon garçon » dans Tous mes hommages, « Je suis chiante ou drôle, quel est mon sort » dans Dogue.
Si medium plaisir reposait sur une approche organique avec le piano et la guitare comme points de départ, Dogue impose cette fois une composition axée sur la production numérique. Ce virage électronique est renforcé par la collaboration avec Félix Petit (alias FELP) à la coréalisation, connu pour son travail avec Hawa B, Les Louanges, Hubert Lenoir, Safia Nolin et Laurence-Anne. Nous pouvons d’ailleurs reconnaître l’univers musical de FELP dans certaines pièces, comme Mordre qui peut s’apparenter à des chansons de PICTURA DE IPSE : musique directe de Hubert Lenoir.
Pour assister au lancement de ce deuxième album admirablement réussi, rendez-vous le 18 juin au Club Soda à Montréal et le 17 octobre à l’Impérial Bell de Québec. Plus de dates un peu partout au Québec figurent sur son site web.