Le savoir et l’expérience de décennies combinées de jeu musical, ça s’entend. Alain Bédard et son Auguste Quartet ont changé de configuration et de membership au fil des ans, sauf pour Alain lui-même, pilier inamovible à la contrebasse. Mario Allard aux saxos et Michel Lambert l’ont fréquenté à quelques occasions et la jeune pousse Marie Fatima Rudolf apparaît pour la première fois, mais ne donne aucun signe d’être intimidée par la stature de ses collègues.
Particles sonores est un solide opus, dans la lignée d’un jazz savant, moderne et ancré dans le rythme déterminé et des harmonies chromatiques, très post bop. Il n’y a que du bon à dire pour cet album discursivement complexe mais néanmoins accessible pour ceux et celles qui aiment écouter la musique. Peut-être pas le choc esthétique et émotif des Homo pugnax ou Bluesy lunedi précédents, mais de l’excellente construction musicale qui vise et atteint, comme toujours, le sommet d’un art pafaitement maîtrisé.