garage-rock / pop-punk / rock

Gazoline – Cassée

par Luc Marchessault

Après 3 minutes 5 secondes et Jessica, le quatuor Gazoline et le réalisateur Ariel Poupart récidivent : voici Cassée, un autre extrait de l’album Gazoline III. On se souviendra que dans le clip Jessica, des dirigeants de maison de disque sans scrupules avaient décrété l’élimination des membres du groupe et leur remplacement par des ados imberbes. Ce sont eux que l’on voit ici, tandis que leur destin croise celui de deux jeunes femmes désireuses de passer une belle soirée en boîte de nuit, dans une mise en scène inspirée de Riverdale, Stranger Things et Beat Street. Puisque l’action se situe à Laval, il va de soi que ça corse par la suite.

krautrock

Trees Speak – Zeitgeber

par Louise Jaunet

« DADA resurgit toujours, d’une manière ou d’une autre, chaque fois que s’accumule trop de bêtise », écrivait en 1924 l’artiste Kurt Schwitters à propos du dadaïsme, un mouvement artistique international et engagé, né lors des conflits de la Première Guerre mondiale. Un siècle plus tard, Trees Speak joue avec le hasard et redonne vie à Ghost before breakfast (Vormittagsspuk), un court-métrage réalisé en 1928 par le peintre, sculpteur et cinéaste allemand Hans Richter et censuré par le régime nazi à la fin des années 30 pour cause d’« entartete kunst », c’est-à-dire d’art dégénéré. Inspirée par la musique avant-gardiste des compositeurs John Cage et Karlheinz Stockhausen, l’ambiance angoissante et sens dessus dessous du titre Zeitgeber fait surgir l’idée d’une horloge interne déréglée et anticipe le rythme effréné des changements environnementaux à venir, face à l’absurdité d’un monde en train de s’autodétruire où d’étranges machines, dont on ne comprend pas très bien le fonctionnement, abîment les corps et les consciences. On devine que l’homme moderne est devenu un robot détraqué par les innovations technologiques qu’il a lui-même créées, comme un assemblage raté d’éléments qui ne parviennent pas à fonctionner ensemble, telle une créature chimérique entre le monde mécanique et le monde naturel. Face aux machines de destruction massive, ce joyeux désordre dadaïste, à la fois étrange et mystérieux, prouve que même les objets du quotidien pourraient bien se révolter contre l’embrigadement de l’ordre établi. Souvenons-nous des mises en garde de Tristan Tzara : « Je détruis les tiroirs du cerveau, et ceux de l’organisation sociale. – Méfiez-vous de DADA. »

Russian Circles – Gnosis

par Patrice Caron

Pièce titre et premier extrait de l’album à paraitre le 19 août, sur Sargent House, pour la formation post-metal originaire de Chicago.

art-pop / électro-pop / indie pop

Larme (Pierre-Luc Bégin) – Rendez-vous

par Luc Marchessault

Il faut le dire, Pierre-Luc Bégin a une tronche prédestinée au rock-pop-électro et tout et tout : comme un amalgame, en plus beau, des traits anguleux de Bill Wyman, Ron Wood et Keith Richards. Ses parents écoutaient-ils assidûment les Stones durant la genèse de Pierre-Luc? Si on croit le moindrement à la transsubstantiation musicale, on est en droit de se poser la question.

Croisé dans quelques salles cet été, le multimusicien et chanteur membre de We Are Wolves et Paupière nous l’avait bien dit : une chanson et son clip ont été lancés en mai (La crainte de l’autre), un autre s’en vient et ce ne sera pas tout. Pierre-Luc y va solo, de manière totalement indépendante, sans maison de disques ou autres instances semblables. Bref, directo sur Youtube. Et comme il est affable et talentueux, des amis-collègues l’appuient, en l’occurrence l’artiste audio et vidéo Dominic Vanchesteing (Bernardino Femminielli, Le Couleur, Julia Daigle, Peter Peter), qui a réalisé le clip de Rendez-vous avec Mathieu Dumontier à la caméra et au montage.

Dans un immense loft vierge, au gré d’un riff de clavier hypnotique, Pierre-Luc chante le bruit de l’amour. On ne peut s’empêcher de fixer sa chemise colorée, tandis qu’il danse discrètement et fait tourner une baguette entre ses doigts, un truc que lui a sans doute transmis feu Charlie Watts par transmutation rock’n’roll.

expérimental / folk psychédélique / improvisation libre / krautrock / post-punk

Staraya Derevnya – Tangled Hands (feat. Galya Chikiss)

par Luc Marchessault

Le groupe Staraya Derevnya crée du kraut-folk psychédélique depuis plus de 25 ans déjà. Disposant d’un double port d’attache – Londres et Tel Aviv –, cette formation tire son nom du quartier historique de Staraïa Derevnia, à Saint-Pétersbourg. La pièce Tangled Hands est extraite de Boulder Blues, l’album que lancera Staraya Derevnya le vendredi 5 août sur Ramble Records. La pianiste et chanteuse biélorusse Galina Chikiss, installée à Berlin, pimente Tangled Hands de se pleurs et chuchotements. Les illustrations sont de Danil Gertman et l’animation de Maya Pik.

The Sadies – No One’s Listening

par Patrice Caron

Extrait du nouvel album « Colder Streams », sur lequel plane le souvenir de Dallas Good, disparu en février dernier.

électronique / expérimental / pop orchestrale

Ben Shemie – The Mirror + The Future Indefinite

par Luc Marchessault

Ben Shemie est un cinéphile. Ça, on l’avait remarqué il y a longtemps. Lors du mini-concert de Suuns enregistré au Studio de Rouen pour Pan M 360, à l’automne 2021, Ben avait intégré à la patente un extrait sonore du Videodrome de David Cronenberg.  Dans le cas qui nous occupe, l’influence du Solaris d’Andreï Tarkovski imprègne ce long clip englobant deux pièces. Celles-ci, intitulées The Mirror et Future Indefinite, figurent sur Desiderata, quatrième album solo de Ben Shemie accompagné du Quatuor Molinari, dont on vous recausera très bientôt. Brandon Blommaert a animé les deux chansons, en plus de réaliser la vidéo.

À propos de Ben Shemie, ailleurs sur Pan M 360 :

Critique de l’album Desiderata, avec le Quatuor Molonari

folk / néo-trad

Le Vent du Nord – Défi « Ma Louise »

par Luc Marchessault

Olivier Demers, Simon Beaudry, Réjean et André Brunet ainsi que Nicolas Boulerice forment Le Vent du Nord, un groupe québécois qui fait résonner sa musique de par le vaste monde. Pour son vingtième anniversaire, le quintette a lancé un défi à ses admirateurs, soit de lui envoyer des vidéos où ils interprètent la chanson Ma Louise, qui figure sur le plus récent album du Vent du Nord, 20 printemps. Des clips sont arrivés d’Irlande, de Norvège, des É.-U., de France, d’Écosse, du Canada… et du Québec, bien sûr! En voici le montage.

alt-pop

Wouf Wouf – Lâche ta job

par Luc Marchessault

Pendant que le trio Wouf Wouf – Alexis Dionne, Charles Smith et Guillaume Mansour – nous incite à abandonner notre boulot, deux travesties émules de Fu Manchu, interprétées par Geneviève Labelle et Mélodie Noël Rousseau, font un tas de trucs répréhensibles : vapoter, rouler en Hummer, perdre leur temps et gober de la malbouffe. Le clip a été réalisé par Al Nadeau-Farley et la ritournelle est extraite de Dangereuse vie, deuxième album de Wouf Wouf. Du nouveau stock devrait poindre en 2023.

électro-pop

Bronswick : La Faute

par Luc Marchessault

Réalisé part Catherine White, ce clip met en vedette le duo électro-pop, un choeur d’enfants et une mystérieuse boule de quille rouge…

garage-punk / punk / surf

Bad Pelicans – Paris

par Luc Marchessault

Peut-être aviez-vous entendu Zero Talent, il y a environ deux ans? Ce sous-tube convulsif émanait d’un trio garage-punk surfoïde pince-sans-rire du nom de Bad Pelicans. Revoici ces garçons – pas du tout méchants malgré leur mine menaçante – avec un extrait intitulé Paris. Dans ce clip réalisé par la musicienne-photographe Diane Sagnier (Camp Claude), on voit nos trois compères déambuler dans la Ville lumière. L’un d’eux trimballe un bâton de golf; pendant un instant de terreur, on songe au Funny Games de Michael Haneke, mais ça ne va pas plus loin que ça.  L’album devrait sortir d’ici la fin de l’année, on vous tient au courant.

Les Hôtesses d’Hilaire – Safe to say

par Patrice Caron

Honey moon, honey comb
Honey crisp, crisse, chu dans la matrice
Metaverse, dans ma verse
Tourne la crank
And let’s see, who gets there first

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