Un avenir metalcore pour Basterds

Entrevue réalisée par Michael Guitard-Dubuc

Avec un contrat d’enregistrement en poche, signé avec le réputé label Hell For Breakfast, le groupe metalcore Basterds a de grandes aspirations.

Genres et styles : metalcore

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Le premier album de Basterds sera bientôt dévoilé, d’autres projets sont à venir. Le chanteur Jimmy Collins et le guitariste Kevin Bergeron se sont entretenus avec le département métalleux de PAN M 360 pour nous en apprendre davantage.

PAN M 360 : Récemment, le groupe a rendu publiques quelques chansons… et le premier album de Basterds?

Kevin Bergeron : Nous ne pouvons pas encore annoncer la date officielle, nous avons l’intention de le faire dans les prochaines semaines. Mais, je dirais qu’il va sortir au début de l’été.

Jimmy Collins : On ne peut peut-être pas te donner la date, mais on peut te donner le nom! L’album s’intitule A Place to Call Hell. Pour l’instant, deux chansons sont sorties, un vidéoclip et un clip audio. On a aussi l’intention de sortir autre chose avril pour monde en attente.

PAN M 360 : Est-ce que A Place To Call Hell sera aussi une chanson?

Jimmy Collins : Oui, ça va être aussi une chanson que nous allons sortir avant de dévoiler l’album.

PAN M 360 : Combien de temps avez-vous travaillé sur cet album?

Kevin Bergeron : Nous sommes entrés en studio il y a un an, mais je dirais que nous avons commencé à composer les chansons et les riffs et il y a environ 1 an et demi.

Jimmy Collins : Cependant, l’album n’était pas composé à 100% lorsque les séances ont commencé en studio. Ce qui est bien avec cet album-là, c’est qu’on a fait la préproduction avec notre réalisateur Max Lacroix. Il avait vraiment de bonnes idées et ça nous a beaucoup aidés.

PAN M 360 : Quels ont été les défis du groupe pendant la pandémie? Par exemple, celui de composer un album?

Kevin Bergeron : La façon dont nous composons ne nécessite pas que nous soyons tous ensemble dans une même pièce. Alors, est-ce qu’il y a eu un gros défi ? Je dirais que non. Cependant, nous avons eu peur quand tout a fermé, puisque nous étions supposés entrer en studio. Ça l’a été un peu retardé, mais pas tant que ça.

Jimmy Collins : Ça été aussi compliqué dans la mesure où on a sorti un EP en 2019 et nous étions supposés partir en tournée au Québec et en Ontario pendant quelques fins de semaine. Nous avions quand même douze dates de prévues et, en raison de la pandémie, nous n’en avons fait aucune. Aussi, nous hésitions à sortir notre album et Max nous a beaucoup éclairés là-dessus en nous disant que nous ne devions pas nous asseoir sur notre musique… et de là sortir !

PAN M 360 : C’était comment travailler avec quelqu’un d’aussi expérimenté que Max Lacroix?

Jimmy Collins : C’est la deuxième fois que nous enregistrons avec Max, mais ce qui est différent avec A Place To Call Hell c’est que nous avons travaillé les chansons avec lui. Il a vraiment mis sa touche dans l’album.

Kevin Bergeron : Nous sommes entrés en studio avec la base et nous nous sommes dits que, puisque ça l’a cliqué avec Max la première fois, nous allons monter l’album de A à Z avec lui. La grande différence, c’est que l’album a été construit avec un point de vue extérieur du groupe.

crédit: Basterds

PAN M 360 : Avec la pandémie, quels sont les plans de Basterds?

Jimmy Collins : Pour l’instant, on se concentre vraiment sur le lancement de l’album. C’est certain qu’on aimerait vraiment faire des concerts en 2021, mais nous allons voir comment la situation va évoluer. Aussi, nous ne voulons pas jouer devant trente personnes assises. Il faut un juste milieu.

Kevin Bergeron : Nous préférons nous concentrer sur de la nouvelle musique que d’organiser des concerts sans savoir s’ils pourront avoir lieu ou non.

PAN M 360 : Le concert en webdiffusion, est-ce un concept qui vous intéresse?

Jimmy Collins : Simon-Pierre, notre bassiste, et moi sommes vraiment intéressés à l’idée, je sais que Kevin était aussi ouvert. Personnellement, j’aimerais vraiment l’essayer. Nous avons de bonnes idées et si on se prépare je crois que nous pourrions faire quelque chose de bon. Nous savons que l’ANTI en fait, alors…

Kevin Bergeron : Si on en fait un, il faudra le faire d’une manière différente des autres.

PAN M 360 : Avec les mesures liées à la pandémie qui complique la vie des artistes, y a-t-il eu des moments où vous aviez envie d’abandonner le groupe?

Kevin Bergeron: En fait, un mois avant le début de la pandémie notre batteur originel a quitté le groupe pour des raisons personnelles. Ça été un dur coup puisque c’était notre ami et que ça faisait quatre ans qu’il était avec nous.  Mais jamais on s’est dit qu’on allait lâcher et même avec la COVID-19, oui ça a fait mal, mais on s’est plutôt demandés ce qu’on pouvait faire pour se démarquer encore plus.

Jimmy Collins : Chaque membre a eu ses problèmes personnels, mais l’idée de laisser tomber le groupe n’a jamais été mise sur la table. On est des passionnés de musique et c’est pour ça qu’on fait ça.

PAN M 360 : Vous avez quand même la chance de faire partie d’un groupe local avec un contrat de d’enregistrement ! Alors quels conseils donneriez-vous à un groupe qui veut atteindre le même niveau que Basterds?

Kevin Bergeron : J’ai deux conseils à donner. Le premier, peu importe le style de musique, c’est de trouver un élément qui va te rendre différent des autres. Le deuxième, c’est de ne pas lâcher et de travailler fort. Je me rappelle les deux premières années du groupe, on envoyait toujours des courriels et des messages. Il faut être gossant ! Et si tu aimes ce que tu fais, ça va finir par fonctionner.

Jimmy Collins : La base c’est d’essayer de faire de la bonne musique et de ne pas abandonner. Avant qu’on signe avec Hell For Breakfast, on a conclu une entente de distribution et… pour ça, nous avons échangé des courriels pendant un an. Alors, je répète qu’il ne faut jamais lâcher.

PAN M 360 : Quel est votre plus grand objectif en tant que groupe?

Kevin Bergeron : Pour moi, c’est partir en tournée et visiter des pays que je n’aurais jamais eu la chance de visiter en faisant ce que j’aime avec les gens que j’aime.

Jimmy Collins : Deux ou trois tournées en Europe, aux États-Unis et en Australie avec des groupes connus et qui obtiennent du succès. Juste ça, ça serait parfait. Oui, vivre de la musique serait bien, mais j’aime mon emploi et je ne serais pas déçu de ne pas vivre avec ma musique.

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