Motherhood a pris la scène avec un tourbillon d’énergie expérimentale, célébrant le lancement de leur nouvel album, Thunder Perfect Mind, avec un spectacle aussi imprévisible qu’excitant. Originaire de Fredericton, au Nouveau-Brunswick, ce groupe de trois musiciens perfectionne son art depuis une bonne dizaine d’années, et sa présence chevronnée sur scène était évidente dès la première note. Malgré leur petit groupe, leur son semblait massif, composé de guitares, de synthétiseurs et d’une panoplie apparemment infinie de pédales. Le résultat est un voyage spatial, infléchi par les mathématiques et le rock, avec des rythmes qui s’entrechoquent et un côté new wave ironique qui rappelle les premiers Talking Heads.
Musicalement, Motherhood oscille entre grooves funky et ruptures angulaires, adoptant des signatures temporelles décalées et des rythmes de batterie sautillants. Leurs mélodies, souvent simples et accrocheuses, sont entrecoupées de changements abrupts qui maintiennent le public en alerte. Un instant, vous vous retrouvez en train d’accompagner un riff entraînant, et l’instant d’après, ils se lancent dans une explosion sonore cacophonique. Bien que cette approche puisse être exaltante, on a parfois l’impression qu’ils changent de direction simplement pour le plaisir de changer les choses, ce qui donne l’impression que le set est un peu éparpillé.
Pourtant, l’empressement de Motherhood à explorer tous les recoins musicaux fait partie de leur charme. L’éclairage, baigné de couleurs vibrantes et changeantes, complétait l’esprit agité du groupe, soulignant leur interaction dynamique sur scène. Le public semblait se nourrir de cette atmosphère sous haute tension ; les bras s’agitaient et les pieds tapaient du pied tandis que le groupe enchaînait les morceaux.
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