Pour une première fois en six ans au FIJM jeudi, Camille Poliquin, la moitié du duo électro-pop Milk & Bone, montait sur scène sous son alias solo, KROY. Lors de son passage sur la Place des Festivals, la musicienne, auteure-compositrice et chanteuse aura fait vibrer les amateurs présents au rythme de son excellente trip-pop infusée de synthés et de basse bien pesante.
Debout au milieu du plateau devant différentes boîtes à rythmes, l’artiste québécoise construit morceau par morceau la trame sonore de sa première composition. Sur scène, KROY est accompagnée d’un claviériste, d’un batteur puis de différentes projections visuelles qui défilent derrière elle.
Pour la plupart des chansons, le titre apparait sur les grands écrans; c’est d’ailleurs de cette manière qu’on découvre que « Milk » joue SATIN SATAN et TWELVE WHEELER TRUCK, deux extraits de son deuxième album à venir en août prochain. Croyez-moi sur parole, les huit années d’attente avant d’obtenir un nouveau long jeu de la part de KROY en auront valu le coup.
Sur ses enregistrements, KROY installe une atmosphère glauque et lugubre. En spectacle, l’ambiance est plus lumineuse et sa voix est moins modifiée, ce qui laisse place à un résultat plus pur et authentique.
Entre les pièces, Camille Poliquin ricane et reprend son souffle, un court repos nécessaire vu l’intensité avec laquelle elle vit les différentes pulsions de chaque titre. KROY s’est particulièrement éclaté lors de l’interprétation de Cold tiré de son opus Scavenger, un hymne dance qui aura fait bouger la foule.
Si cette prestation avait l’intention de nous faire languir quant à la parution de MILITIA dans un peu plus d’un mois, mission accomplie.
Crédit photo: Frédérique Ménard-Aubin