Avec une entrée en matière qui se fait à travers la danse, nous entendons d’abord des bruits d’ambiance enregistrés, mêlés avec des sons joués par le DJ et ses percussions. C’est seulement là qu’arrive Gladys Samba sur scène, la leader du groupe, soufflant dans une casserole dont on voit la poussière.
Les deux danseuses, qui se trouvent de part et d’autre de l’artiste, sont talentueuses : elles chantent, elles jouent des personnages, elles dansent, alors que Gladys alterne entre hip-hop, chant, conte, et partage des messages engagés, principalement mettant à l’honneur les femmes ou dénonçant la violence faite aux femmes.
« Matondo, ça veut dire merci dans ma langue », nous apprend-elle entre deux chansons.
Des mouvements de la vie quotidienne ont trouvé un moyen de s’intégrer à la musique offerte par cette formation. On y voit par exemple les danseuses en train de piler le mil au même rythme joué par le DJ et le percussionniste.
Gladys est également actrice, si on se fie sur la petite scénette jouée avec les deux danseuses. Nous passions donc de la danse, au théâtre, en passant par le conte, le chant et la percussion. Plusieurs arts se sont côtoyés dans cette heure de performance, sous un soleil de plomb.
Nous avons eu droit à plusieurs berceuses traditionnelles mais revisitées, « pas pour vous faire dormir, mais pour vous faire sourire », nous annonce-t-elle, tout en faisant participer la foule dans la chanson dédiée à sa sœur Tombo.
La deuxième partie du concert portait sur le retour au village et sur le rôle capital des mamans, avec une fin en apothéose durant lequel tous les artistes jouaient au tambour, suivie d’une clôture en douceur, troquant le tambour pour des maracas.
Crédit photo: André Rival