Le concert de Sousou et Maher Cissoko, duo de guitare/kora/chant sénégalo-suédois, avait quelque chose de bienveillant et entièrement approprié. Pour la troisième fois de leur carrière, l’homme et la femme, couple dans la vie, a foulé la scène du club Balattou. On savait à quoi s’attendre, car leurs albums donnent une bonne idée du son et de l’ambiance, lesquels sont bien respectés en live. Quelques nouvelles chansons ont été offertes, celles qui risquent le plus de se retrouver sur un prochain album prévu (on ne sait pas trop quand encore). Sousou nous l’avait d’ailleurs promis dans l’entrevue qu’elle m’a accordée avant le concert.
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Les deux artistes sont complices de vie et de musique, ça on s’en aperçoit. Les regards sont sincères, empreints d’amour et de tendresse, mais pas de façon ostentatoire, comme pour cogner sur le clou ou jouer le jeu. Non, c’est juste quelque chose que l’on détecte et que l’on sent. Cette énergie est transportée par et dans la musique, toujours d’énergie égale, comme un accompagnement à la promenade dans le temps et l’espace du monde des griots. Quelques pièces agitent un brin plus l’air du Balattou, mais ça reste essentiellement une musique qui fait du bien, qui ne cherche pas à surenchérir sur l’urgence et l’énervement. Une musique qui fait un bien fou en un temps de stress ambiant franchement fatiguant.
Une musique qui, par sa nature même, mais aussi grâce à son couple d’interprètes authentiques et inspirants, traverseurs de frontières et passeurs d’humanisme, nous remplit d’espoir et d’optimisme.