L’équipe de PAN M 360 sillonne l’entière programmation de MUTEK 2024 et en relève un maximum d’artistes au cours de cette 25e édition de sa version montréalaise. Suivez nos expert.e.s jusqu’à dimanche soir, aucune autre couverture médiatique de MUTEK ne s’annonce aussi considérable!
Organismes cellulaires et autres fantaisies en suspension sous la voûte. Sillons de lumière fusant sur les 360 degrés de la Satosphère, structures microscopiques et autres objets évoluent au-dessus de nos têtes.
En ce mardi soir, premier de la série Nocturne dans le contexte de MUTEK 2024, quatre œuvres courtes sont réparties dans un même programme, gracieuseté de Lydia Yakonowsky (CA/QC) , d’Allison Moore (CA/QC), de Nora Gibson (US/QC) et du tandem Jules Roze & Pablo Geeraert (FR/QC+BE/QC).
À consommer sur le dos en ce bord de nuit à regarder le ciel virtuel. Ces productions s’inscrivent dans le sillon de l’art génératif, de la photogrammétrie. On y transforme des signes banals en formes plastiques en les regroupant dans de subtils motifs en mouvement, on invente des organismes et on leur donne vie, on les observe comme on le fait pour les fonds marins ou la voie lactée, mais c’est quand même un peu plus LSD!
La conception sonore est immersive et diversifiée, on va de l’ambient au bruitisme électronique en passant par le minimalisme américain, le néoclassicisme, l’ethereal wave ou le krautrock. En général de très bon goût, chacune de ces œuvres a sa facture propre, chacune dépasse l’exercice de style et propose plus de diversité sensorielle que certains étalages d’effets spéciaux désincarnés que l’on peu aussi observer en ces lieux.