La productrice G L O W Z I, la trompettiste Chudyanna Bazile et la bassiste Amaëlle Beuze constituent le Glowzicombo. Voilà, avons-nous observé vendredi à la SAT, une autre des émergences remarquables de la culture afro-montréalaise en cet été 2024, au-delà des brillantes recrues de Club Sagacité et Moonshine dont nous avons savouré l’inspiration en juillet.
Multidisciplinaire, la bientôt connue G L O W Z I repique des archives sonores et visuelles, créant un univers où les valeurs progressiste du féminisme noir et la création au féminin s’affirment sans complexes dans cet environnement immersif qu’elles ont aménagé pour les nuitards de la soirée Nocturne 4.
On s’y laisse porter par un flot sensuel de vibes néo-soul, hip-hop, ambient, dub, house, jazz, konpa, zouk, afrobeats, amapiano. Ces grooves sont les bases d’une exécution en trio, la basse et la trompette sont les compléments organiques de ces propositions électroniques. Des images triées sur le volet ainsi que des questions et réflexions d’ordre esthétique ou éthique sont projetées sur les murs. À propos!
L’exécution instrumentale est plutôt sommaire, la trompette doit s’en tenir à des lignes simples vu le niveau intermédiaire de l’interprète, pendant que la basse électrique s’applique à renforcer le groove mis au point par Glowzi. Mais ces limites des interprètes ne sont pas un frein, la force des idées et des émotions ressenties l’emportent sur ces considérations techniques dans le cas qui nous occupe. Super vibe !
Ces jeunes femmes sont allumées, inspirées, brillantes, et elles n’en sont qu’aux premiers balbutiements d’un projet qui pourrait marquer. Si , bien sûr, on met tous les efforts pour le rendre à pleine maturité au cours des années qui viennent.