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Le festival Présences autochtone 2025 consacre la 35e édition de cette rencontre annuelle qui a commencé en 1990 juste après, rappelez-vous, la Crise d’Oka. Un contexte difficile pour implanter un tout nouveau festival centré sur les autochtones! Et pourtant, André Dudemaine, infatigable porte-parole de la cause et directeur artistique du festival, n’a jamais cessé d’être convaincu de sa pertinence. Il a eu raison, évidemment. Aujourd’hui, le festival est plus pertinent, et surtout populaire, que jamais. Il nous fait découvrir des artistes issus des cultures premières de partout dans le monde, dont beaucoup d’ici même, tant en musique qu’en cinéma et en arts visuels. Cette édition du festival, il l’annonce lui-même sans hésitation, se place dans le contexte de la montée d’un ‘’mouvement néo-fasciste’’ en Amérique du Nord, surtout porté par le véhicule MAGA (Make America Great Again) de Donald Trump, aux États-Unis. En ce sens, M. Dudemaine rappelle l’enracinement de Montréal dans la résistance à ce genre de pensée. De la Grande Paix de 1701, premier traité ‘’international’’ de cette ampleur signé sur l’Île de la Tortue (l’Amérique du Nord) entre 39 Nations autochtones et les premiers colons, aux ovations données à Sitting Bull, chef Lakota honni par les états-uniens, et à Jackie Robinson, joueur de baseball noir adulé à Montréal mais malmené au sud, Montréal semble avoir dans son ADN viscéral une propension au rassemblement et à la cohabitation bienveillante. Ce qui fait dire à André Dudemaine, sans hésitation : Montréal est la ville la plus anti-MAGA d’Amérique. J’ai parlé de plein plein de choses comme ça, et bien sûr de la programmation musicale de Présences autochtones 2025, avec André Dudemaine.
L’entrevue est séparée en quatre parties, avec la version complète à la fin.
Partie 1 : La programmation
Partie 2 : Montréal – Ville anti-MAGA
Partie 3 : Hommage à la chanson innue et à Florent Vollant
Partie 4 : Les débuts du festival il y a 30 ans, au moment de la Crise d’Oka
Version complète