Au cours des dix dernières années, il a fait les albums Hypernuit, Parcs, Cap Waller et Persona, tous excellents. Fine réflexion, assomption de l’ambiguïté poétique, circonspection du verbe, minimalisme du son, jeu subtil des styles à l’appui du chant et des mots. Bertrand Belin se déplace dans un calme apparent, balance de superbes motifs de guitares, exploite de frugales percussions, des claviers et synthétiseurs analogiques sobrement exécutés. Dans tous ces parcs du coeur et de l’esprit, la ténuité camoufle la substance jusqu’à ce qu’elle écume. Bertrand Belin est un maître.
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