MUTEK 2023 | Satosphère 2 : UNION — Nancy Lee & Kiran Bhumber
par Alain Brunet
Crédit photo : Ash KG
Voilà le résumé de cette œuvre de 25 minutes inscrite au programme de la Satosphère, un 23 août à MUTEK: « UNION est un récit immersif qui raconte l’histoire de deux êtres découvrant leurs souvenirs ancestraux à travers le désir de toucher et les rituels pratiqués lors de leur cérémonie de mariage post-apocalyptique. »
Nancy Lee et Kiran Bhumber ont imaginé leur récit de manière à illustrer artistiquement leurs identités issus de diasporas. Ils ont pour objet de « dévoiler et reconstituer la mémoire culturelle à travers le rituel sacré de l’union spirituelle et de l’intimité physique ». Autrement dit, cette union spirituelle ne peut fonctionner rondement si les souches de ses acteurs.trices ne sont pas identifiées, comprises et intégrées.
L’immersion ici proposée se fonde sur des images abstraites projetées sur un dôme : couleurs chatoyantes qui se mêlent sur l’écran concave, mains géantes qui tournoient, bustes humanoïdes en suspension, gisements de pierreries, deux femmes en chair et en os esquissant de courtes chorégraphies, évocation du mariage post-apocalyptique.
Côté son, la bande originale inclut une brève narration de cette fiction et offre à l’oreille une série d’effets électroniques assez typiques de ce type d’immersion : percussions de synthèse, sons industriels, procédés électroacoustiques généralement connus des amateurs de l’immersion sous dôme. Soulignons en outre la qualité exemplaire de la sonorisation.
Enfi bref, l’abstraction de cette œuvre l’emporte sur sa trame de fond, la cohérence esthétique de ce travail est à parfaire, l’intégration des formes et des sons témoignent d’un art encore exploratoire et surtout intéressant pour ses effets fragmentaires et non pour leur intégration dans un tout intégré.
Voilà d’ailleurs un problème récurrent dans les œuvres immersives incluant sons et images; la fascination pour ces nouveaux outils de création mène rarement à une esthétique intégrée, on en contemple les avancées technologiques sans être marqué par une œuvre totale.
MUTEK 2023 | Expérience 2 : Airheart, Dawn To Dawn, The Mole
par Théo Reinhardt
MUTEK Montréal 2023 et PAN M 360, voilà une combinaison qui tombe sous le sens ! Voilà pourquoi notre équipe s’y consacre cette semaine. Les férus de musiques électroniques de pointe et de création numérique se retrouvent cette semaine à Montréal, alors suivez la vibrante couverture de notre équipe , et ce jusqu’à dimanche!
Crédits photos : Frédérique Ménard-Aubin
Airhaert
Airhaert foule moins la scène qu’elle la remplit, telle un nuage de fumée. Sa musique, comme elle, trouve sa source dans les profondeurs de la terre, et cherche à nous y ramener. Entre rythmes trip-hop, techno ambient, passages de voix drapées à la Grouper, l’aspect méditatif et spirituel du projet se fait entendre et ressentir. La voix est utilisée comme un courant d’énergie céleste qui traverse l’espace autrement sombre de la musique. Elle fait penser à des fantômes d’une phrase, d’une pensée, oubliées depuis longtemps dans le fond de l’être, déconstruits peut-être en leur forme, mais ayant acquis un tout nouveau sens. Ces voix sont texture, elles sont le cours d’un ruisseau, et il est tentant de les laisser entrer en nous pour ce qu’elles mêlent à nos courants, chauds et froids, incertains et obsédés. Parce qu’après tout, l’eau est un courant sûr, qui aboutit toujours.
Le récent album d’Airhaert, I. I. (pour Intuitive Intelligence) se veut une exploration de l’Être dans ses profondeurs, une expérience hypnotique, méditative, enracinée et introspective qui cherche à explorer la notion de musique thérapeutique. Sur scène, l’album prend quelques tournures spontanées, sans doute au gré du moment et de l’attrait des boutons, roulettes et indicateurs qui entourent l’artiste. Malgré l’improvisation qui engendre parfois des transitions plus brusques, on peut quand même se perdre au fond de la musique, ou de nous-mêmes!
Dawn to Dawn
Dawn to Dawn est ce trio formé de la chanteuse montréalaise Tess Roby, avec Patrick Lee et Adam Ohr. Ensemble, ils possèdent ce son électro vespéral qui caresse les oreilles, son parfait pour s’imaginer une promenade nocturne à haute vitesse dans un paysage urbain futuriste et bourré de néons.
Empruntant aux codes de la pop, leur style est sobre, mais efficace. Les synthés sont ronds et luisants, comme des nuages au crépuscule, alors que la basse et les percussions, aux accents techno et breakbeat, sont prépondérantes. La voix de Tess Roby, elle, est planante, dansant légèrement dans les fines éclaircies du paysage que les trois confectionnent.
Vers la moitié du spectacle, les chansons montent en énergie et en tempo. La voix de Roby, se produisant à l’avant-scène, s’élève avec la musique. Ils ne sont peut-être pas les plus tape-à-l’oeil, mais parfois on aime mieux quand les lumières sont tamisées. La musique de Dawn to Dawn est ainsi: chaude, légère et attirante comme des lumières lointaines lors d’une nuit d’été. Celles qui nous rappellent que nous ne sommes pas seuls.
The Mole
Après plus de 20 ans à Berlin, The Mole, alias Colin de La Plante, est de retour au Canada.
Celui qui s’est fait connaître à Montréal comme DJ dans les années 2000 offre une proposition lourde en échantillons. Des voix découpées, des extraits de breaks instrumentaux, des morceaux de paroles, tout s’enchaîne dans un espace sonore bâti sur mesure avec grand soin. Son projet « Go Wiggle! », qu’il présente sur la scène de l’Esplanade Tranquille, est basé sur les paroles de Parliament/Funkadelic.
À travers sa performance, The Mole tisse les différentes parties de son exposé musical avec des fondus. Des rythmes entrent alors que d’autres partent, une nouvelle mélodie supplante la précédente, et, progressivement, de nouveaux sons s’intègrent, au point où on ne se rappelle plus ce qui sortait des haut-parleurs quelques minutes plus tôt.
Travaillant partiellement avec des vinyles, Colin de La Plante recherche définitivement une esthétique rétro. La proposition reste assez conventionnelle et ne s’avance pas trop dans l’expérimentation. Plutôt, chaque morceau se déploie lentement et minutieusement, dévoilant une sensibilité ainsi qu’un instinct de progression de la part de l’artiste, qui nous laisse le temps de remarquer les changements, fluctuations et perturbations qu’il engendre. En fin de compte, cela devient un spectacle qui a du bon groove, et qui arrive à être agréablement varié et envoûtant.
FORUM MUTEK JOUR 2 | Face à l’avenir de l’Intelligence Artificielle
par Elsa Fortant
Lors de sa création, le Forum MUTEK se tenait 6 mois avant le festival. En 2018, les deux évènements se sont greffés l’un à l’autre, offrant une perspective unique sur la créativité numérique. Programmée par Sarah Mackenzie et animée par Claudine Hubert, la 9e édition s’intitule « Courants d’avenir » et se tiendra toute la semaine aux 7 doigts de la main.MUTEK nous propose de plonger dans des thèmes diversifiés et dans l’air du temps : la relation entre culture, technologie et la crise climatique ; l’accessibilité, l’inclusion au sein des technologies immersives ; le pouvoir de la tech ; l’art, la gouvernance et l’intelligence artificielle et le futur des festivals. Voici un compte rendu de la conférence principale de la deuxième journée qui portait sur l’intelligence artificielle.
Crédits photos : Maryse Boyce
Conférence
Les discours changeants de l’IA : faire face au pouvoir
Sarah Myers West – AI Now Institute
« Nous sommes à un moment où le travail critique ne doit pas être réduit au pire des scénarios, mais où il peut être fermement enraciné dans ses origines, dans la possibilité d’une vision alternative d’un monde où la démocratie à petite échelle est possible. »
Les propos de Sarah Myers West ont touché par leur justesse. Son message est clair : les artistes et les travailleurs créatifs ont un rôle essentiel à jouer face aux enjeux soulevés par l’intelligence artificielle (IA) et dans le façonnage du monde dans lequel nous souhaitons vivre.
L’IA est un sujet chaud et le terme devient galvaudé, comme nous le rappelle la chercheuse, qui a commencé par remettre en question l’appellation même. Le terme intelligence artificielle est souvent utilisé comme un outil marketing. C’est un « signifiant flottant » que l’on remplit d’idées et de visions, détaché d’une réalité matérielle et surtout technique. Autrement dit, on prête à l’IA des pouvoirs qu’elle n’a pas forcément. Car autour d’elle s’est créée tout un imaginaire, largement nourri par les grandes œuvres de science-fiction.
L’intelligence artificielle, c’est aussi un terme utilisé parfois pour parler de statistiques appliquées, de régression linéaire. Puis, Sarah Myers West cite la définition de l’IA donnée par la chercheuse américaine spécialiste de l’éthique de l’IA Meredith Whittaker. Cette technologie, puisque nourrie par des données d’usagers et utilisée commercialement, peut aussi être définie comme une forme de produit dérivé de la surveillance. À ce sujet, il est important de souligner que non seulement les compagnies manquent de transparence sur la provenance des données qu’elles utilisent pour entraîner les modèles d’intelligence artificielle, faisant fi des questions de droit d’auteur et de propriété intellectuelle.
Face à la montée en puissance de l’IA et surtout à la volonté des compagnies de développer ces modèles à grande échelle – ce qui cause des problèmes environnementaux, discriminatoires et affecte les travailleurs – Sarah Myers West nous rappelle qu’il existe d’autres trajectoires possibles.
Pour un changement significatif, il faut s’attaquer à différentes formes d’avantage :
L’avantage des données : l’asymétrie d’information entre les entreprises et le public
L’avantage computationnel : la dépendance aux infrastructures, hardware et software
L’avantage géopolitique : encadré par (l’absence ?) de régulation, et des gouvernements qui soutiennent le développement de l’IA comme un atout stratégique et économique
Aller au-delà du cadre réglementaire des politiques publiques
Les négociations pour la régulation de l’IA aux États-Unis, Canada et dans l’Union Européenne sont en cours mais posent pour l’instant la sécurité comme une priorité, plutôt que la question des biais algorithmique et de la discrimination. À ce jour, nous manquons toujours d’informations sur les données utilisées pour entraîner les modèles comme GPT-4 et Sarah Myers West nous rappelle qu’on ne peut pas croire les compagnies sur parole lorsqu’elles nous disent qu’elles savent ce qu’elles font. Jusqu’ici elles ont prouvé qu’elles étaient prêtes à commercialiser leurs technologies même si celles-ci ne sont pas prêtes.
Il faut donc instaurer des mécanismes pour que les compagnies soient tenues responsables de leurs actions. Et le Frontier Model Forum, « un nouvel organisme industriel pour promouvoir le développement sûr et responsable des systèmes d’IA d’avant-garde » lancé par Anthropic, Google, Microsoft et OpenAI, ne suffit pas.
Comment peut-on agir et faire entendre sa voix ? Il faut confronter la concentration du pouvoir des entreprises et s’organiser nous dit Sarah Myers West. Travailleurs, travailleurs créatifs, artistes sont au cœur de la résistance face à ces géants de la tech. Ils sont en mesure, collectivement, de créer un effet de levier pour s’assurer que l’IA n’est pas utilisée pour dévaloriser leur travail. La plus récente grève des auteurs WGA est un exemple de cette lutte.
Ne pas vouloir entendre parler de l’IA est une chose, mais ce qui est sûr, c’est que le train a quitté la gare et qu’il vaut mieux être prêt à le prendre en marche, pour être en mesure d’agir collectivement.
MUTEK : Expérience 3 – Skesa, Husa & Zeyada, Lowfish et Mika Oki b2b upsammy
par Rédaction PAN M 360
Des airs de house et de techno décontractés avec des textures organiques et des percussions complexes, c’est la recette de musique dance spéciale du producteur Montréalais Skesa. Cérébral, technique, avec des mélodies abstraites et des beats groovy, les rythmes polis et sophistiqués de Skesa sont hautement addictifs.
Laid back house and techno vibes with organic samples and intricate percussions, that’s Montreal-based Skesa‘s special blend of dance music. Cerebral, technical, with abstract melodies and groovy beats, Skesa’s rhythms and anthem-like general feel are addictive.
C’est sur la scène extérieure de MUTEK que Husa & Zeyada défendront les pièces qui composent leur album Long Way Home. Bien que ses racines musicales soient ancrées dans la house et la techno, Adam Husa transcende les barrières liées au genre en mettant l’accent sur des grooves inquiétants et des mélodies profondes ; un rythme minimaliste de percussions serrées avec une ligne de basse légère qui s’accorde parfaitement avec les voix superposées de Zeyada.
Husa & Zeyada will champion tracks from their album Long Way Home on MUTEK’s outdoor scene. Though he traces his musical roots back to House and Techno, Adam Husa transcends genre boundaries by focusing on ominous grooves and deep melodies, minimalist rhythms of tight percussion with delicate basslines flawlessly tuned to Zeyada’s layered vocals.
Le nouveau set live de Lowfish, présenté en première mondiale à MUTEK, combine des percussions 808 implacables aux harmonies de synthétiseurs caractéristiques du producteur canadien et à des échantillons fortement manipulés. Parfois sombres, souvent mélodiques et accrocheurs, les morceaux de Lowfish s’efforcent toujours d’être intemporels et de qualité.
Premiering at this year’s MUTEK, Lowfish’s latest live performance combines punishing 808 drums with the Canadian producer’s signature synth harmonies and highly-manipulated samples. At times moody, often melodic and catchy, Lowfish’s tracks forever strive to be refined and timeless.
Les DJ, productrices et artistes multidisciplinaires Mika Oki et upsammy se réunissent pour la première fois pour un dialogue rythmique qui promet d’être percutant et irrésistible !
DJs, producers and multidisciplinary artists Mika Oki and upsammy join forces for the first time in a rhythmic dialogue that promises to be powerful and irresistible!
GRATUIT!
Ce contenu provient de MUTEK et est adapté par PAN M 360.
La psyché est un matériel brut. Inspirée par le ASMR (ou Réponse Sensorielle Méridienne Autonome), Erin Gee, artiste de performance et compositrice canadienne vivant à Tio’tia:ke/Montréal, utilise des déclencheurs émotionnels afin de créer des réactions en chaîne dans le corps. Elle chuchotte, tapotte et chante dans le but de provoquer une réponse physiologique chez l’auditeur·trice.
The psyche is a raw material. Inspired by the online phenomena of Autonomous Sensory Meridian Response (ASMR), Erin Gee, a Canadian performance artist and composer based in Tio’tia:ke/Montréal, uses psychological triggers to create chain reactions in the body. She whispers, taps, and sings to provoke physiological responses.
Iza Smelczyńska est une artiste sonore, une compositrice et une musicologue basée à Varsovie, dont la pratique relève de la musique expérimentale et d’avant-garde. Fascinée par les qualités propres au son, elle s’intéresse à l’enregistrement de bruits quotidiens comme inhabituels et à la conception d’instruments électroacoustiques à partir desquels Smelczyńska élabore ses compositions sonores.
Iza Smelczyńska is a composer, sound artist and musicologist based in Warsaw whose practice revolves around avant-garde and experimental music. Fascinated by the infinite qualities of sound, she is interested in recording sounds that are both typical of daily life and unfamiliar, as well as inventing new electroacoustic devices. These activities are intrinsic to shaping her musical compositions.
Musicienne, productrice et artiste transmédia, Efe Ce Ele est reconnue pour sa pratique pluridisciplinaire à teneur cinématographique, alliant le corps, le son, l’image, les sciences et la technologie.
As a musician, producer, and transmedia artist, Efe Ce Ele is known for her interdisciplinary and cinematographic performances, which merge the realms of the body, sound, image, science, and technology.
Paraadiso
En réaction à l’isolement croissant des dernières années, TSVI et Seven Orbits s’associent pour créer le projet Paraadiso. Leur premier album, Unison, est sorti en 2021 sous le label SVBKVLT.
TSVI and Seven Orbits created Paraadiso as a counter-response to the increased isolation of these last few years. Their debut album, Unison, was released in 2021 by the label SVBKVLT.
x/o
x/o est le projet de Veron Xio, producteur·trice de musique électronique, cinéaste, artiste de performance et d’arts visuels.
x/o is the project of Veron Xio, a Vietnamese-Canadian electronic music producer, performer, filmmaker and visual artist.
Animistic Beliefs & Jeisson Drenth
Animistic Beliefs, le duo qui combine le renouveau des raves néerlandaises avec des sonorités issues de leur patrimoine d’Asie du Sud-Est, en collaboration avec Jeisson Drenth autour du projet CACHE/SPIRIT.
Duo Animistic Beliefs, weaving Dutch rave revival sounds with those drawn from their Southeast Asian heritages, collaborates with Jeisson Drenth to form the CACHE/SPIRIT project.
Twin Rising
Tomas Furey (Twin Rising) est un musicien formé au piano classique et en composition électroacoustique dont les nombreuses collaborations varient de la danse contemporaine au cinéma.
Tomas Furey (Twin Rising) is a musician trained in classical piano and electroacoustic composition, whose many collaborations range from contemporary dance to cinema.
Isotone
Fondé à Montréal en 2018, Isotone est composé de Bar Rubinstein, Lilian Guiran, Hugo Fournier et Félix Bonjour. D’une intention comme direction, d’un point vers une forme, de la technologie vers l’émotion, Isotone explore des océans numériques à la recherche de nouveaux horizons créatifs.
Isotone Studio was co-founded in 2018 by the four audiovisual artists Bar Rubinstein, Lilian Guiran, Hugo Fournier and Félix Bonjour. The intention as direction, from a point to a shape, from technology to emotions, Isotone dives into the digital worlds seeking for new creatives horizons.
Nadia Struiwigh
La pratique de Nadia Struiwigh est bien ancrée dans sa vie de tous les jours. Depuis 2009, l’artiste néerlandaise s’est bâtie un corpus de pièces documentant ses états et inspirations du moment, grâce à des sessions d’enregistrement quotidiennes. Le processus donne à son travail une sensation d’intimité et de spontanéité.
Nadia Struiwigh‘s practice is deeply rooted in her daily life. Since 2009, the Dutch musician has, through daily recording sessions, built a corpus of songs that reflected her changing moods and inspirations.
BunBun & Alex Vlair
BunBun est un·e VJ basé·e à Montréal dont le style est décrit comme étant très coloré, ultra-texturé, rythmé et holographique. Il performera aux côtés d’Alex Vlair, artiste visuel 3D et VJ spécialisé dans le contenu 3D prêt en temps réel.
BunBun is a Montréal-based VJ whose style is best described as brightly hued, ultra-textured, beat-synced, and holographic looking. He will be accompanied by Alex Vlair a 3D Visual Artist and VJ specializing in real-time ready 3D content.
Amselysen & Racine
Sous le pseudo d’Amselysen, Hakeem Lapointe explore et expérimente le contenu et la forme de tous les genres, pour ensuite les réinventer dans une approche électronique novatrice. Julien Racine, connu simplement sous le nom de Racine, est un compositeur, ingénieur de son et producteur basé à Montréal.
As Amselysen, Hakeem Lapointe explores and experiments with the content and form of any and all genres, repackaging them through an innovative electronic approach. Julien Racine, known simply as Racine, is a Montréal-based composer, sound engineer and producer.
Diagraf
Avec une perspective de cinéaste sur les thèmes visuels et la narration, Diagraf combine une esthétique minimaliste et des graphiques évolutifs complexes avec un contenu cinématographique émotif.
With a filmmaker’s perspective on visual thematics and narrative, Diagraf combines minimalist aesthetics and complex evolutive graphics with emotive cinematic content.
Kyoka
Kyoka est une artiste japonaise du son et de l’installation, productrice de musique électronique et DJ basée à Berlin, dont la pratique est constamment renouvelée par l’expérimentation.
Kyoka is a Japanese sound and installation artist, electronic music producer and DJ based in Berlin whose practice is constantly renewed by explorations and experiments.
Eƨƨe Ran
Eƨƨe Ran est un compositeur et producteur de musique électronique expérimentale basé à Montréal, au Canada. Sa pratique repose sur une exploration de la synthèse sonore et donne naissance à une techno industrielle obscure où rythmes et textures se rencontrent.
Eƨƨe Ran is an electronic music experimentalist and techno producer based in Montréal, Canada. His practice builds upon meticulous synthesis and sound treatment and gives rise to an obscure industrial techno where both rhythms and textures share a common ground.
Natif de Victoria, en Colombie-Britanique, Al McLean habite la ville de Montréal depuis 1995. Depuis 2002, il enseigne le saxophone à l’Université McGill. Parmi ses expériences professionnelles significatives, il a fait partie du quartet Brian Hurley et du sextet Joe Sullivan. Avec le Vic Vogel Big Band, il a joué comme soliste. Avec le Joe Sullivan Big Band, il a agit à titre de compositeur et arrangeur. Il a joué et avec un nombre considérable de musiciens provenant d’univers musicaux différents tels que : Susan Anton, Offenbach, Herb Ried, Boule Noir, Lenny White, Tyler Mitchell, George Garzone et Slide Hampton. Pour son premier enregistrement titré «Personnel Transit», Al consolide son enracinement au jazz acoustique. Les célèbres improvisations d’Al ont été décrites comme « a fluid, masterful account of the entire lineage of the tenor saxophone ».
A native of Victoria, British Columbia, Al McLean has resided in Montreal since 1995. He is a sought-after freelance saxophonist, and professor saxophone at McGill University. Al McLean is long time member of the Brian Hurley Quartet, Joe Sullivan Sextet, Josh Rager Sextet, and featured soloist, composer, and arranger for the Joe Sullivan Big Band, and the Vic Vogel Big Band, and has performed and recorded worldwide with countless artists of every style of music, including Susan Anton, Offenbach, Herb Ried, Boule Noir, Lenny White, Tyler Mitchell, George Garzone, and Slide Hampton.Al has fortified his roots in acoustic jazz with his first and long-awaited quartet recording “Personal Transit”, to be released on September 19th, 2008. Al McLean’s improvisations have been described as “a fluid, masterful account of the entire lineage of the tenor saxophone”.
RÉSERVATIONS PAR TÉLÉPHONE AU 514-223-3543
Ce contenu provient du Dièse Onze et est adapté par PAN M 360.
Bayta, Claudelle et Olivia Khoury à la Casa del Popolo
par Rédaction PAN M 360
Bayta est le projet solo de Mariève Harel-Michon. Mariève a grandi à l’ouest des deux îles (Laval et Montréal), où sa passion pour la musique et la philosophie s’est installée mystérieusement dans son cœur. Ce fut sûrement entre les gares Sunnybrooke et Roxboro, ou bien à la pause dîner de sa job d’été plate (commis de bureau pour une compagnie de construction).
Originaire des Laurentides, Claudelle est une auteure-compositrice-interprète autodidacte. Active sur la scène musicale depuis 2012, elle s’est démarquée en faisant plusieurs concours tel que le Festival international de la chanson de Granby (demi-finaliste) et Chante en français (finaliste) en plus de faire plusieurs premières parties comme celles de Joseph Edgar, Pascale Picard, Saratoga.
Olivia Khoury est une chanteuse, compositrice et artiste interdisciplinaire montréalaise, mêlant principalement danse et musique. Olivia charme le public avec sa poésie imagée et sa voix envoûtante. Sa musique métissée prend ses racines du jazz, du folk/indie et même des rythmes latins. Ses pièces riches en textures sonores sont inspirées de paysages lointains et de souvenirs de voyage.
Ce contenu provient de Bayta, Pop Montréal et Olivia Khoury et est adapté par PAN M 360.
FORUM MUTEK JOUR 1 | Nouveaux horizons : création et curation numérique
par Elsa Fortant
Lors de sa création, le Forum MUTEK se tenait 6 mois avant le festival. En 2018, les deux évènements se sont greffés l’un à l’autre, offrant une perspective unique sur la créativité numérique. Programmée par Sarah Mackenzie et animée par Claudine Hubert, la 9e édition s’intitule « Courants d’avenir » et se tiendra toute la semaine aux 7 doigts de la main.MUTEK nous propose de plonger dans des thèmes diversifiés et dans l’air du temps : la relation entre culture, technologie et la crise climatique ; l’accessibilité, l’inclusion au sein des technologies immersives ; le pouvoir de la tech ; l’art, la gouvernance et l’intelligence artificielle et le futur des festivals. Voici un compte rendu de la première journée.
Crédits photo : Maryse Boyce
Conférence d’ouverture – Les festivals comme rituels radicaux
Frankie Decaiza Hutchinson – fondatrice de Dweller et cofondatrice de Discwoman
En tant que programmatrice du Bossa Nova Civic Club à Brooklyn, Frankie Hutchinson était aux premières loges pour observer l’impact de l’industrie des musiques électroniques sur l’expression des artistes et des personnes noires, c’est-à-dire un manque d’espace et de visibilité. Ça l’a particulièrement frappée lorsqu’un artiste l’a approchée pour organiser un événement spécial à l’occasion du Black History Month. Pourquoi se limiter à un événement, une semaine, un mois ? C’est donc naturellement qu’elle a fini par prendre les devants et créer un espace d’expression pour les talents électroniques issus des communautés noires, sous la forme du Dweller, un festival DIY, lancé en 2018.
Rapidement devenu « un rituel » offrant l’espace nécessaire à une forme de catharsis individuelle et collective, Dweller a grandi au point de s’internationaliser avec un événement au fameux Berghain (Berlin) et de programmer des têtes d’affiche comme Jeff Mills. Avec cette expansion, des questions se posent : comment grandir sans sacrifier l’intimité des événements ? Comment développer son public sans perdre son point de vue curatorial ? Et bien sûr, comment assurer sa pérennisation et son financement ? Chez Dweller, le financement repose en grande partie sur le merchandising et la communauté peut se retrouver et connecter autrement sur un blog, Dweller Electronics, qui comporte une dimension politique. Autant de réflexions intéressantes pour penser le développement d’événements indépendants, imaginer le futur des festivals et leur ancrage communautaire.
Panel – Future Festivals : Forger de nouveaux horizons
Maurice Jones, modérateur; Jasmin Grimm, NEW NOW Festival ; David Lavoie, FTA; Naomi Johnson, imagineNATIVE Film | Media Arts Festival
Introduite par Maurice Jones de Future Festivals Lab, la discussion avait pour objectif de questionner le pouvoir des festivals. Les échanges ont débuté par un tour de table sur les enjeux rencontrés par les festivals lors de la pandémie et l’après-pandémie.
David Lavoie du Festival TransAmériques a pour sa part été l’un des 16 initiateurs de la lettre ouverte « Attention, festivals fragilisés » publiée en février 2023 dans Le Devoir. Les signataires ont fait front pour souligner leur fragilité et les enjeux qu’ils partagent, principalement la santé mentale des employé-es, le maintien des événements et leurs modalités. La couverture de cette lettre leur a permis de faire entendre leur voix et d’engager des discussions avec le gouvernement.
Pour Naomi Johnson, la priorité était de payer les artistes, ce qui a fait évoluer la mission du festival en l’amenant à devenir producteur de contenu. Par ailleurs, les expérimentations avec la vidéo sur demande leur ont permis de développer leur public. Naomi Johnson déplore par ailleurs la perte de connaissances institutionnelles lorsqu’il y a un départ dans l’équipe, ce qui rend la tâche de se rendre à « là où on était avant » d’autant plus difficile.
Du côté du NEW NOW Festival, le changement a été assez radical puisque l’événement annuel est devenu biennal, seule façon pour Jasmin Grimm et son équipe de rester en santé. Comme les autres festivals, ils ont dû faire face à l’inflation, la pénurie de travailleur-euses mais c’est surtout l’enjeu climatique qui les inquiète. NEW NOW se tient sur l’ancienne plus grosse mine de charbon d’Europe, Zollverein, à Essen (Allemagne). Ce site historique est classé patrimoine de l’unesco depuis 2001. Par son utilisation passée et présente, ce lieu fait inévitablement réfléchir aux conséquences climatiques des activités industrielles d’hier, et événementielles d’aujourd’hui. Pour cette raison, le festival s’est emparé de la thématique des changements climatiques et a offert des ateliers sur l’autosuffisance à des organisateurs de festivals.
Il est intéressant de noter que le degré de maturité des festivals les amène à expérimenter des enjeux qui leur sont propres. En effet, après presque 40 ans d’existence (création en 1985), le FTA se demande comment rester pertinent face à l’évolution rapide de leur public. Les plus jeunes générations portent des valeurs différentes de celles qui les ont précédées et auxquelles le FTA doit s’adapter. Le processus est déjà amorcé grâce à la nouvelle codirection artistique, plus jeune et plus en phase avec le contexte actuel.
Un festival plus jeune comme NEW NOW fait plutôt face à des enjeux bureaucratiques en lien avec le site patrimonial. Cependant, comme pour ses homologues, réussir à faire le pont entre les besoins des artistes et des communautés est un défi.
Quid de la mort des festivals ? Car comme le souligne David Lavoie, les institutions doivent parfois mourir et il faut être capable d’adresser la question pour entrevoir le futur des festivals. C’est d’ailleurs pour cette raison que le New Now Festival s’est donné 10 ans de durée de vie.
MUTEK : Expérience 2 – Airhaert, Dawn to Dawn, SPRLUA et NegoO
par Rédaction PAN M 360
Airhaert est une musicienne multi-instrumentiste, productrice, DJ et artiste visuelle basée à Montréal. Interdisciplinaire, sa pratique fusionne des paysages sonores et cinématographiques aux tonalités ambient avec des grooves de danse électronique et des instruments acoustiques, tout en tirant parti de sa pratique en arts visuels.
Airhaert is a multi-instrumentalist musician, music producer, DJ and visual artist based in Montréal. Her practice merges ambient cinematic soundscapes, electronic dance grooves, acoustic instruments and visual art.
S’imprégnant du soleil et de la lune, Dawn to Dawn cherche à créer une expérience envoûtante avec leur mélange unique d’ambient, de techno et de breakbeat. Accompagnée de Adam Ohr et Patrick Lee, la voix de Tess Roby, teintée d’une nostalgie pop rappelant les années 80s et 90s, emporte leur synth-pop dans des eaux émotionnelles profondes, comme une marée électronique apaisante pour le corps et l’esprit.
Channeling the sun and the moon, Dawn to Dawn, seeks to create a unifying, mesmerizing experience with their unique blend of ambient, techno and breakbeat. A nostalgic 80s and 90s pop sensibility performed by Adam Ohr and Patrick Lee is shaped by Tess Roby’s intimate vocals, bathing their soft synth-pop in emotional waters, like soothing electronic tides for the body and soul.
Les producteurs électroniques montréalais Samito et Haig V, qui combinent tous deux leurs talents sous le nom de SPRLUA afin d’expérimenter avec les sons de l’amapiano sud-africaine et de la french house.
Montréal electronic music producers Samito and Haig V combine their talents in order to experiment with South African Amapiano and French House sounds under the pseudonym SPRLUA.
Basé à Paris, NegoO est un DJ et producteur portugais poussant toujours un peu plus loin les limites de la batida.
Based in Paris, Portuguese DJ and producer NegoO pushes the limits of Batida ever further.
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Ce contenu provient de MUTEK et est adapté par PAN M 360.
Cet événement marque le lancement de MUTEK 2023. Pour la première fois de son histoire, le festival investit l’espace industriel local mythique du New City Gas. Place à l’inattendu : conception et jeux de lumières, ambiance nébuleuse et mystérieuse, un joueur de shō japonais, musique intense et envoûtante. La promesse d’un démarrage éclatant.
Avec Grand River et Tim Hecker & Vincent de Belleval
The grand opening of MUTEK 2023. For the first time ever, the festival takes over this mythical industrial local venue. Expect the unexpected: light and movement play, mysterious atmosphere, emotional peaks, a japanese shō instrument, intoxicating and intense music. A launch to mark the minds.
With Grand River and Tim Hecker & Vincent de Belleval
MUTEK : Expérience 1 – Leon Louder, Moon Apple et Indus
par Rédaction PAN M 360
Leon Louder est un compositeur et producteur canadien actif depuis 2003. Sa musique festive, à la fois chaotique et évocatrice, capte l’air (angoissant) du temps en y incorporant des sons atypiques et des cadences irrégulières. Utilisant des machines faites sur mesure, et plus récemment, des instruments faits maison, le travail de Louder regorge d’étrangetés percussives, de bouquets de micro-mélodies et de rythmes excentriques.
Leon Louder is a Canadian composer and music producer active since 2003. He makes chaotic, evocative, and celebratory music for paranoid times, incorporating unorthodox sounds and irregular rhythms. Using customized machines, and more recently, handmade acoustic instruments, Louder’s work is populated with percussive oddities, interlocking micro-melodies, and eccentric rhythmic programming, as well as spontaneous manipulation of recorded acoustic sound in real time.
Le nom de Moon Apple lui vient de sa grand-mère, une femme qui est devenue plus tard moine bouddhiste. Cette histoire d’origine donne le ton à la nature intime de son projet musical. Avant de s’établir à Montréal, elle a eu des histoires avec plusieurs villes, dont Séoul en République de Corée, où elle a été impliquée dans la scène expérimentale de Hongdae au début des années 2010s. Depuis, elle agit en tant que technicienne de son, productrice de musique, compositrice et designer sonore.
Montréal-based electronic musician Moon Apple got her name from her grandmother, who later became a Buddhist monk. Her origin story sets the tone to the intimate nature that permeates her musical project. While living in Seoul, South Korea, she was involved in the Hongdae underground scene of the early 2010s, and she has been making music since, as an audio engineer, music producer, composer and sound designer.
Indus est un duo électro-folk colombien, formé par le producteur Oscar Alford et le percussionniste Andres Mercado, aka Doc Keyta.La discographie du groupe se veut une exploration de la musique traditionnelle colombienne à travers des techniques de production de studio contemporaines. Les sons vont de la techno d’inspiration champétéro au downtempo en passant par le currulao et l’afro pop, fortement influencés par tous les éléments de la culture afro-descendante et africaine présents en Colombie : les rythmes du mapalé, la culture picotera autour de la champeta et même les danses chantées de San Basilio de Palenque.
Indus is a Colombian Electro-folk duo composed of producer Oscar Alford and percussionist Andres Mercado, aka Doc Keyta.. The band’s discography aims to revisit traditional Colombian music through contemporary studio production techniques. Sounds ranging from Champeta-inspired Techno to Downtempo by way from Currulao and Afro-pop, strongly influenced by the numerous elements of African and Afro-descendant cultures permeating Colombia: Mapalé rhythms, the Picotera culture surrounding Champeta and even the sung dances of San Basilio de Palenque.
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Ce contenu provient de MUTEK et est adapté par PAN M 360.
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