Mutek Forum 2024 – Des récits pour toustes

par Elsa Fortant

Le panel Storytelling For All: Using Technology To Place Humans At The Core of Experiences présenté par TAIT au Monument-National le 22 août, a exploré comment designers et ingénieurs (de chez TAIT principalement) transforment la manière dont nous vivons les espaces physiques et numériques, des parcs à thème aux installations immersives, en passant par les concerts de grande envergure. 

Pour placer l’humain au cœur de l’expérience et le « rejoindre là où il se trouve », il faut d’abord s’interroger sur ses propres biais et prendre le temps de s’auto-évaluer avant même de se lancer dans le design. Tout en prenant en compte la diversité des origines des participant.es, il faut réussir à toucher ce qui peut les unir dans l’expérience. 

La discussion a souligné l’importance de créer des expériences communes où les individus peuvent se connecter les uns aux autres, en offrant des chemins d’engagement adaptés à différents publics. Les échanges ont également abordé la responsabilité (accountability) des entreprises dans la mise en œuvre d’expériences à grande échelle. Une responsabilité qui doit « venir d’en haut ». Les discussions qui entourent cette notion de responsabilité sont souvent difficiles à avoir puisque les priorités et les intérêts défendus par les équipes opérationnelles diffèrent souvent de ceux des équipes exécutives et du leadership corporate.

En tant que candidate au doctorat qui s’intéresse aux communautés musicales qui se redéploient sur les plateformes de sociofinancement par abonnement comme Patreon, j’ai été interpellée par l’idée que designer un concert de Taylor Swift revient à « construire une communauté, une mini société ». Cela pose une question ontologique : qu’est-ce qu’une communauté, où et comment existe-t-elle ? Selon moi, ce n’est pas le design du concert qui construit une communauté, mais comme un élément parmi tant d’autres – il offre un cadre au sein duquel une communauté déjà existante peut être dans un contexte particulier. La communauté ne naît ni ne meurt lors de ces événements : elle existe indépendamment et dans d’autres espaces et le design permet de renforcer ces liens éphémères. Cette expérience synchrone partagée par les membres de la communauté sera ensuite intégrée à la mémoire d’une partie de la communauté et de cette façon peut-être, le design du concert participe à sa construction.

Publicité panam

MUTEK 2024 – Au-delà des buzzwords

par Elsa Fortant

Le 20 août 2024, lors du Forum MUTEK, un panel intitulé « Au-delà des Buzzwords : que fait l’IA générative aux pratiques créatives ? » s’est tenu au Monument-National, réunissant des expert.es de divers horizons pour explorer l’impact de l’IA générative sur les pratiques artistiques. Modéré par Rose Landry du Mila, le panel comprenait Sofian Andry (Hexagram), Pía Balthazar (SAT), Yves Jacquier (Ubisoft), et Éric Desmarais (Sporobole).

Yves Jacquier a ouvert la discussion en abordant l’intégration de l’IA dans le domaine du jeu vidéo, soulignant que l’IA – un terme vieux de 70 ans – s’est progressivement imposée dans la fabrication des jeux vidéo. Il a mis en lumière l’importance d’une approche interdisciplinaire impliquant designers, programmeurs et artistes pour exploiter ces technologies de manière éthique et efficace.

Pía Balthazar a partagé son expérience à la SAT, où le développement des arts et des sciences se fait en partenariat avec des milieux artistiques et académiques. La SAT et Sporobole travaillent sur un projet qui vise à comprendre comment les outils d’apprentissage automatique peuvent servir les artistes plutôt que les contraindre. En mobilisant la notion d’imaginaire et en prenant comme point de départ les pratiques des artistes, il y aussi la volonté de déconstruire le discours techno déterministe empreint de peur qui entoure ces technologies.

Sofian Andry a apporté une perspective historique issue de son ouvrage Art in the Age of Machine Learning, publié par MIT Press. Il y retrace les origines de l’art et des sciences à l’ère du machine learning, en se concentrant sur une analyse matérielle des modèles d’apprentissage automatique. Il explore ce qui constitue un modèle de machine learning et examine comment certains artistes se sont approprié ces mécanismes, en les rapprochant de pratiques comme les algorithmes génétiques et les approches basées sur les données, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives dans la création artistique.

Éric Desmarais a discuté de l’évolution des pratiques artistiques au sein de Sporobole, notamment à travers des cycles de création et de recherche appliquée, lors desquels les artistes expérimentent avec différentes technologies. Pré-pandémie, le cycle portait sur les univers virtuels. En 2021, alors que le cycle touche à sa fin, la vague ChatGPT déferle et met en lumière tout un tas d’outil d’IA générative. Le cycle IA permet aux artistes d’expérimenter, de créer des œuvres et à travers ce processus de recherche, de faire émerger une voix artistique forte du côté des artistes indépendant.es.

On entre alors au cœur de ce qui nous intéresse lorsqu’on parle d’IA génératives et de buzzword : ces technologies sont-elles vraiment disruptives ? S’agit-il d’un changement de paradigme ou plutôt de l’arrivée d’un nouvel outil ? Pía Balthazar a noté que ce changement « violent » aux allures de tsunami était en préparation depuis un moment, tandis qu’Yves Jacquier confirme qu’il y a une véritable disruption en cours, avec l’arrivée de nouveaux acteurs, la transformation des structures et l’évolution des modes de travail.

Le panel a également soulevé la question – qui doit être centrale – de la valeur des œuvres créées par IA génératives. Sofian Andry a rappelé que si l’IA peut produire de la nouveauté, la valeur de cette nouveauté reste une question complexe. La culture est humaine et un système déconnecté du monde, désincarné, ne peut comprendre ou « être » dans la culture. Éric Desmarais, rejoint par les autres membres du panel, a souligné que, avec l’IA, la valeur de l’œuvre / la production se déplace du résultat vers le concept, contrairement au travail d’un.e illustrateur.ice où c’est le résultat qui prime.

Néanmoins, l’optimisme est de mise : il faut profiter d’un momentum pour rééquilibrer le pouvoir et la valeur dans l’ensemble de l’écosystème artistique. Les meilleurs approches pour y arriver : favoriser l’interdisciplinarité comme le font Ubisoft et la SAT, ne pas sous-estimer le pouvoir et l’agentivité des entreprises locales, car non, toutes les décisions importantes se prennent pas à la Silicon Valley.

Crédit photo: Maryse Boyce

Publicité panam
Piano

Semaine du Neuf : Sixtrum & Pamela Reimer en hommage à Claude Vivier

par Rédaction PAN M 360

Sixtrum et la pianiste invitée Pamela Reimer s’emploient à estomper la frontière entre percussion et piano. En alternant l’interprétation d’œuvres originales et transcriptions, les interprètes reprendront les œuvres de Claude Vivier, György Ligeti et John Rea en les adaptant pour cette soirée surprenante, ainsi qu’une création de Chris Paul Harman.

Sixtrum and guest pianist Pamela Reimer aim to blur the boundaries between percussion and piano. Alternating between original works and transcriptions, they will perform works by Claude Vivier, György Ligeti and John Rea, adapting them for this surprising evening, as well as a creation by Chris Paul Harman.


POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient de Le Vivier et est adapté par PAN M 360.

classique

Semaine du Neuf : Temps Fort interprète Journal de Claude Vivier

par Rédaction PAN M 360

Sous la direction de Pascal Germain-Berardi, le chœur émergent Temps Fort interprète Journal, une œuvre majeure de Claude Vivier, avec les voix des solistes Marie-Annick Béliveau, Ariadne Lih, Clayton Kennedy, Arthur Tanguay-Labrosse et David Therrien-Brongo aux percussions. Ce concert invite à découvrir une des œuvres les plus intimes de Claude Vivier dont il signe également le livret et où l’on retrouve des passages de Lewis Carroll et de liturgie catholique. Divisée en quatre temps : L’enfance, L’amour, La mort et Après la mort, l’œuvre est marquée d’une tonalité onirique et explore le mystère du passage vers l’au-delà, un des thèmes récurrent abordé par le compositeur.

Under the direction of Pascal Germain-Berardi, the emerging choir Temps Fort performs Journal, a major work by Claude Vivier, with the voices of soloists Marie-Annick Béliveau, Ariadne Lih, Clayton Kennedy, Arthur Tanguay-Labrosse and David Therrien-Brongo on percussion. This concert is an invitation to discover one of Claude Vivier’s most intimate works, for which he also wrote the libretto, and which includes passages from Lewis Carroll and Catholic liturgy. Divided into four parts: Childhood, Love, Death and After Death, the work is marked by a dreamlike tone and explores the mystery of the passage to the afterlife, one of the recurring themes addressed by the composer.


POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient de Le Vivier et est adapté par PAN M 360.

Semaine du Neuf : Projet Lonely Child

par Rédaction PAN M 360

Lonely Child Collectif, dont le nom s’inspire d’une pièce de Claude Vivier revisite en première mondiale trois œuvres du compositeur québécois pour un concert exceptionnel où le chant, le cirque, la danse et la musique se rencontrent dans une mise en scène spectaculaire ! Une rencontre fabuleuse entre les arts du cirque et les musiques nouvelles avec les artistes torontoises Stacie Dunlop (voix), Angola Murdoch (tissu aérien), Holly Treddenick (cube aérien) et les artistes du Vivier David Therrien-Brongo et le Quatuor Bozzini.

Lonely Child Collective revisits three works by Quebec composer Claude Vivier for an exceptional concert where song, circus, dance, and music meet in a spectacular staging! A fabulous encounter between circus arts and new music with Toronto artists Stacie Dunlop (voice), Angola Murdoch (aerial fabric), Holly Treddenick (aerial cube) and Vivier artists David Therrien-Brongo and the Quatuor Bozzini.


POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient de Le Vivier et est adapté par PAN M 360.

pop

L’arsenale : Nosferatu

par Rédaction PAN M 360

Projection du film Nosferatu le vampire, qui fête ses 100 ans, avec musique d’accompagnement

À l’occasion de la visite du quintet italien L’arsenale Ensemble, l’effrayant comte Orlok sortira de son cercueil au son de la musique de Filippo Perocco.

Les cinq membres de L’arsenale Ensemble, sous la direction de Filippo Perocco, proposent une relecture du chef-d’œuvre du cinéma expressionniste allemand de 1922. Plutôt que de décrire ou de commenter, la musique sert ici à nourrir une représentation imaginaire des personnages. Les éléments musicaux, parfois empruntés à la musique populaire, sont répétés sans toutefois rester prisonniers d’un quelconque leitmotiv. Un voyage onirique au pays du Nosferatu.

Programme :

Filippo Perocco: Musique de Filippo Perocco

Friedrich Wilhem Murnau: Noseferatu le vampire, 1922 (Film muet allemand)

Participants :

L’ARSENAL

EFILIPPO PEROCCO (direction musicale et artistique)

LIVIA RADO (soprano)

DANILO PERTICARO (saxophone)

LORENZO TOMIO (guitare électrique)

IGOR ZOBIN (accordéon)

ROBERTO DURANTE (piano et synthétiseur)

Screening of the film Nosferatu le vampire which celebrates its 100th anniversary with accompanying music.

On the occasion of the visit of the Italian quintet L’arsenale Ensemble, the frightening Count Orlok will emerge from his coffin to the sound of Filippo Perocco’s music in the classic film by German director Wilhelm Murnau.

The five members of L’arsenale Ensemble, under the direction of Filippo Perocco, propose a re-reading of the 1922 masterpiece of German expressionist cinema. Rather than describing or commenting, the music serves here to nourish an imaginary representation of the characters. The musical elements, sometimes borrowed from popular music, are repeated without remaining prisoners of any leitmotiv. A dreamlike journey to the land of Nosferatu.

Program :

Filippo Perocco: Music by Filippo Perocco

Friedrich Wilhelm Murnau: Nosferatu le vampire , 1922 (German silent film)

L’ARSENALE

FILIPPO PEROCCO (musical and artistic direction)

LIVIA RADO (soprano)

DANILO PERTICARO (saxophone)

LORENZO TOMIO (electric guitar)

IGOR ZOBIN (accordion)

ROBERTO DURANTE (piano and synthesizer)

POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient du Vivier et est adapté par PAN M 360.

baroque / classique occidental

Enfer des lumières : l’Orchestre de l’Agora et l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal explorent le baroque

par Rédaction PAN M 360

Sous la direction de son fondateur Nicolas Ellis, L’Orchestre de l’Agora et dix chanteur(se)s solistes de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal souhaitent mener les mélomanes dans les univers explosifs, sombres et tragiques de personnages mythiques tels que Orphée, Dardanus, Armide et autres Iphigénie. Les compositeurs Jean-Féry Rebel, Jean-Philippe Rameau, Jean-Baptiste Lully et Christoph Willibald Gluck seront mis en lumière, des extraits du répertoire baroque, particulièrement le répertoire français, seront magnifiés par les interprètes et la mise en scène de François Racine. Sous la bannière Enfers des lumières, les thèmes de l’amour, du désespoir et de la vengeance y seront exploités à travers les extraits d’opéras pour ainsi propulser l’orchestre, les solistes et leur public.

INTERPRÈTES

Nicolas Ellis, chef et direction artistique
26 musicien(ne)s de l’Orchestre de l’Agora


10 solistes de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal :
Marc-Antoine Brûlé, ténor
Vanessa Croome, soprano
Sarah Dufresne, soprano
Mishael Eusebio, ténor
Sydney Frodsham, mezzo-soprano
Kirsten LeBlanc, soprano
Matthew Li, basse
Martina Myskohlid, mezzo-soprano
Geoffroy Salvas, baryton
Lucie St-Martin, soprano

PROGRAMME

EXTRAITS TIRÉS DES OPÉRAS :

Rebel, Les Élémens
Rameau, Dardanus
Gluck, Orphée et Eurydice
Rameau, Hippolyte et Aricie (version 1733)
Rameau, Castor et Pollux (version 1754)
Lully, Armide
Gluck, Armide
Rameau, Platée
Gluck, Iphigénie en Aulide
Gluck, Iphigénie en Tauride
Rameau, Zoroastre

POUR ACHETER VOS PLACES, C’EST ICI
Ce contenu provient de l’Orchestre de l’Agora et est adapté par PAN M 360

Inscrivez-vous à l'infolettre