classique occidental / période romantique

Zubin Mehta et l’OSM : retrouvailles « historiques »

par Rédaction PAN M 360

Zubin Mehta est né à Mumbai le 29 avril 1936, il est donc âgé de 85 ans. Le célébrissime maestro, qui selon certains serait le plus illustre directeur musical de l’OSM depuis sa fondation, est issu d’une famille de la petite minorité parsie installée en Inde depuis la conquête musulmane de la Perse au 8e siècle. Cette communauté parsie est minuscule si on la compare aux autres de la région, mais exerce un puissant pouvoir économique dans toute l’Asie méridionale – industrie automobile (Tata), chaîne d’hôtels (Taj), etc.

Pianiste au départ, Zubin Mehta est devenu maestro en prêtant main forte à son père, soit en remplaçant parfois ce dernier au pupitre de l’Orchestre de Bombay. Il étudia ensuite la direction d’orchestre à l’académie de musique et des arts du spectacle de Vienne, soit de 1954 à 1957 avec Hans Swarovsky, qui avait été l’élève de Richard Strauss et d’Arnold Schoenberg. Le jeune musicien indien apprit également la contrebasse afin de mieux saisir la réalité d’un musicien au sein d’un orchestre symphonique.

En 1958, il remportait le concours international de direction d’orchestre (International Conducting Competition) à Liverpool ce qui lui valut une nomination en tant que chef d’orchestre adjoint de l’Orchestre philharmonique royal de Liverpool. En 1960, il était invité à diriger l’OSM, soit au Forum. Au sortir du concert, Pierre Béique, alors principal administrateur de l’orchestre (d’où l’orgue Pierre Béique en son honneur) lui en proposa la direction musicale, un poste qu’il occupa jusqu’en 1967 sans ne jamais couper les liens avec Montréal. Cette relation privilégiée entre Zubin Mehta et l’OSM aura 62 ans cette année. Au milieu de la vingtaine, Zubin Mehta était une étoile montante de la direction d’orchestre, il fit une première tournée européenne en 1962 avec l’OSM en Europe, investit en 1963 une salle Wilfrid-Pelletier flambant neuve. Hormis l’OSM, Zubin Mehta aura dirigé les orchestres symphoniques de Los Angeles (1962-1978), de New York (1978-1991), d’Israël (1977-2019), sans compter l’Opéra d’État de Bavière (1993-2006).

Humaniste fervent, il a déjà réuni un orchestre allemand et un orchestre israélien pour un concert près du camp nazi de Buchenwald, il a donné un concert au Cachemire en période de conflits entre musulman et hindouistes, il a dirigé dans les ruines de la Bibliothèque de Sarajevo en pleine guerre civile yougoslave, il s’est battu pour que des musiciens arabes puissent intégrer l’Orchestre philharmonique d’Israël, pour ne citer que ces exemples.

Assurément un des plus grands maestros de l’époque moderne, Zubin Mehta renoue avec l’OSM, malheureusement sans la présence du public pour les raisons que l’on sait. Tenue le 5 février dernier, cette rencontre « historique » entre l’OSM et Zubin Mehta est actuellement webdiffusée.

PROGRAMME:

Musiciens:

Orchestre symphonique de Montréal

Zubin Mehta, chef d’orchestre émérite de l’OSM

Œuvres

WagnerRienzi : « Ouverture » (12 min)

WagnerTristan et Isolde : Prélude et Liebestod, version pour orchestre (17 min)

Brahms, Symphonie n4 en mi mineur, op. 98 (39 min)

POUR ACHETER VOTRE ACCÈS WEB, C’EST ICI

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classique occidental / période romantique

Xian Zhang et l’OSM dans les campagnes de Bohème

par Rédaction PAN M 360

La cheffe Xian Zhang vous conduira dans les campagnes de Bohème, promet-on à l’OSM.

Plus précisément, l’œuvre Ringelspiel de la compositrice montréalaise en résidence Ana Sokolovič, fondée sur le concept de circularité, précédera Romance en fa mineur, op. 11, pour violon et orchestre du compositeur tchèque Dvořák, dont le soliste est l’excellent Andrew Wan, violon solo de l’OSM. On complète ce tableau avec des extraits du cycle de poèmes symphoniques Má Vlast de Bedřich Smetana, autre compositeur de Tchéquie, natif de Bohème.

Xian Zhang a mené de brillantes études musicales au Conservatoire central de musique de Pékin. Elle a commencé à étudier la direction d’orchestre à l’âge de 16 ans, et a obtenu sa licence et sa maîtrise au conservatoire de Pékin. À peine âgée de 19 ans, elle a dirigé l’Orchestre de l’Opéra national de Chine. Elle fut ensuite cheffe d’orchestre en résidence de l’Opéra de Chine à Pékin et cheffe de l’Orchestre symphonique de Jinfan.

En 1998, Zhang déménageait en Amérique du Nord. Elle obtiendra un doctorat en musique au College-Conservatory of Music de l’Université de Cincinnati, tout en assumant les fonctions de directrice musicale de l’Orchestre de concert de l’université.

De 2002 à 2004, on l’embauchera à titre chef d’orchestre remplaçant à l’Orchestre philharmonique de New York.

En 2010, Zhang est invitée à diriger l’Orchestre symphonique du New Jersey, elle en deviendra la directrice musicale en septembre 2016. Elle est la première femme chef d’orchestre à être nommée directrice musicale du NJSO. Qui plus est, elle est la première cheffe d’orchestre nommée à un poste titulaire au sein d’un orchestre de la BBC – pays de Galles.

ARTISTES ET OEUVRES

Orchestre symphonique de Montréal

Xian Zhang, cheffe d’orchestre

Andrew Wan, violon

Ana Sokolović, Ringelspiel (15 min)

DvořákRomance en fa mineur, op. 11, pour violon et orchestre (12 min)

Smetana, Má Vlast [Ma Patrie], JB 1:112, extraits (35 min)

BILLETS:

Concert du 16 février

Concert du 17 février

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L’OSM annonce que les concerts prévus les 9, 10, 16 et 17 février sont maintenus. Quant au concert avec maestro Zubin Mehta le 5 février prochain, l’OSM annonce que ce « concert historique sera capté pour diffusion ultérieure ». Enfin, une nouvelle programmation numérique sera dévoilée par l’orchestre le 10 février.

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Ces contenus sont fournis par l'OSM et adaptés par PAN M 360

classique moderne / classique occidental / période romantique

OSM avec Louis Lortie, Stefan Asbury, Liszt, Chostakovitch : notre compte-rendu

par Alain Brunet

On avait annoncé à l’origine le chef américain David Zinman pour diriger l’OSM et Louis Lortie dans une exécution du Concerto pour piano en la mineur, op. 54 , de Robert Schumann. Or, des changements ont mené le pianiste québécois à travailler auprès du maestro britannique Stefan Asbury pour ce programme présenté cette semaine par l’OSM à la Maison symphonique Et l’oeuvre destinée au soliste était finalement le Concerto pour piano no 2 en la majeur S. 125 de Franz Liszt (1811-1886), créée en 1857 à Weimar, donc au coeur de la période romantique.

Le choix était justifié car Louis Lortie a excellé côté Liszt, avec cette œuvre aux six parties interprétées en fondu enchaîné, d’une durée de 21 minutes. Tout sauf linéaire, ce deuxième concerto du compositeur austro-hongrois est superbement maîtrisé par Louis Lortie. L’expérience et la maturité acquises au fil des décennies ont clairement bonifié le virtuose qui, à la Maison symphonique, a su lier les parties impliquant des climats variés. L’articulation était exemplaire dans l’allegro agitato assai (2) et particulièrement l’allegro deciso, ou la dialectique entre le soliste et l’orchestre est particulièrement relevée. Pour la représentation de mercredi, en tout cas, nous avons eu droit au velouté des cascades de la main droite, au moments plus virils et percussifs de la main gauche.

Voilà de la grande musique pour le piano conçue par un grand pianiste de l’époque romantique, initiateur de techniques de jeu encore pertinentes deux siècles plus tard. Notons au demeurant que l’équilibre des forces n’est pas toujours parfait entre le pianiste et l’orchestre, dont le volume est un peu trop élevé par moments pour que l’on puisse apprécier toutes les subtilités du jeu pianistique. Mais ce n’est là qu’un léger détail de la facture globale de cette exécution, Louis Lortie et l’OSM sous Stefan Asbury tirent leur épingle du jeu dans cette fort belle exécution qui, soit dit en passant sera webdiffusée du 7 décembre au 4 janvier prochains.

Les 42 minutes qui suivront seront consacrées à la Symphonie no 15 en la majeur, op. 141, de Dmitri Chostakovitch. Le très grand compositeur russe était à l’étape des grandes synthèses de son œuvre lorsque cette ultime symphonie fut écrite en 1971 et créée l’année suivante. On y observe la citation d’une balise populaire, dans le premier des quatre mouvements, substantiel allegretto presque martial par moments, soit l’ouverture Guillaume Tell de Rossini composée durant la première moitié du 19e siècle et connue de quiconque a vu Lone Ranger, classique du film western.

La direction d’orchestre a le mérite de bien mettre en valeur les instrumentistes : flûte solo, percussions et cuivres dans le premier mouvement; cuivres, violoncelle solo, violon solo dans le second mouvement, adagio-largo-adagio-largo, traversé par la gravité et l’inquiétude. Violon dans le troisième mouvement, allegretto.

Le génie et la facture proverbiale de Chostakovitch y sont parfaitement appréciables. On y ressent les tourments du créateur dans le contexte stressant d’une vie entière à avancer sur la corde raide du totalitarisme soviétique. La direction d’orchestre a ici le mérite de bien faire ressortir les sections de l’orchestre, peut-être moins de transcender l’œuvre dans un tout unifié et fervent.

Chef et musiciens :


Stefan Asbury, chef d’orchestre
Orchestre symphonique de Montréal
Louis Lortie, piano

Œuvres :

Liszt, Concerto pour piano 2 en la majeur , S. 125
Chostakovitch, Symphonie n°15 en la majeur, op. 141 (42 min)

Le même programme est joué ce jeudi, 19h30, à la Maison symphonique.

Walter Boudreau / Yannick Nézet-Séguin, l’OM en webdiffusion: compte-rendu

par Réjean Beaucage

Pour Yannick Nézet-Séguin et les membres de son orchestre montréalais, c’était le 13 juin dernier le concert final de cette saison spéciale, et pour votre humble serviteur, c’était le premier rendez-vous du genre, « en présentiel », depuis un sacré bout de temps! À l’excitation de cette « première fois » s’ajoutait le plaisir d’entendre un programme maîtrisé à la perfection. Et pour entendre, on entend ! D’abord, parce que c’est la Maison symphonique, et que ça sonne, et aussi, bien sûr, parce que le chef, branché sur le 220, transmet son énergie à l’ensemble sans jamais faiblir, mais également parce que, COVID oblige, l’orchestre aussi est placé en mode « distanciation », sur un plateau agrandi qui s’avance davantage dans la salle, et ça élargi très agréablement le son d’ensemble, les détails sont plus clairs, et les effets stéréophoniques magnifiés.

Ça, on l’a vu dès le départ chez les cuivres dans la pièce Trajin, d’Alejandra Odgers, une compositrice mexicaine qui a complété maîtrise et doctorat en composition chez nous, à l’Université de Montréal. La pièce est courte, très rythtmée et fort dynamique, avec des accents cinématographiques, et peut-être plus spécifiquement quelque chose de Bernard Hermann chez Hichcock. Hermann a composé pour un orchestre à cordes sa musique la plus célèbre, celle de Psycho, et c’est aussi ce qu’a fait Walter Boudreau pour La Vie d’un héros (Tombeau de Vivier), mais là s’arrête la comparaison. D’abord, Boudreau ajoute une soliste devant l’ensemble, ce qui n’est certes pas négligeable. La soliste et l’ensemble dialoguent comme ils le font généralement dans les concertos, mais c’est surtout le compositeur qui discute à bâton rompu avec le souvenir de son ami Claude Vivier, et surtout avec sa musique, qu’il cite, évoque et triture comme dans un fantastique mashup. C’est parfois la douleur du deuil qui fait grincer les cordes, comme dans Wo bist du Licht !, et ailleurs le portrait de l’ami s’illumine. Quand la soliste Yukari Cousineau quitte la scène en reprenant inlassablement une courte mélodie qu’elle partage avec l’ensemble, l’émotion est à son comble et l’ovation qui se prépare n’est pas volée ! Puisque le concert était enregistré, ne serait-il pas merveilleux de mettre ça sur disque et de compléter le programme avec Siddhartha, de Vivier, créée en 1987 par l’OM sous la direction de Boudreau, et Orion, du même par les mêmes. Oh que oui.

Le concert, et donc la saison de l’OM, se concluait par la Symphonie no 3 de Sibelius, dont l’orchestre compte enregistrer les sept symphonies pour Atma. Le chef nous avait prévenu dans son laïus pré-concert : Sibelius utilise les cuivres avec parcimonie, mais d’une manière très efficace, et en effet, dans les circonstances évoquées plus haut, cors et trombones résonnent avec force ! Le chef se laisse presque emporter à danser dans le mouvement final et l’ensemble adopte visiblement son enthousiasme. La Troisième ne se termine pas d’une manière éclatante, mais plutôt dans une certaine gravité, qui était indiquée à un moment où l’on espère pouvoir quitter cette époque opaque qui n’en finit plus de finir. La longue ovation qui a suivi saluait la fin d’un excellent concert, mais aussi celle d’une saison, c’est le cas de le dire, exceptionnelle. À revoir avec plaisir dans le confort de son salon.

crédit photo: François Goupil

POUR ACHETER UN ACCÈS À LA WEBDIFFUSION DU 9 JUILLET AU 18 JUILLET, C’EST ICI

néoclassique

Alexandra Stréliski reçue par l’OSM

par Rédaction PAN M 360

Compositrice et interprète des albums Pianoscope et Inscape, oeuvres très prisées par les amateur du genre néoclassique à travers le globe, la pianiste et compositrice Alexandra Stréliski a remporté cinq Félix ainsi qu’un Juno. Sa musique évoque avec douceur et sensibilité des « paysages intérieurs » qui se métamorphosent au contact des couleurs de l’orchestre. Ce remarquable succès populaire d’Alexandra Stréliski lui vaut un accompagnement symphonique via les arrangements de Blair Thomson, l’OSM affiche présent pour ce faire.

Orchestre symphonique de Montréal

Thomas Le Duc-Moreau, chef assistant de l’OSM

Alexandra Stréliski

Les arrangements ont été conçus par Blair Thomson.

Pour acheter votre place au concert de jeudi c’est ICI

Pour acheter votre place au concert de vendredi, c’est ICI

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Pour acheter votre accès à la webdiffusion du 2 au 16 juillet, c’est ICI

classique moderne / classique occidental / musique contemporaine

Voix de femmes: une ode à la vie

par Rédaction PAN M 360

Ce concert est dédié à la mémoire de toutes ces femmes, victimes de violence, dont les voix ne peuvent plus être entendues.

L’OSM invite les mélomanes à apprécier ce programme enregistré à la Maison symphonique de Montréal en avril dernier, offert gratuitement sur le site www.osm.ca soit du 15 au 22 juin – PAN M 360 vous le relaie également sur cette page. Sous la direction de Dina Gilbert, l’orchestre montréalais nous fait entendre les voix multiples, intemporelles et atypiques de femmes artistes à travers une distribution entièrement féminine. Les compositrices canadiennes Ana Sokolović, Alexina Louie et Barbara Croall côtoient la Française Lili Boulanger (soeur de la célébrissime pédagogue Nadia Boulanger) et la Britannique Elizabeth Maconchy « autour d’œuvres ancrées dans des réalités plurielles, mettant en lumière chant de gorge, violon, flûte et orchestre. » Question de souder le tout avec une trame narrative, la poète innue Joséphine Bacon lit ses textes sur les thèmes de la nuit, des saisons et du cycle de la vie. Soucieux de mettre en lumière la diversité au féminin, ce concert offre un précieux espace de dialogue entre les cultures, les époques et les langues.

classique moderne / classique occidental

Otto Tausk dirige l’OSM: Debussy, Berlioz, Mozart, Prokofiev

par Rédaction PAN M 360

Directeur musical de l’Orchestre symphonique de Vancouver, le maestro hollandais Otto Tausk passe le week-end sur la côte Est ! Il dirige l’OSM dans ans un programme à forte teneur mélodique.

Les Nuits d’été d’Hector Berlioz constituent un cycle de six mélodies d’Hector Berlioz, sur des poèmes de Théophile Gautier extraits du recueil La Comédie de la mort paru en 1838. La soprano Hélène Guilmette, la mezzo-soprano Caroline Gélinas, le ténor Frédéric Antoun et le baryton Geoffroy Salvas sont les solistes de ces Nuits d’été.

Autre oeuvre cruciale au programme, la  Symphonie no 7 de Prokofiev, l’une des dernières œuvres du compositeur, et l’une de ses plus lyriques, et dont la partition met à contribution chaque pupitre de l’OSM.

Le concert de vendredi est à guichets fermés, il reste des places pour celui de samedi; pour accéder à la billetterie c’est ICI

Orchestre symphonique de Montréal

Otto Tausk, chef d’orchestre

Hélène Guilmette, soprano

Caroline Gélinas, mezzo-soprano

Frédéric Antoun, ténor

Geoffroy Salvas, baryton

DebussyDanse, « Tarantelle styrienne » (arr. Ravel, 4 min)

BerliozLes nuits d’été, op. 7, H 81 (31 min)

MozartLa finta semplice, K. 51 : « Bella cosa è far l’amore » [L’amour est beau] (2 min)

ProkofievSymphonie no 7 en do dièse mineur, op. 131 (31 min)

classique occidental

Brahms symphonique, Sérénade de Dvořák à l’OM

par Rédaction PAN M 360

La Symphonie no.4 de Johannes Brahms fut créée en 1885 par la Meininger Hofkapelle de Meiningen sous la direction du compositeur lui-même. La forme générale voulue par Brahms consiste en l’atteinte d’un équilibre entre les formes classiques beethoveniennes dont il était tributaire et la volonté de laisser sa marque par un langage plus neuf. Cet équilibre est atteint sans conteste dans cette quatrième symphonie. Pour plusieurs mélomanes ayant pu assister à cette exécution à la Maison symphonique, la dernière symphonie de Brahms demeure la plus substantielle, la plus achevée. Inutile d’ajouter que l’OM avait retrouvé tous ses moyens, tant l’exécution de ce programme fut concluante. Un must printannier à visionner ce week-end!

Quant à la Sérénade en ré mineurop44, B. 77 pour vents, violoncelle et contrebasse, Antonín Dvořák. Dix instruments à vent sont mis à contribution pour son exécution: deux hautbois, deux clarinettes, trois cors, deux bassons, un contrebasson. L’esthétique du compositeur tchèque puise ici dans des mélodies folkloriques d’Europe centrale, dont une polka bien sentie.

PROGRAMME

CHEF

Yannick Nézet-Séguin

OEUVRES

DVOŘÁK

Sérénade pour vents en ré mineur, op. 44

BRAHMS

Symphonie no 4

Accès à la webdiffusion du 21 au 30 mai, c’est ICI

classique moderne / classique occidental

Programme nordique à l’OSM

par Rédaction PAN M 360

La maestra finlando-ukrainienne Dalia Stasevska dirige un programme intégralement nordique, exécuté par l’OSM et destiné à la webdiffusion. Créé au tournant du XXe siècle, le poème symphonique Finlandia de Johan Sibelius, certes le plus célèbre des compositeurs finlandais, est l’introduction d’un programme incluant le Concerto pour harpe du compatriote Einojuhani Rautavaara (1926-2016) et dont la soliste est Jennifer Swartz, musicienne de l’orchestre montréalais. La Symphonie no 1 en fa mineur, op. 10, oeuvre de jeunesse de l’immense compositeur russe Dmitri Chostakovitch, complète ce programme singulier.

POUR ACHETER UN ACCÈS À LA WEBDIFFUSON, C’EST ICI 

Orchestre symphonique de Montréal

Dalia Stasevska, cheffe d’orchestre 1er fois osm
Jennifer Swartz, harpe

Sibelius, Finlandia, Poème symphonique, op. 26 (8 min)

Einojuhani Rautavaara, Concerto pour harpe (23 min) 1ère à l’OSM

Chostakovitch, Symphonie no 1 en fa mineur, op. 10 (28 min)

classique moderne

L’OSM brise la glace (très mince) avec Barber, Still et le soliste Kerson Leong

par Alain Brunet

crédit photo : Antoine Saito

Les variants de la COVID 19 n’ayant pas encore fait trop de ravages sur le territoire québécois, les premiers concerts en salle de l’OSM ont lieu les 7 et 8 avril. Et, vu que l’habitude est prise, la webdiffusion de ce concert est prévue du mardi 20 avril au 4 mai.

Chef assistant de l’OSM, Thomas Le Duc-Moreau dirige l’exécution de la Symphonie no 2 Song of a New Race du William Grant Still (1895-1978), pionnier afro-américain de la composition moderne, éduqué dans les grandes écoles (Oberlin, New England Conservatory), aussi tributaire des enseignements de son compatriote afro-américain W.C. Handy et du visionnaire français Edgar Varèse. Cette symphonie se veut une représentation sonore de l’homme de couleur moderne en Amérique dans les années 30, très souvent métissé (africain, autochtone, caucasien)… et vraiment pas au bout de ses peines. Voilà une fusion des genres comparables à celle de George Gershwin mais cette fois écrite dans une perspective afro-américaine.

En première partie de programme, ont été prévues deux œuvres pleines de lyrisme de Samuel Barber, autre compositeur américain… qui eut certes la vie plus facile que son collègue William Grant Still pour des raisons évidentes, et dont le travail est aujourd’hui connu de tous les mélomanes enclins à la musique classique moderne. L’OSM exécutera donc son Adagio pour cordes, et son Concerto pour violon avec pour soliste le jeune virtuose montréalais Kerson Leon, promis à une brillante carrière internationale.

PROGRAMME

Orchestre symphonique de Montréal

Thomas Le Duc-Moreau, chef d’orchestre

Kerson Leong, violon

Barber, Adagio pour cordes, op. 11 (8 min)

Barber, Concerto pour violon, op. 14 (25 min)

NOTRE COMPTE-RENDU

Peut-on vraiment parler d’un grand retour de l’OSM avec son public? Probablement pas mais… Oui, le nouveau maestro de l’orchestre et son meilleur premier violon brillaient par leur absence, il apparaissait clair que l’organisation avait dû réagir très rapidement à l’allégement des mesures annoncées il y a quelques jours par le gouvernement québécois. Par voie de conséquence, on mettait de l’avant un programme dirigé par le jeune chef adjoint de l’orchestre, Thomas Le Duc-Moreau.

Dans un sobre préambule, la directrice générale Madeleine Carreau nous fera éloge de la résilience des musiciens et du public et ne cachera pas sa perplexité face à la conjoncture et la relance pérenne des arts de la scène… « Qui peut parler d’avenir maintenant? » Effectivement, la troisième vague de la COVID est déjà en train d’éteindre bien des étincelles mais il s’en trouvait encore mercredi à nous allumer dans une Maison symphonique peuplée selon les règles de distanciation nécessaires dans le contexte.

À l’origine conçu par Samuel Barber (1910-1981) comme un mouvement de son premier quatuor à cordes, cet Adagio pour cordes op. 11 s’avère une œuvre-clé du siècle précédent. On s’y laisse emporter dans spirale ascendante du discours mélodique, superbe jeu de timbres, harmonisations post-romantiques et modernes. On aime ce flot lent, à la fois violent et sage du discours orchestral, on en apprécie les magnifiques variations qui suivent une trajectoire arquée, qui nous mènent à un superbe pic fortissimo-forte et qui nous ramènent ensuite au calme méditatif. Voilà sans conteste des sons fondateurs de la musique moderne et aussi de la culture populaire audiovisuelle – l’Adagio pour cordes de Barber fut cité dans une vingtaine de films et une quinzaine de séries de télévision grand public. De manière générale, la direction sobre et rigoureuse du jeune maestro québécois aura bien servi cette œuvre exécutée par une quarantaine d’interprètes.

Ce programme nord-américain incluait une autre œuvre-clé du compositeur américain, son Concerto pour violon op. 14, composé en Europe en 1939-40 et terminé peu après son rapatriement aux USA. Pour servir l’oeuvre, le jeune virtuose montréalais Kerson Leong fera preuve d’un jeu remarquable, sans conteste d’un niveau international. La maîtrise des timbres, la projection et l’articulation du soliste lui sont propres. Les deux premiers mouvements de l’oeuvre, allegro et andante, sont l’occasion pour Leong de faire valoir sa recherche timbrale, et le troisième, presto in moto perpetuo, révèlent ses formidables capacités d’interprètes vu les exigences techniques prévues par le compositeur dans ce mouvement caractérisé par un flux continu de notes exécutées sur un tempo rapide. La clarté de l’articulation est ici celle des meilleurs. Sans être flamboyant dans sa gestuelle, Kerson Leong s’affirme désormais comme l’un des plus brillants violonistes canadiens. Quant à l’accompagnement de l’orchestre, on s’en tiendra aux qualificatifs bon ou correct.

En dernier lieu, le public aura eu droit à un juste retour du balancier, soit la reconnaissance d’un des premiers compositeurs afro-américains de l’histoire moderne, William Grant Still (1895-1978). Son œuvre ne fut pas très connue du public, on imagine que le racisme systémique n’a certes pas joué en la faveur de son rayonnement, alors que ses œuvres étaient comparables à celles d’un George Gershwin, pour citer l’exemple le plus évident. Still était clairement influencé par le romantisme et l’impressionnisme européens mais aussi soucieux de mettre ces enseignements au service du blues et du gospel, fondements africains de sa culture noire d’Amérique. Il nous faut donc rattraper notre retard et admettre les qualités probantes d’une œuvre échelonnée sur un demi-siècle, soit des années 20 aux années 70. Et aussi admettre que la culture noire américaine peut depuis longtemps s’émanciper à travers la musique écrite de haut niveau. Composée en 1937, sa Symphonie no.2 en sol mineur, Songs of a New Race, évoque l’émergence de ces métis modernes d’Amérique, population de couleur aux origines multiples qui n’ont cessé depuis de gagner en importance dans la société états-unienne. Encore là, Thomas Le Duc-Moreau et l’OSM servent l’ œuvre avec la rigueur nécessaire. Du bon travail dirigé par un jeune chef dont la personnalité pourra s’affirmer davantage avec le temps.

baroque / classique occidental

Pâques à l’OSM: Haydn dirigé par Bernard Labadie

par Rédaction PAN M 360

L’OSM célèbre Pâques avec une œuvre de Joseph Haydn: Die sieben letzten Worte unseres Erlösers am Kreuze, en français Les Sept Dernières Paroles de Notre Sauveur en Croix… ou encore Les Sept Dernières Paroles du Christ. Commandée au compositeur autrichien en 1786, cette œuvre fut imaginée  tour à tour pour orchestre,  pour quatuor à corde, pour  piano seul et en oratorio, pour quatre voix solistes, chœur mixte et orchestre. Sous la direction de Bernard Labadie, grand maestro québécois de la période baroque (et plus encore) avec une narration du texte sacré par l’acteur québécois Yves Jacques, nous aurons ainsi droit à la version pour orchestre.

Orchestre symphonique de Montréal

Bernard Labadie, chef d’orchestre

Yves Jacques, narrateur

HaydnLes Sept dernières paroles du Christ, Hob.XX:1, version pour orchestre

POUR RÉSERVER CE CONCERT GRATUIT EN WEBDIFFUSION , C’EST ICI

classique occidental / musique contemporaine

L’Orchestre Métropolitain devant public !

par Rédaction PAN M 360

L’Orchestre Métropolitain et son directeur artistique et chef principal  Yannick Nézet-Séguin retrouvent leur cher public, soit les 27 mars, 11 et 17 avril prochains à la Maison symphonique de Montréal. Ces concerts présentés sans entracte, leur durée sera forcément écourtée. Chaque programme sera offert à deux reprises au cours d’une même journée. 

La mise en vente des billets au grand public a commencé le 20 mars dernier, ICI SUR LE SITE DE LA PLACE DES ARTS.

Ce programme sera également offert en webdiffusion du 9 avril au 18 avril. POUR SE PROCURER UN ACCÈS, C’EST ICI

« Nous accueillons cette nouvelle de la réouverture des salles avec beaucoup d’émotion. Le retour du  public en salle redonnera un souffle à la communauté montréalaise, à nos artistes et travailleurs  culturels, aux citoyens qui trouveront dans les arts de la scène un écho aux émotions vécues au cours  des douze derniers mois. Il est temps de se retrouver, de s’émouvoir, de s’évader, de repenser le vivre ensemble. Les arts nous montreront le chemin pour y arriver », dixit YNS par voie de communiqué.

CLARA SCHUMANN SELON TONY SIQI YUN  

En première canadienne, l’OM accueille le premier prix du Concours musical international de Chine: natif de Toronto, le jeune virtuose Tony Siqi Yun interprète le Concerto pour piano de Clara Schumann, considéré parmi les joyaux du piano romantique. Également au programme, la Symphonie n° 2 en ré majeur, op. 73 de Johannes Brahms fut composée rapidement, soit durant l’été 1877 dans les Alpes autrichiennes, là où il imagina également son Concerto pour violon. La sérénité et la joie qui s’en dégagent ont souvent été associées à la Pastorale de Beethoven, énoooorme influence chez le jeune Brahms qui dut mettre les efforts pour s’en affranchir. En début de programme, l’OM exécutera Umoja une œuvre de la compositrice et flûtiste afro-américaine Valerie Coleman, plus précisément une adaptation symphonique de ce qui avait été d’abord conçu pour un quintette à vent.

PROGRAMME

Valerie COLEMAN, Umoja 

Clara SCHUMANN, Concerto pour piano 

BRAHMS, Symphonie no

Yannick Nézet-Séguin, chef  

Tony Siqi Yun, piano 

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