tango

Rewild présente « Quien toca, baila » au Gesù

par Rédaction PAN M 360

Dans le cadre de la série Captures d’audace en scène, le collectif Rewild propose le spectacle Quien toca, baila qui convie le public à une véritable fête du tango à l’amphithéâtre du Gésù.

Dans une ère où on danse surtout avec nos doigts sur un clavier, Rewild mise sur la connection entre les corps. La formation de 12 musiciens-danseurs passionnés, joue une musique originale, inspirée de tango et épicée de jazz, le tout livré tel un orchestre de chambre enflammé. Lorsqu’on ne pourra plus danser, quand tout, mais absolument tout sera devenu virtuel, saurons-nous survivre ? Rewild contemple la dystopie annoncée et rectifie le tir dans l’immédiat résonant !

Quien toca, baila se veut une expérience de démocratisation des codes du tango dans une réelle mise à nu. Démystifier pour mieux magnifier. Le titre du spectacle déjoue la règle centenaire du tango qui stipule que les musiciens ne dansent jamais et qu’inversement les danseurs ne jouent pas. Quien toca, baila veut précisément dire l’inverse : Qui joue, danse !

Le collectif Rewild, une formation paritaire de membres issus de multiples horizons, se compose de Pablo Bonacina, guitariste; Nayiri Piloyan, violoniste; Pablo Seib, compositeur et contrebassiste; Catherine Chabot, flûtiste; Sebastian Verdugo, compositeur et pianiste; Amichai Shalev, compositeur & bandonéoniste; Zoé Dumais, violoniste; Martin Auguste, percussionniste; Beatriz Gabote, altiste et chanteuse ainsi que Charles Papasoff, compositeur, clarinettiste et saxophoniste. Ces musiciens hors-pair stimulent et portent les danseurs de renommée internationale Angeles Veron et Albano Goldenberg, venus directement de Buenos Aires pour le spectacle et qui en retour, font vibrer leur musique.

As part of the Captures d’audace en scène series, the Rewild collective proposes the show Quien toca, baila which invites the public to a real tango party at the Gésù amphitheatre.

In an era where we dance mostly with our fingers on a keyboard, Rewild bets on the connection between bodies. The group of 12 passionate musician-dancers plays original music, inspired by tango and spiced with jazz, all delivered like a fiery chamber orchestra. When we can no longer dance, when everything, absolutely everything, has become virtual, will we be able to survive? Rewild contemplates the announced dystopia and rectifies the shot in the immediate resonant!

Quien toca, baila wants to be an experiment of democratization of the codes of the tango in a real setting with naked. Demystify to better magnify. The title of the show thwarts the hundred-year-old rule of tango which stipulates that the musicians never dance and that conversely the dancers do not play. Quien toca, baila means precisely the opposite: Who plays, dances!

The Rewild collective, a group of equal numbers of members from different backgrounds, is composed of Pablo Bonacina, guitarist; Nayiri Piloyan, violinist; Pablo Seib, composer and double bass player; Catherine Chabot, flutist; Sebastian Verdugo, composer and pianist; Amichai Shalev, composer and bandoneonist; Zoé Dumais, violinist; Martin Auguste, percussionist; Beatriz Gabote, violist and singer; and Charles Papasoff, composer, clarinetist and saxophonist. These outstanding musicians stimulate and carry the internationally renowned dancers Angeles Veron and Albano Goldenberg, who have come directly from Buenos Aires for the show and who in return, make their music vibrate.

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blues mandingue

Le Festival Nuits d’Afrique présente La Nuit de la Kora avec Madou Sidiki Diabaté et Diely Mori Tounkara

par Rédaction PAN M 360

Madou Sidiki Diabaté avait à peine trois ans la première fois que ses doigts ont glissé sur les cordes de la noble kora. 6 ans à son premier concert. Et 10 ans à sa première tournée internationale. Il faut dire que celui qu’on surnomme Madou est issu d’une très longue lignée de griots joueurs de kora. Lui et son frère, le tout aussi célèbre Toumani Diabaté, sont de la 71e génération. Gardien de l’histoire, de la culture et des traditions mandingues (un rôle qu’il prend très au sérieux), celui qui a travaillé avec Baaba Maal et Salif Keita magnifie le potentiel infini de son instrument au son pur, faisant résonner avec sensibilité tout le charme des cultures ouest-africaines.

Ce soir-là, lui et Diely Mori Tounkara, établi à Montréal et lauréat de nombreux prix  dont le Syli d’or de la musique du Monde et le Coup de cœur du Conseil des arts de Montréal,  feront vibrer la salle à l’unisson. Leurs jeux de kora respectifs, fluides et inspirés, résultats d’une grande maîtrise technique, mettront en valeur toute la magie des rythmes mandingues, guidés par une réelle envie d’aller à la rencontre de l’autre et large sourire bienveillants en prime.

He was barely three years old when his fingers first slid along the chords of the noble kora, he played his first concert at the age of six and, at ten, he was already on his first international tour. It isn’t surprising that Madou Sidiki Diabaté, known simply as Madou, and his equally famous brother, Toumani Diabaté, come from a long line of griot kora player—in fact, they represent the 71st generation. As a guardian of Mandinka history, culture and traditions (an honour that he takes very seriously), Madou, who has played with such greats as Baaba Maal and Salif Keita, will have the opportunity to exhibit the boundless potential of his pure sounding instrument, by delicately echoing the charm and traditions of West Africa, during the special kora night, which promises to be moving and luminous.

That evening, he and Diely Mori Tounkara, based in Montreal and winner of numerous awards, including the Syli d’Or de la musique du monde or the Conseil des arts de Montréal’s Coup de Coeur, will make the room vibrate in unison. Their kora playing, fluid and inspired, results of a great technical mastery, will highlight all the magic of Mandingo rhythms, guided by a real desire to go and meet the other, with a wide benevolent smile as a bonus.

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blues mandingue

Nuits d’Afrique présente Derek Gripper & Zal Sissokho

par Rédaction PAN M 360

Muni d’une tablature vieille de 500 ans, Derek Gripper s’est lancé, il y a déjà 10 ans, dans une démarche artistique pour le moins périlleuse, malgré son talent et ses savoirs: adapter sur une guitare à 6 cordes toute la richesse et la complexité des accords subtils émanant de ce cette majestueuse harpe africaine à 21 cordes. Avec le plus grand respect de l’instrument et des traditions, il a accompli l’exploit, rendant un hommage époustouflant au formidable patrimoine de la musique mandingue.

Lui et Zal Sissokho, griot de la kora bien connu à Montréal, qui par sa vraie gentillesse, son ouverture, son humilité et son engagement dans son art, incarne toutes les valeurs que porte son instrument, se sont rencontrés en 2015 à Harare au Zimbabwe en marge d’un festival. Ils partageront la scène pour un moment de pure beauté sous les auspices bienveillants de tous les sages qui, depuis la nuit des temps, ont confié à l’emblématique instrument la mission de garder bien vivantes les traditions et la riche culture d’Afrique de l’ouest.

Ten years ago, with the help of a 500-year-old tablature, Derek Gripper launched into the somewhat perilous—despite his considerable talent and knowledge— undertaking of adapting kora music to a six-string guitar while retaining all the richness, subtlety and chord complexity of the majestic 21-string African harp. And it is with the utmost respect for the kora and its traditions that he accomplished this sensational feat, through which he pays tribute to the fabulous heritage of Mandinka music.


In 2015, Derek Gripper and the griot kora player Zal Sissokho—well known in Montreal and who, through his sincere kindness and commitment to his art, embodies all the values associated with his instrument—met backstage at a festival at Harare, Zimbabwe. Now they will share the stage to create moments of pure beauty under the favorable auspices of all those sages who have, since time immemorial, entrusted the iconic instrument with the mission of keeping West Africa’s traditions and rich culture alive.

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afrobeat / jazz africain

Le Festival International Nuits d’Afrique présente Donald Dogbo

par Rédaction PAN M 360

« Vision d’une alliance entre Jazz et musiques d’Afrique spectaculairement réussie (….). Dense, habile et passionnant amalgame de jazz fusion et de motifs rythmiques mandingues, entre autres traditions musicales » (Le Devoir, 2021). C’est en ces termes dithyrambiques que le tout premier album de Donald Dogbo, Coubli (Disques Nuit d’Afrique / Believe Digital), a été accueilli par la critique. Né d’une lignée de tambourineur, le batteur, formé à l’Institut National Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle d’Abidjan, part à l’aventure des rythmes afro, s’enjaille à accorder l’Akpongbô, le Gbégbé, le Bikutsi ou encore le Mbalax, en employant le Jazz comme liant.

“The vision of a marriage between jazz and African music spectacularly achieved (…) A dense, skillful and exciting blend of jazz fusion and Mandinka rhythmic motifs, among other musical traditions” (Le Devoir, 2021). Here and elsewhere, the critics have given Donald Dogbo’s first album, Coubli (Disques Nuit d’Afrique / Believe Digital) rave reviews. A drummer from a long line of percussionists, Donald Dogbo, who studied at Abidjan’s Institut national supérieur des arts et de l’action Culturelle, has a blast playing with rhythms, combining African beats such as Akpongbô, Gbégbé, Bikutsi or Mbalax, using jazz as the glue to hold it all together.

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Terri Lyne Carrington : qu’est-ce que ça prend pour attirer les jazzophiles?

par Alain Brunet
Terri Lyne Carrington n’a pas le pouvoir attractif des batteurs vedettes de sexe masculin. C’est le froid constat à faire au terme de trois concerts présentés par la virtuose dans un Gesù peu garni. Niet, pas de buzz pour cette musicienne de très grand talent et de très grande expérience, ayant tourné et enregistré dans les formations de Herbie Hancock, Wayne Shorter, Carlos Santana, Al Jarreau et Stan Getz, pour ne nommer que ceux-là. Pas de buzz à l’endroit de la première batteuse ayant atteint un tel niveau de virtuosité, de surcroît directrice artistique et fondatrice du Berklee Institute of Jazz and Gender Justice. Féministe opiniâtre en plus d’être une percussionniste surdouée, une authentique pionnière dans le jazz. Qu’est-ce que ça prend de plus pour attirer les jazzophiles? Ses duos avec la déclamatrice électroacousticienne Moor Mother et le pianiste Aaron Parks étaient pourtant bien ficelés, tout comme sa conclusion de mercredi en quintette. Carrington y creusait le legs de Charlie Parker, génie du be-bop, extirpant des thèmes mélodiques, riffs, fragments de solos, pour ensuite reconstruire le tout dans un contexte contemporain. L’exécution était solide, mais encore peu incarnée puisque c’était la première fois que l’ensemble de cette matière était jouée en quintette. Autour de la batteuse, une trompettiste, un saxophoniste, une contrebassiste, ainsi qu’une pianiste et pas n’importe laquelle : transplantée à New York depuis quelques années, la Canadienne Kris Davis brille sur les scènes du jazz et de la musique contemporaine impliquant l’improvisation. Musicienne plus qu’excellente, Kris Davis a offert mercredi une superbe performance. Qu’est-ce que ça prend de plus, donc, pour remplir une salle de la taille du Gesù? Sauf exception, soit des réputations construites au fil des décennies précédentes, le jazz plus sérieux présenté au FIJM n’attire plus grand monde. Le FIJM a même entrepris d’offrir des concerts gratuits en salle, pour sa programmation jazz plus sérieuse. Intéressant… le jazz « jazz » serait-il en train de devenir un produit d’appel, dans les grandes manifestations où il est inscrit? Sa tribune a été remplacée et la réduction progressive de sa place dans un tel happening musical en accélère le vieillissement. Encore plus étrangement, le jazz contemporain des dernières décennies voit son public prendre de l’âge, quasiment plus que celui de la musique classique, qui trouve davantage de nouveaux adeptes. Qu’est-ce que ça prend donc? Un autre contexte. Un contexte où les grandes musiques de tous genres, musiques plus conceptuelles ou formes plus classiques, convergent au plus grand plaisir des mélomanes. Qui offre ce contexte désormais, pour ce type de jazz ?
jazz

Le Festival International de Jazz présente Hania Rani

par Rédaction PAN M 360

Rani a grandi à Gdansk avec ses parents, entourée de musique et de films. Initialement inspirée pour étudier la musique classique, elle a été initiée au jazz et à l’électronique à l’école de musique, ce qui a élargi ses intérêts. Elle s’inspire de compositeurs tels que Max Richter, Esbjorn Svensson, Miles Davis, Nils Frahm, Murcof, Portico Quartet, Radiohead et même les Beatles.

Rani grew up in Gdansk with her parents and surrounded by music and films. Initially inspired to study classical music, she was introduced to jazz and electronics at music school, widening her interests. Her inspirations include composers such as Max Richter, Esbjorn Svensson, Miles Davis, Nils Frahm, Murcof, Portico Quartet, Radiohead and even The Beatles.

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Ce contenu provient d’Hania Rani et du Festival International de Jazz et est adapté par PAN M 360.

Moor Mother : poésie, futurisme, féminisme afro-américain, jazz

par Alain Brunet

Jazz Codes, le tout récent opus de Moor Mother sous étiquette Anti-, est un véhicule pour la poésie et la déclamation. La musique afro-américaine, particulièrement le jazz moderne ou contemporain, est la matière sonore sur laquelle Moor Mother couche ses mots.

Il n’en fut pas toujours ainsi. La première fois qu’elle s’était pointée à Pop Montréal il y a quelques années, l’approche était fondamentalement bruitiste et hip-hop – écoutez l’album Fetish Bones. Par la suite, le langage a évolué vers le jazz déjà présent à très petites doses. On a revu Moor Mother au FIMAV en duo avec le légendaire multi-saxophoniste et clarinettiste Roscoe Mitchell, puis cette semaine au FIJM, soit en tandem avec la très grande batteure Terri Lyne Carrington et plus tard en solo.

« À travers son travail, elle met en lumière les principes de sa pratique collaborative interdisciplinaire Black Quantum Futurism, un cadre théorique permettant de créer des contre-chronologies et d’envisager des avenirs féministes quantiques noirs qui rompent les versions exclusives de l’histoire et de l’avenir par l’art, l’écriture, la musique et la performance. »

Moor Mother est aussi théoricienne et pédagogue à la Thornton School of Music de l’université de Californie du Sud.

Sa démarche fondamentale consiste à forer l’inconscient noir américain et en faire rejaillir les substrats à travers le prisme de l’art électroacoustique, de la poésie de la déclamation improvisée sous l’angle féministe d’une femme de couleur.

Pas sûr que le FIJM soit le meilleur contexte pour en absorber l’oeuvre pourtant vibrante et substantielle. Les fans de musiques exploratoires auraient fort probablement plus apprécié… à Victo, aux Suoni, à Mutek… Lundi soir, la réaction était trop polie compte tenu de la charge au programme.

Pour encore mieux saisir l’art et les concepts de Moor Mother, je vous recommande chaudement la critique de son superbe nouvel album, Jazz Codes, par notre très apprécié collègue Steve Naud.

jazz / R&B

Le Festival International de Jazz présente Terri Lyne Carrington Duo avec Aaron Parks

par Rédaction PAN M 360

Célébrant 40 ans de carrière musicale, la batteuse, productrice et éducatrice Terri Lyne Carrington a commencé sa carrière professionnelle dans le Massachusetts à l’âge de 10 ans.

Son projet actuel, Terri Lyne Carrington and Social Science (formé avec Aaron Parks et Matthew Stevens), a sorti son premier album, Waiting Game, en novembre 2019 , inspiré par les changements sismiques dans le paysage social et politique en constante évolution. Le double album exprime une vision sans faille, inclusive et compatissante des ruptures et des liens de l’humanité à travers un programme éclectique mêlant jazz, R&B, rock indé, improvisation contemporaine et hip-hop.

Celebrating 40 years in music, drummer, producer, and educator, Terri Lyne Carrington started her professional career in Massachusetts at 10 years old.

Her current project, Terri Lyne Carrington and Social Science (formed with Aaron Parks and Matthew Stevens), released their debut album, Waiting Game, in November, 2019 , inspired by the seismic changes in the ever-evolving social and political landscape. The double album expresses an unflinching, inclusive, and compassionate view of humanity’s breaks and bonds through an eclectic program melding jazz, R&B, indie rock, contemporary improvisation, and hip-hop.

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Hubert Lenoir 101

par Alain Brunet

Pour tout vous dire, Hubert Lenoir me les cassait, et j’étais loin d’être le seul à ne pas le supporter. Sa voix de vilain petit canard et ses tubes diffusés ad nauseam sur la bande FM, sorte de bouillie réchauffée de glam rock et de jazz bancal, tout ça était pour moi un authentique turn-off. Mes jeunes collègues avaient beau le porter aux nues, rien n’y faisait. Ses sparages n’étaient qu’une série d’agacements artistiques, bien que l’assomption de son queerisme fusse réjouissant.

Puis… vint La nuit se plaindre, une collaboration avec Robert Robert, cette création mâtinée d’électro a amorcé chez moi un total changement de perception. Vint ensuite Picture de Ipse: musique directe, 2e album studio d’Hubert Lenoir et… wow.

Le vilain petit canard s’était transformé en cygne. Cet album excellent, très original, hautement créatif, est mon album keb préféré de la dernière année. L’usage des références, les concepts studio, les brillantes transgressions stylistiques, enfin bref un des meilleurs opus avant-pop produits en Amérique francophone ces dernières années.

Je viens de compléter mon cours de Hubert Lenoir 101. À l’instar de ses fans et de ses supporters médiatiques, je me joins au consensus: en plus d’être un auteur-compositeur et beatmaker très inspiré, Hubert Lenoir s’avère un showman hors du commun, un naturel de la scène comme on en trouve peu en Amérique francophone. Tant en version pop déjantée (aux Francos il y a deux semaines) qu’en version crooner queer (dimanche au Gesù) il affirme un grand talent de performer.

En formule trio, soit aux côtés du pianiste Gabriel Desjardins et du saxophoniste et beatmaker Félix Petit, il a pu entrelarder les versions intimistes de ses succès de classiques My Funny Valentine (Rogers & Hartz) en duo, This Girls In Love With You (Burt Bacharach), Si on s’y mettait (Jean-Pierre Ferland). Ces versions quasi acoustiques on produit l’effet escompté, inutile de l’ajouter.

Tiré à quatre épingles, il s’est montré capable de faire rimer élégance et irrévérence, il s’est montré tout simplement fumant dimanche au Gesù… smoking oblige !

jazz

Le Festival international de jazz présente David Binney et Louis Cole

par Rédaction PAN M 360

Acclamé en tant que compositeur au talent considérable et très particulier, le saxophoniste David Binney est l’un des musiciens de jazz les plus prolifiques de la scène actuelle. Salué par la critique et par ses collègues, David a été récemment distingué par le Jazz Times comme l’un des rares « musiciens qui ont créé une scène jazz alternative… et qui jouent une musique originale et aventureuse ».

Louis Cole est un créateur de musique de Los Angeles. Sa mission est de créer des sentiments profonds à travers la musique. Les gens décrivent sa musique comme fulgurante.

Acclaimed as a considerable and highly individual compositional talent, saxophonist David Binney is one of the most prolific jazz musicians on the scene today. Winning praise from critics and colleagues alike, David was recently singled out by Jazz Times as one of a handful of « players who have created an alternative jazz-scene… all of whom are playing adventurous, original music. »

Louis Cole is a music creator from Los Angeles. His mission is create deep feelings through music. People describe his sound as searing.

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Ce contenu provient de David Binney et de Louis Cole et est adapté par PAN M 360.

avant-folk / groove / hip-hop instrumental / jazz contemporain / soul-jazz

Le Festival international de jazz présente Makaya McCraven et Keyon Harrold au Gesù

par Rédaction PAN M 360

Makaya McCraven est un batteur, compositeur et producteur prolifique.

L’artiste, que l’on a qualifié à juste titre de « synthétiseur culturel », possède un don unique pour faire éclater l’espace, détruire les frontières et mélanger le passé, le présent et le futur dans des arrangements poly-texturaux de musique folklorique du XXIe siècle, post-genre et ancrée dans le jazz. Aujourd’hui, l’ensemble du leader accueille le trompettiste Keyon Harrold, vu le désistement de Ravi Coltrane.

Makaya McCraven is a prolific drummer, composer and producer.

The artist, who has been aptly called a “cultural synthesizer”, has a unique gift for collapsing space, destroying borders and blending past, present, and future into poly-textural arrangements of post-genre, jazz-rooted 21st century folk music.

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Ce contenu provient de Makaya McCraven et est adapté par PAN M 360.

Pourquoi Makaya McCraven ? Parce que…

par Alain Brunet

PAN M 360 ne témoigne pas souvent des concerts auxquels assistent ses contributeurs. Nous aimerions le faire plus souvent mais il y a tant à faire pour faire évoluer cette plateforme que nous devons y aller au compte-gouttes. Mais… le retour des festivals nous incite à reprendre du service.   

Makaya McCraven est mon tout premier choix de ce Festival international de jazz de Montréal présenté en version complète après deux ans de retrait pandémique.

Vous ne jurez que par Kamasi Washington et Thundercat? Très bien mais…  ces vedettes du nouveau jazz composent essentiellement de la musique conçue entre 1959 et 1967. C’est très cool de mêler tout ça au hip-hop de Kendrick Lamar, je ne veux surtout pas éteindre l’enthousiasme des nouveaux fans du style mais on doit leur rappeler que le jazz se trouve ailleurs que dans les collaborations cool avec les vedettes du hip hop.

Forcément, Makaya McCraven ne jouit pas de la même coolitude que Kamasi ou Snarky Puppy, il ne figure pas dans les collaborations des vedettes du hip-hop ou de la neo-soul, il est forcément moins connu et s’adresse (pour l’instant) aux  mélomanes avertis.  À n’en point douter, il est de ces authentiques visionnaires de ce jazz qui fera école au cours des prochaines décennies. 

Pourquoi donc? Parce que son approche de la percussion s’inspire à la fois du jazz contemporain et des avancées de la musique électronique. La reproduction instrumentale de concepts rythmiques imaginés par des beatmakers au cours des dernières décennies conduit à un élargissement de la forme et à d’autres façon d’imaginer le jazz aujourd’hui.

Ainsi, le batteur virtuose  Makaya McCraven menait jeudi (au Gesù) un quartette batterie-basse-trompette-sax alto où les propositions innovantes s’enchaînent pendant 80 minutes. Le contrepoint improvisé de la batterie, de la basse, des instruments à vent, percussions collectives et  menus déclencheurs électroniques génèrent une musique authentiquement jazz, d’une fraîcheur absolue.
On peut observer  notamment que les lignes de la basse et de la batterie donnent parfois l’impression de trajectoires indépendantes , ce qui est un leurre extrêmement créatif. C’est idem pour les lignes mélodiques des deux instruments à vent, à la fois autonomes et collectifs, toujours au service des concepts imaginés par leur leader. Certes, nous étions loin du hard bop et du swing… apparemment, mais pas si loin à bien y penser : les hachures rythmiques inspirées du beatmaking hip hop nourrissent l’esprit résolument jazz de la proposition. En fin de concert, l’insertion de Blue In Green, un thème composé par Bill Evans pour l’ensemble de Miles Davis (Kind Of Blue), en est une éloquente démonstration. La suite aujourd’hui! Makaya enchaîne à 18h, il en sera de même samedi.

À noter: In These Times, son prochain album, est prévu pour septembre prochain sous étiquette International Anthem.

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