Pays : États-Unis Label : Mothland Genres et styles : post-punk / post-rock Année : 2025

TVOD – Party Time

· par Vitta Morales

Lorsque la musique punk est enregistrée en studio, les considérations esthétiques, y compris la fidélité, la saturation et le degré d’« implication » d’une production, deviennent des questions à un million de dollars. Nous sommes maintenant à une cinquantaine d’années des premiers jours du genre, et je maintiens qu’il n’y a pas une seule façon de procéder. Le punk est-il par définition quelque chose de brut et de non raffiné ? Le message politique est-il suffisant en soi ? Quelles sont les caractéristiques essentielles ? Chaque production punk doit répondre à ces questions pour elle-même. Cela dit, dans le cas de TVOD et de leur nouvel album Party Time, je dois dire pour ma part que j’ai bien aimé la façon dont ils s’y sont attelés. La façon dont Tyler Wright et compagnie ont abordé la production, l’écriture et l’arrangement s’est traduite par près de trente-trois minutes de messages ironiques et politiques rehaussés par de bons arrangements vocaux, des guitares ondulantes, des synthés dignes des années 80 et des rythmes de batterie entraînants.

Avant la sortie de l’album, Wright lui-même a déclaré à PAN M lors d’une entrevue : « Je pense que les auditeurs peuvent s’attendre à un plus large éventail de genres cette fois-ci, et pas seulement à un punk classique à guitares et accords puissants. » En effet, il y a plus que quelques influences post-punk en jeu ici, y compris dans ce qui ressemble à Talking Heads, The B52s, et peut-être The Strokes avec la façon dont les voix sont parfois traitées. Mes titres préférés de Party Time sont « Super Spy », avec ses accords de guitare suspendus et son effet de refrain ; « Party Time », avec ses lignes vocales son refrain accrocheur et sa caricature des fêtes de famille ; ainsi que « Uniform », avec sa description terne de la vie professionnelle et de la marchandisation des musiciens.

TVOD est, bien sûr, un groupe qui effectue des tournées sans relâche (je crois qu’ils sont en Europe au moment où j’écris ces lignes) et qui accorde une grande importance aux relations qu’il entretient avec son public à chacune de ses escales. Cependant, il est bon de voir que leur premier album studio n’était pas à moitié cuit pour autant. Bien au contraire. En résumé : Party Time est bien conçu, présente un éventail intéressant de styles dans le cadre du post-punk, et contient une pesanteur qui se rapproche de l’énergie qu’ils déploient en concert. Allez y jeter un coup d’œil. Et tentez par ensuite de les voir dans une ville près de chez vous.

Tout le contenu 360

FIJM | Dianne Reeves et Romero Lubambo: Un duo intime de virtuoses

FIJM | Dianne Reeves et Romero Lubambo: Un duo intime de virtuoses

FIJM | Brandon Woody’s Upendo: Baltimore quand tu nous tiens !

FIJM | Brandon Woody’s Upendo: Baltimore quand tu nous tiens !

Orford 2025  | Beethoven estival et Reinecke féérique à la flûte : entrevue avec Denis Bluteau

Orford 2025  | Beethoven estival et Reinecke féérique à la flûte : entrevue avec Denis Bluteau

GAFAM & USA vs Canada: bye bye la taxe de 3% sur le numérique

GAFAM & USA vs Canada: bye bye la taxe de 3% sur le numérique

FIJM | Stella Cole: de Tik Tok aux plus grandes scènes de jazz

FIJM | Stella Cole: de Tik Tok aux plus grandes scènes de jazz

ALICE sur son X

ALICE sur son X

FIJM | Samara Joy : repousser les limites du répertoire classique du jazz vocal

FIJM | Samara Joy : repousser les limites du répertoire classique du jazz vocal

FIJM | Vijay et Wadada, un échange de très fortes personnalités

FIJM | Vijay et Wadada, un échange de très fortes personnalités

FIJM | Nas symphonique et Nas pas symphonique

FIJM | Nas symphonique et Nas pas symphonique

Suoni | The Jellicle KIKI Ball #2 – la grâce féline est servie

Suoni | The Jellicle KIKI Ball #2 – la grâce féline est servie

Suoni | L’obscurité, la méchanceté, la chaleur et l’absurde dans un même plat

Suoni | L’obscurité, la méchanceté, la chaleur et l’absurde dans un même plat

FIJM |  Bonobo fait salle comble

FIJM | Bonobo fait salle comble

FIJM | Azimuth, jazz-fusion, brésilianité

FIJM | Azimuth, jazz-fusion, brésilianité

FIJM | Anomalie et Lewis : deux heures de jam par deux poids lourds

FIJM | Anomalie et Lewis : deux heures de jam par deux poids lourds

FIJM |  Thanya Iyer et Arooj Aftab, transplantations parfaites !

FIJM | Thanya Iyer et Arooj Aftab, transplantations parfaites !

Festival de Lanaudière | Renaud Loranger explique la programmation

Festival de Lanaudière | Renaud Loranger explique la programmation

FIJM | Kojo Melché Roney, tombé dans la marmite

FIJM | Kojo Melché Roney, tombé dans la marmite

FIJM | Le roi Makaya triomphe encore

FIJM | Le roi Makaya triomphe encore

FIJM – Il est grand temps de reconnaître le jeu fabuleux de Peter Evans

FIJM – Il est grand temps de reconnaître le jeu fabuleux de Peter Evans

FIJM | Yasmin Williams: Une réinvention de la guitare!

FIJM | Yasmin Williams: Une réinvention de la guitare!

FIJM | Natalia Lafourcade enflamme une Place des Arts devenue mexicaine

FIJM | Natalia Lafourcade enflamme une Place des Arts devenue mexicaine

FIJM | Clown Core : le théâtre des extrêmes, entre Grippe-Sou et Krusty

FIJM | Clown Core : le théâtre des extrêmes, entre Grippe-Sou et Krusty

Domaine Forget | Un été sous le signe de la découverte

Domaine Forget | Un été sous le signe de la découverte

Orford Musique | Les sonates de Beethoven vues par Ronan O’Hara

Orford Musique | Les sonates de Beethoven vues par Ronan O’Hara

Inscrivez-vous à l'infolettre