Pays : États-Unis Label : Sacred Bones Genres et styles : art-pop / Experimental / grunge / Neo-soul / post-grunge Année : 2025

SPELLLING – Portrait of My Heart

· par Stephan Boissonneault

J’ai découvert SPELLLING, la magicienne de la pop expérimentale de la Bay Area, Chrystia Cabral, avec l’album SPELLLING & the Mystery School, une compilation de divers morceaux de sa carrière, à partir de 2017. Par moments, l’album est très inspiré par Bjork, et d’autres fois par le néo-soul. Pour moi, c’était un album très mitigé. Il y a des parties que j’ai adorées et d’autres qui me laissent perplexe.

Je ressens la même chose avec ce dernier album, Portrait of My Heart, qui voit SPELLING s’orienter vers une ambiance plus indie grunge. Je commencerai par dire que le titre d’ouverture est un banger euphorique certifié qui m’a immédiatement saisi avec son orchestration luxuriante – batterie motorisée, guitares sous-marines délavées, cordes de type ballade et la voix gargantuesque de SPELLLING qui chantonne « I don’t belong heeeeerrrre ». C’est très cinématographique et devient assez lourd, guidant n’importe quelle tâche que vous êtes en train de faire à ce moment-là. J’étais dans un bus très fréquenté pendant une tempête. Malheureusement, l’album n’est jamais à la hauteur de la majesté de l’ouverture.

« Keep It Alive » tente de poursuivre cette ambiance cinématographique, mais se transforme en un morceau pop grunge des années 90 avec le refrain. Le pont orchestral donne tout de même des ailes à la chanson. Ensuite, nous avons « Alibi », qui est plus un morceau de rock de stade du milieu des années 2000, avec ses guitares génériques en sourdine et ses tambours bruyants. Cela me rappelle Paramore, mais avec moins de dents.

Plus tard, « Mount Analogue » apporte une nouvelle saveur avec un travail de production au synthé intéressant et des chœurs offerts par Toro y Moi, alors que SPELLLING fait une sorte d’envolée vocale à la Alicia Keys. « Satisfaction » entre dans un domaine plus lourd, avec plus de palm-muting et un riff de guitare marteau-métal qui semble un peu déplacé. Pour ajouter à la bizarrerie, l’album se termine par une reprise. Et pas n’importe quelle reprise, mais celle de « Sometimes » de My Bloody Valentine. J’ai dû m’y reprendre à deux fois lorsque je l’ai entendue, mais les accords de guitare larsen qui se font entendre sont tout à fait reconnaissables. Et SPELLING apporte sa propre vibration au morceau avec des voix plus directes que celles de l’original. Je ne suis pas sûr que ce soit nécessaire, mais c’est quand même une bonne reprise.

SPELLLING est clairement influencé par un melting-pot de genres, et pour cette raison, Portrait of My Heart ressemble plus à un hommage à tous ces genres qu’à un album cohérent, ce qui rend l’écoute déroutante.

Tout le contenu 360

Series Ultrasons de l’UdeM | Regard sur les oeuvres des compositeurs·trices

Series Ultrasons de l’UdeM | Regard sur les oeuvres des compositeurs·trices

Le gamelan, une spécialité de l’UdeM

Le gamelan, une spécialité de l’UdeM

Franz Ferdinand et Telescreens, question de se décoiffer

Franz Ferdinand et Telescreens, question de se décoiffer

Festival de Lanaudière | Renaud Loranger explique la programmation

Festival de Lanaudière | Renaud Loranger explique la programmation

Philippe Massé – Le Vent

Philippe Massé – Le Vent

Classica 2025 présenté par Marc Boucher: Sonates de Brahms par Andrew Wan et Charles Richard-Hamelin

Classica 2025 présenté par Marc Boucher: Sonates de Brahms par Andrew Wan et Charles Richard-Hamelin

Classica 2025 | Le directeur artistique explique: Albertine en cinq temps, version acoustique

Classica 2025 | Le directeur artistique explique: Albertine en cinq temps, version acoustique

Série Ultrasons de l’UdeM | Nicolas Drouin et la poétique sonore des objets oubliés

Série Ultrasons de l’UdeM | Nicolas Drouin et la poétique sonore des objets oubliés

Classica 2025 | Le directeur artistique présente le programme Beatles symphonique

Classica 2025 | Le directeur artistique présente le programme Beatles symphonique

Série Ultrasons de l’UdeM | Ton reflet défaillant et notre réalité numérique avec |[telemirror]| de Zachary Hardy

Série Ultrasons de l’UdeM | Ton reflet défaillant et notre réalité numérique avec |[telemirror]| de Zachary Hardy

Série Ultrasons de l’UdeM | Une vitrine pour la création sonore de la relève où il faut « s’attendre à l’inattendu » 

Série Ultrasons de l’UdeM | Une vitrine pour la création sonore de la relève où il faut « s’attendre à l’inattendu » 

Un éventail d’émotions avec The TWO

Un éventail d’émotions avec The TWO

Pro Musica | Marion Portelance et Emmanuel Laforest, nouvelle équipe de feu

Pro Musica | Marion Portelance et Emmanuel Laforest, nouvelle équipe de feu

Syli d’Or 2025 | Raíz Viva et ses percussions afro-colombiennes

Syli d’Or 2025 | Raíz Viva et ses percussions afro-colombiennes

Lucy Dacus – Forever Is A Feeling

Lucy Dacus – Forever Is A Feeling

Deafheaven – Lonely People With Power

Deafheaven – Lonely People With Power

L’art de divertir selon Gang of Four

L’art de divertir selon Gang of Four

L’art martial du chant arrive au Centre des Musiciens de Monde

L’art martial du chant arrive au Centre des Musiciens de Monde

Syli d’Or 2025 | L’Amérique latine en finale avec MARZOS et MATEO

Syli d’Or 2025 | L’Amérique latine en finale avec MARZOS et MATEO

Syli d’Or 2025 | L’Ile de la Réunion en lice avec Kozé

Syli d’Or 2025 | L’Ile de la Réunion en lice avec Kozé

Roxy & Elsewhere + Apostrophe = Rox(Postroph)y: au nom du père et du fils Zappa

Roxy & Elsewhere + Apostrophe = Rox(Postroph)y: au nom du père et du fils Zappa

Jaco – Plan F

Jaco – Plan F

JACO compte bien réussir son Plan F

JACO compte bien réussir son Plan F

The TWO, un duo blues improbable

The TWO, un duo blues improbable

Inscrivez-vous à l'infolettre