Au festival de jazz le 27 juin à 18h au Studio TD et au Grand Théâtre de Québec, le 29 juin.
Sophye Soliveau est française d’origine guadeloupéenne. Elle joue de la harpe et chante. Elle possède une formation classique, elle dirige deux chœurs, Osun et Mana Manguaré, collabore à un groupe de musique latine, Abaraje. Mais avec son premier album solo, elle s’immerge à fond dans les racines soul et rythmicités & blues, avec un soupçon subtil de jazz.
Initiation est un album auto-produit qui a vu le jour en 2024. Depuis, Sophye Soliveau s’est attirée de multiples critiques laudatives des médias français. Je voulais en parler à l’époque dans nos pages, mais le temps a manqué. La venue de cette artiste chez nous me redonne l’occasion.
L’originalité de cette proposition tient avant tout à ce complément rare de harpe et de musique noire. Certes, il y a eu Alice Coltrane, qui, toutefois, était dans un registre beaucoup plus jazz. Et il y a cette voix. Bien que francophone, Sophye Soliveau chante en anglais avec une voix intense, nuancée, d’une grande versatilité. Et quand cette harpe et cette voix sont accompagnées des voix des choristes de ses chorales, nous atteignons un état de grâce.
En plus de ces voix célestes et de cette harpe stratosphérique, on entend une batterie et une basse qui marquent le rythme assez lent, et une flûte traversière et une clarinette basse. Sur la pièce titre, on entend sa maîtrise de la harpe, qu’elle joue en instrumental.
Initiation raconte la quête d’une jeune femme afro-française de ses racines, de son parcours et de ses guérisons.
Nous pourrons constater où la musicienne et chanteuse est rendue plus d’un an après la sortie de cet album. Et ça risque d’être passionnant.