Rechercher dans son lecteur : Ultraista, Sister, appuyer sur Play, puis plonger dans le grand bain, voilà ce qu’évoquent les premières notes de l’album Sister. A noter qu’il s’écoute aussi bien dans une petite baignoire de salle de bain, même si son tempo est d’abord dansant. Tout l’équilibre entre l’envie de danser et celle de s’étendre et se laisser flotter vient du son du clavier électronique. On reconnaît d’ailleurs au synthétiseur la touche expérimentale de Nigel Godrich, le réalisateur des albums de Radiohead. Si une écoute rapide de l’album ne laisse pas une empreinte indélébile, la voix de Laura Bettinson finit par hypnotiser. À moins que cet effet berceuse ne vienne du métronome de la batterie lancinante? Le plus simple, c’est de laisser les morceaux de l’album défiler, les notes du clavier perler et les violons se déployer sur Bumblebees, avant d’atterrir en douceur avec The Moon and Mercury. L’ambiance disco des débuts se mue alors en une promenade des sens d’une texture telle qu’on aimerait s’y blottir.
Si l’album aura finalement mis huit ans à venir au monde après le précédent éponyme, c’est que l’inspiration prend parfois du temps, l’écoute attentive aussi, mais rien ne dit qu’on ne puisse pas s’y perdre.