Âgée de 23 ans, cette enfant du Bronx a évolué dans la communauté jazz de New York, elle y a gagné tous les concours importants, y fut formée par ses plus éminents pédagogues et praticiens. Élève modèle, Samara Joy McLendon y a cultivé cet art autrefois populaire, aujourd’hui devenu classique : le chant au féminin incluant l’improvisation, sur fond de swing et de jazz moderne, avec l’accompagnement d’un quartette – piano (Ben Patterson) , guitare (Pasquale Grasso), contrebasse (David Wong), batterie (Kenny Washington). Ce que fait aujourd’hui cette interprète de talent a été mis au point de 1940 à 1960, soit par des artistes du jazz qui seraient aujourd’hui centenaires s’ils se trouvaient encore dans cette dimension. Linger Awhile (s’attarder un peu… beaucoup!) suggère effectivement le titre de son deuxième opus primé aux Grammys 2023, catégorie Best Jazz Vocal Album. On n’observe donc aucune, absolument aucune altération au programme historique de cette suave alto/contralto, dont certaines inflexions dans les graves ne sont pas sans rappeler le style velouté de Sarah Vaughan. Samara Joy phrase et scatte en toute élégance, en toute sensualité, n’en beurre jamais trop épais, sait ménager ses effets en explosant au moment opportun pour ensuite calmer le jeu. En bref, l’approche consiste à maîtriser à la perfection les standards d’une autre époque et, possiblement y porter de petits aménagements et une petite singularité à travers ce conformisme apparent. Les mélomanes présents au Festival international de jazz de Montréal auront d’ailleurs l’occasion de se délecter de ses interprétations de Misty, ‘Round Midnight et autres Someone To Watch Over Me.
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