Je dois admettre que je n’ai pas été vraiment saisi par le travail de PUP depuis Morbid Stuff en 2019. Cet album était une sorte d’éclair dans une bouteille ; un album pop punk hymnique qui prenait les sentiments les plus vulnérables du chanteur/guitariste rythmique Stefan Babcock au sujet de l’anxiété, de la mort et de la dépression et les canalisait à travers 11 chansons convaincantes, sans véritables ratés. Le travail suivant, le This Place Sucks Ass EP, et l’album suivant, The Unraveling of PUPTheBand, se sont orientés vers un son plus indie et à mes oreilles, ce n’était pas vraiment à la hauteur, et peut-être parce que ça sonnait comme trois ou quatre chansons retravaillées encore et encore.
Nous voici donc avec un nouvel album, Who Will Look After The Dogs, et je suis heureux d’annoncer qu’il est dans la même veine que Morbid Stuff, avec des paroles parfois fantastiquement dévastatrices. Babcock se plonge dans des thèmes personnels, explorant les relations, la santé mentale et l’autoréflexion avec une franchise qui résonne tout au long de l’album. L’album s’ouvre sur « No Hope », donnant un ton d’angoisse existentielle qui se prolonge dans des titres comme « Olive Garden » et « Hunger For Death ».
Dans « Olive Garden », l’humour noir de Babcock brille lorsqu’il évoque une rencontre amoureuse ratée, mais je n’arrive pas à me défaire de son style vocal excessif et pleurnichard. « Hunger For Death » affronte de front les tendances à l’autodestruction. « Get Dumber », avec Jeff Rosenstock, injecte une bouffée d’énergie chaotique qui rappelle les premiers travaux de PUP, tandis que “Concrete” donne un coup de poing cathartique avec son instrumentation effrénée.
Les riffs sont lourds sur « Hallways », le single principal, qui résume les thèmes de l’album sur la perte et l’introspection, soulignant les pensées dramatiques qui peuvent surgir dans les moments sombres, que le groupe reconnaît avec une touche d’humour, tout comme il l’avait fait sur Morbid Stuff. On retrouve également la phrase brutale « I’m losing the will to keep dragging on / But I can’t die yеt ’cause who will look after the dog ? »
Dans l’ensemble, Who Will Look After the Dogs ? illustre l’engagement de PUP en faveur de l’authenticité, de l’acceptation des imperfections et de la vulnérabilité émotionnelle.