Aucun autre média montréalais ne dispose d’autant de ressources humaines pour assurer une couverture experte du Festival International de Jazz de Montréal. Nous sommes nombreux à parcourir le site extérieur et les salles de concert : Jacob Langlois-Pelletier, Frédéric Cardin, Stephan Boissonneault, Michel Labrecque, Varun Swarup, Vitta Morales et Alain Brunet vous présentent leurs critiques d’albums, leurs comptes rendus de concerts et quelques interviews. Bonne lecture et bonne écoute !
Rolling Stone a dit d’elle qu’elle est l’une des meilleures nouvelles voix en musique roots. Sydney Ward, alias Sunny War, fait dans le gospel mâtiné de country-blues et de folk, sublimé par un engagement social qui ne carbure pas à l’opposition. Normal, quand on est noire et qu’on a grandi à Nashville, capitale du country très blanc, et qu’on a appris à en intégrer certains codes, on ne peut relayer un discours de ‘’musique blanche’’ vs ‘’musique noire’’. Cela dit, ça n’empêche nullement Sunny War de déployer un groove fondamental qui ne cesse d’accrocher et de séduire.
On dira, peut-être, que Sunny reprend l’héritage de Robert Johnson et le passe à la moulinette de Beck ou Neil Young. Ce n’est pas faux. Mais les chœurs gospel et quelques touches pop aérienne ajoutent une aura hymnique qui nous plonge dans un panorama stratosphérique que le son éminemment terreux des prédécesseurs ne permet pas. Essayez la version gospel de Baby Bitch (Ween), vous comprendrez. La magie opère deux fois plutôt qu’une le 28 juin, sur la scène Rogers. À ne pas manquer.