Le formidable pianiste Fred Hersch sera au Théâtre Gésu le 5 juillet à 18 heures. En vue de ce concert, nous vous invitons à écouter son dernier album solo, Silent, Listening, paru en avril 2024, sur l’étiquette ECM.
De l’avis de plusieurs, Fred Hersch est un des pianistes les plus intéressants de sa génération. C’est un compositeur qui favorise les mélodies, qui joue sur les harmonies avec subtilité, qui embrasse tout le clavier et même les cordes à l’intérieur pour nous montrer tous les contrastes possibles. Il donne rarement dans les déluges de notes, comme un McCoy Tyner. Il serait plutôt de l’école d’Ahmad Jamal ou de Bill Evans. C’est quelqu’un qui minimise les notes pour mieux faire ressortir leur importance.
Silent, Listening incarne bien ce désir. Ça débute avec Star Crossed Lovers, de Duke Ellington et Billy Strayhorn. Et ça se termine avec Winter of my discontent d’Alec Wilder.
Mais la plupart des morceaux sont des compositions de Fred Hersch et ce sont particulièrement ces créations qui démontrent l’étendue du savoir du compositeur, mais également sa grande capacité de transmettre des émotions, juste avec sa touche très particulière du piano.
Fred Hersch a contribué avec des tas de grands musiciens, comme Bill Friesell, Esperanza Spalding et Paulo Fresu. Il a aussi enseigné à Brad Meldhau et à d’autres émules.
Mais ce sont ses albums solos qui sont les plus marquants et qui résument vraiment l’ADN musical de monsieur Hersch.
A ce titre, Silent, Listening est un grand cru. À consommer sans modération, mais avec attention aux détails.