On pourrait dire que DIIV, un groupe de Brooklyn en marche depuis le début des années 2010, évolue en deuxième division. Prisé par les connaisseurs de shoogaze et de post-punk, DIIV se produisait à Osheaga et fait en sorte que nous restions scotchés devant la scène Verte.
Rien de neuf sous le soleil de plomb, peut-être, mais il est toujours heureux de découvrir tardivement une formation en pleine maîtrise de ses références et capable de raconter une histoire de 50 minutes sans aucune perte d’intérêt du côté de l’auditoire.
Il n’y a pas de véritable frontman dans cette formation, le chanteur et bassiste Caulin Caufield fait son travail fort convenablement mais n’a visiblement pas l’ascendant de son collègue Zachary Cole Smith. À l’évidence, le guitariste est le principal concepteur de la musique ici proposée, ile musicien central de ce quartette américain assorti de deux guitares, d’une basse, d’une batterie et de compléments électroniques qui enrichissent les textures générées par les pédales de guitares.
C’est lourd, c’est texturé, c’est hypnotique, c’est déguingandé à l’image de son leader. Et c’est vraiment bon. On vous suggère l’écoute du récent album paru chez Fantasy Records, Frog in Boiling Water. N’y voyons ici aucun mépris à l’endroit des batraciens québécois.