La progression musicale d’Orville Peck se mesure au garrot : après Pony en 2019, le revoici avec Bronco. Son prochain album s’intitulera-t-il Percheron? On verra bien. Le baryton masqué a aussi changé d’écurie : de la grosse indé Sub Pop, il est passé à la méga-major Columbia. C’est à Nashville que cet album a été conçu, plus précisément au studio Neon Cross de Jay Joyce. Ce dernier, un cador de la réalisation d’albums pop-rock-country, était assis à la console. Saluons son travail, car il n’a pas soumis Orville Peck aux normes d’usinage nashvilliennes. Bien au contraire, Joyce a plutôt transformé sa puissante machine en vecteur d’épanouissement et de décuplement créatifs : plus de chansons, plus d’incursions dans les divers sous-genres country, plus de hauts faits vocaux, plus de foisonnements harmoniques et instrumentaux. Puis, il convient de rappeler aux musicophiles que Peck, à titre d’auteur-compositeur et d’interprète, fait tout avec goût. Tandis que défilent les quinze chansons que compte Bronco, le chant et les textes d’Orville stimulent divers affects sans s’engluer. Ce qui équivaut à franchir un champ de mines sans en déclencher une, compte tenu des nouvelles alliances de Peck et de la nature de l’industrie. La manière dont Peck tire son épingle du jeu nous rappelle la grande époque de Dwight Yoakam, il y a 25 ou 30 ans. Et la voix d’Orville se compare à celle de Dave Alvin, jadis chanteur des Blasters. Au chapitre des ressemblances, mentionnons The Curse of the Blackened Eye et 2 Kool 2 B 4-Gotten de Lucinda Williams, Let Me Drown et I Won’t Back Down de Tom Petty, ainsi que Any Turn et I’ve Been Everywhere que chantaient notamment Hank Snow et Johnny Cash. Rayon allusions, on a droit au Roi lui-même dans Outta Time (« She tells me she don’t like Elvis – I say, « I want a little less conversation, please » »).
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