Le 19 août dernier, l’auteur-compositeur-interprète Mathieu Samson a lancé son premier EP, Le garçon lilas. Originaire de Plessisville, cet artiste a fait un programme musical au cégep de Drummondville et un baccalauréat en théâtre musical au collège Sheridan, à Toronto. Mathieu a touché le succès dès ses premières compositions : il a été nommé gagnant en 2021 du prix de la meilleure composition, au concours Ma première Place des Arts.
Cet album comporte une variété très intéressante de chansons : parfois douces, parfois disco qui donnent le goût de danser et parfois même pop. Dans l’ensemble, on peut y distinguer une ambiance des années 80. L’artiste s’est inspiré de sa jeunesse dans sa ville natale; il a été influencé par les sons qu’il entendait à CKYQ-FM, des trucs qui se passaient dans la rue, bref, la vie d’une jeune personne homosexuelle dans une petite ville québécoise.
J’ai eu un grand coup de cœur pour la chanson Les p’tits bums. Mathieu Samson parle beaucoup de son expérience au sein de la communauté LGBTQA+. Une grande délivrance semble émaner de ses paroles et de ses mélodies. Guitare électrique, batterie et maîtrise vocale exceptionnelle sont au rendez-vous. L’artiste évoque ses expériences sexuelles, utilisant des mots comme « on joue aux rebelles ce soir » pour les décrire. Une manière de dire qu’en tant qu’homosexuel dans une petite ville, on sera toujours perçu comme quelqu’un qui détruit les règles, malgré tout. La chanson prend fin sur une phrase très forte, « Les p’tit bums ont peur » : on a beau projeter beaucoup de confiance, on peut tout de même vivre de l’effroi.
J’espère vraiment que Mathieu Samson nous offrira d’autres albums. Avec ses refrains à la Pierre Lapointe, c’est un artiste à surveiller. Son talent musical n’a pas fini d’impressionner les auditeurs.