À tous·tes les adeptes de jazz contemporain, il vous faut de toute urgence écouter l’album Rewind du groupe Elliavir, paru fin 2023 (alors on lui laisse une place pour le top des albums 2024). Cet album est tout simplement mon coup de cœur total des dernières années.
Mené par la chanteuse française Lou Rivaille, Elliavir c’est d’abord la rencontre captivante entre la voix hypnotisante de la chanteuse et le son fascinant de Rémi Flambard à la trompette. L’alchimie entre ces deux artistes est transcendantale : on ne peut échapper à la beauté brute qui irradie de leur association. Ce binôme mélodique est accompagné par Christophe Waldner au piano, avec un jeu qui explore une impressionnante palette de couleurs : parfois d’une tendresse infinie, parfois d’une force rythmique presque brute, mais délicieusement efficace. On retrouve une contrebasse chaleureuse sous les doigts de Cyril Billot, avec à ses côtés le batteur Maxime Mary. Ce qui frappe, après la sublime paire voix/trompette, c’est l’intelligence avec laquelle est exploitée chaque idée musicale. Parfois groovy, nous évoquant lointainement l’univers d’Esperanza Spalding, avec des pièces comme Endless Fascination, parfois très aérien et moderne comme 26 juillet, rappelant cette fois-ci des couleurs de la musique complexe d’Avishai Cohen, à chaque fois, Elliavir frappe dans le mille.
Le groupe est déjà salué par la scène jazz en France, en ayant remporté le prestigieux concours du Festival Jazz à Vienne en 2021, couronné à l’unanimité avec des jurys dirigé·e·s par la célèbre Anne Paceo.
Je ne peux que vous encourager d”aller écouter cette pépite, pure et magnifique, dans l’espoir qu’un jour le groupe puisse venir se produire sur les scènes jazz du Québec. Pourquoi pas au Festival de Jazz de Montréal ? Je me prends à rêver…