Au printemps dernier, après s’être fatiguées de l’hiver impitoyable du Canada, les Hay Babies se sont réfugiées en Louisiane pour se concentrer sur leur plus récent album studio, Tintamarre. Inspiré par l’énergie vibrante de la culture cajun et les traditions de leur patrie bien-aimée, le Nouveau-Brunswick, l’album vous sort des limites de la vie urbaine et vous libère sur la route des grands espaces.
Tintamarre déborde d’énergie et de vie du début à la fin. La batterie et les cloches de vaches vous attirent dès le premier morceau, Soyez fiers, une chanson country intemporelle à laquelle les voix du groupe donnent une tournure plus moderne. Les guitares entraînantes donnent envie de taper du pied, comme sur une chanson plus classiquement rock n roll, telle que Maringouin. Mirroir a presque l’allure d’un Jefferson Airplane, s’ouvrant sur le son d’un carillon éolien lointain, une ligne de base s’élevant à l’horizon, et des traits de guitare réverbérés. Il a une qualité mystique qui ajoute au glamour général de l’album.
La chanson Some People parle du fait qu’il ne faut pas se contenter de l’endroit où l’on se trouve s’il ne nous sert pas et qu’il y a tant de choses qui nous attendent à l’extérieur. C’est un thème général ; il y a un certain sentiment de nomadisme dans l’ensemble de cet album. Il évoque le désir de monter dans une voiture déglinguée avec des amis pour aller voir le monde, et il est évident que c’est exactement ce que le groupe a fait. Ils ont quitté leur maison et sont partis à la recherche d’un nouveau foyer, où l’album a pu prendre vie.
Du country au roots, en passant par le rock classique, Les Hay Babies ont exprimé leur sens de l’identité et leur amour pour leur chez soi et la perspective de trouver un chez soi ailleurs. On en ressort réchauffé et avec un sentiment d’appartenance à la communauté, et je reviendrai certainement à cet album pour m’évader au soleil lorsque l’hiver montréalais sera le plus brutal.