Pour une très rare fois (depuis Malajube, Karkwa et Chocolat ?), un groupe indie rock issu du Québec français ne souffre d’aucun décalage par rapport à ses contemporains de renommée internationale. Pour une première fois en 33 ans d’existence, le label américain Sub Pop met sous contrat un groupe francophone. Ce n’est pas l’effet du hasard. Ces chapelets de motifs guitaristiques constellés de synthés, ces voix aériennes, ces beats solidement martelés, cette tension entre rugosité rock et placidité harmonique, tout ça relève d’une culture musicale des plus étoffées. L’allégeance de Corridor au rock se fonde sur de multiples référents, puisés dans plusieurs phases historiques du genre (punk, post-punk, psych rock, post-rock, etc.) et extrapolations avant-pop.
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