À tous les 5 ou 6 ans depuis 2002, Galaxie ressurgit dans le paysage franco d’Amérique, question de nous rappeler que le stoner rock est toujours à l’ordre du jour chez férus keb-francos de guitares acidulées et sections rythmiques lourdement binaires. Olivier Langevin, assurément un des plus renommés guitaristes rock du Québec français, n’a jamais dérogé de sa quête : riffs solides, accroches efficaces, saturation à souhait, intermèdes psych-folk, blues réminiscent, ornements indiens, furie sur scène, le tout exécuté par d’excellents accompagnateurs – Fred Fortin, basse, François Lafontaine, claviers, Pierre Fortin, batterie, Karine Pion, choeurs et percussions, ont chacun leur univers créatif mais se retrouvent sporadiquement auprès de leur pote Olivier Langevin pour un nouveau cycle de défoulement. Voilà un art consommé où se déploient puissance rythmique, articulation mélodique et harmonies typiques du stoner rock et plus encore. Ces formes brutes, archi connues et parfaitement maîtrisées par des instrumentistes capables de plus grande complexité, trouvent ici leur saveur québécoise et s’adressent essentiellement au public franco sur le continent nord-américain… et quelques hordes de québécophiles outre-mer. Comment pourrait-il en être autrement? Le joual sans compromis atteint rapidement ses limites au-delà de ce continent, pour les raisons que l’on sait. Les frontières dialectales de la galaxie keb restreignent les marchés et ravissent les publics du Québec et de l’archipel franco au Canada. C’est l’idée même de ce projet, on le devine.
