En février dernier, le rappeur, chanteur et producteur Erick The Architect, membre de l’iconique groupe new-yorkais Flatbush Zombies & du collectif Beast Coast, dévoilait son premier album solo I’ve Never Been Here Before. Composé de 16 titres, cette offrande est sans équivoque l’une des meilleures de son genre à avoir été dévoilé cette année.
Pour son premier projet solo, The Architect n’aurait pas pu choisir une appellation plus appropriée; le MC explore avec brio des avenues qu’ils n’avaient jamais bravées, naviguant à travers le rap, la soul, le jazz, le R&B, le psychédélique et bien plus. Les trames sonores sont construites avec finesse et chaque morceau nous transporte dans un autre univers, tout en demeurant cohérent avec le côté décontracté de l’opus.
Et que dire des excellents textes de l’artiste de 35 ans dans lesquels ils abordent des thèmes comme la vulnérabilité et la résilience noire, une véritable leçon de rap. Tout au long de I’ve Never Been Here Before, Erick varie les flows, ajuste sa cadence aux différentes productions et demeure pertinent du début à la fin. C’est d’ailleurs en baisser de rideau lors de l’enfilade de Leukemia / AM, Too Much Talkin et Liberate que les habiletés de rappeur se font le plus sentir.
Pour son premier long jeu, le natif de Brooklyn a pu compter sur l’apport de nombreux artistes et producteurs de renoms dont son compatriote au sein de Beast Coast, Joey Bada$$, l’icône du funk George Clinton et même le Britannique James Blake. Ce dernier est derrière quatre morceaux, dont 2-3 Zone, titre sur lequel il se rappelle la contribution de son entourage concernant le succès qu’il connaît aujourd’hui. Parmi la panoplie de collaborateurs, RÜDE CÅT & Baby Rose se démarquent en unissant leurs voix angéliques pour le refrain de Breaking Point.