Après avoir sorti un premier album éponyme quelques mois avant la pandémie mondiale de 2020, soit le EP Emergency Telephone en décembre de la même année, puis avoir figuré sur le dernier album des Sleaford Mods, l’autrice-compositrice-interprète anglaise Tor Maries, alias Billy Nomates, est revenu le mois dernier avec son deuxième album, CACTI, toujours sur le label de Geoff Barrow (Portishead, Beak), Invada Records.
Comparativement au premier enregistrement, qui abordait des thèmes tels que la routine du 9 à 5 dans un monde capitaliste de plus en plus sombre, l’impuissance face à la crise climatique ou la division des classes de manière spirituelle, bien que souvent cynique, les textes de CACTI dévoilent des facettes jusqu’alors inconnues de la chanteuse.
Balance is Gone, Black Curtains in the Bag, Blue Bones (Deathwish), Saboteur Forcefield, Apathy is Wild, bref, pratiquement tout l’album parle ouvertement (et sans gêne ni honte) de la fragilité croissante de la santé mentale de la génération millénaire. Un sujet sensible qui se reflète très bien dans cette musique plus calme et mélancolique, sans conteste plus mature que sur le premier opus.
Je peux clairement voir une courbe d’évolution dans le parcours de Billy Nomates, qui n’a toujours pas réussi à me faire perdre l’intérêt grâce à ses paroles incroyablement contagieuses et ses airs accrocheurs que je me retrouve à siffler constamment chaque jour. Il faut espérer que cette courbe continue à monter et ne s’arrête jamais.