Pour son plus récent album, la Suissesse Béatrice Berrut assouvit un plaisir coupable : être en mesure, en tant que pianiste, d’interpréter à l’aide de son instrument des œuvres postromantiques germaniques. Cet album est constitué essentiellement de pièces pour orchestre, un ensemble qui prenait un essor important durant la seconde moitié du XIXe et le début du XXe siècle. Béatrice Berrut a transcrit pour son instrument des pages de répertoire qui illustrent l’évolution sonore et les changements d’esthétiques de l’époque. Gustav Mahler et Arnold Schoenberg incarnent bien cet « art nouveau » (Jugendstil), à la recherche d’autres moyens de rendu créatif; le premier en cherchant à « maximaliser » la portée de l’orchestre et de son timbre, et le second en ouvrant la porte à l’expressionnisme pour éventuellement faire place à un abandon de la tonalité. De prime abord, nous pouvons dire que l’exercice auquel s’est livré l’interprète est stylistiquement réussi et cohérent. Sa paraphrase de La Nuit transfigurée (Verklärte Nacht) de Shoenberg a par ailleurs été saluée par le fils du compositeur. Tant dans cette œuvre phare et précoce de Schoenberg, encore très tonale, que dans les différents mouvements extraits des symphonies no 3, 5 et 6 de Mahler, Béatrice Berrut a su faire ressortir des œuvres les éléments importants de leur substrat musical. Son jeu élégant et virtuose confère aux œuvres un caractère plus intimiste, sans pour autant diminuer la nature et l’esprit de leur timbre et leur esthétique ample.
Tout le contenu 360
Interview americana/blues mandingue/Afrique/jazz
Mundial Montréal | Abdulaye Nderguet et Emmanuel Bex cherchent l’âme du blues et… trouvent le jazz, le funk, l’Afrique
Par Alain Brunet
Interview classique occidental/classique
Violons du Roy / Chapelle de Québec| Le Messie de Handel selon Bernard Labadie
Par Alain Brunet
Interview Musiques du Monde
Mundial Montréal | Eli Levinson nous présente TOUTE la programmation!
Par Alain Brunet
Critique d'album americana/jazz 2024
Peggy Lee & Cole Schmidt – Forever Stories of: Moving Parties
Par Frédéric Cardin
Critique d'album Musiques du Monde 2024
Andrew Wells-Oberegger – Déjouer le glas
Par Frédéric Cardin
Critique d'album Musique contemporaine 2024
Alfredo Santa Ana – Before the World Sleeps
Par Frédéric Cardin
Critique d'album classique occidental/classique 2024
Elisabeth Saint-Gelais – Infini
Par Frédéric Cardin
Critique d'album classique occidental/classique 2024
Steven Osborne/London Philharmonic Orchestra, dir.: Edward Gardner – Tippett : Concerto pour piano; Symphonie no 2
Par Frédéric Cardin
Interview classique occidental/classique/Experimental/expérimental / contemporain/Musique contemporaine
Le cinéma intérieur de la compositrice et artiste sonore Roxanne Turcotte
Par Frédéric Cardin
Critique de concert rock/Métal
Coup de coeur francophone : zouz, La Sécurité et René Lussier au Club Soda | Lourd et angoissant
Par Sami Rixhon
Critique d'album hip-hop/jazz 2024
Coup de cœur francophone | Original Gros Bonnet – Le vide
Par Jacob Langlois-Pelletier
Interview classique
Guillaume Villeneuve et les Reflets du temps du Quatuor Cobalt
Par Alexandre Villemaire
Interview hip-hop/jazz
Coup de cœur francophone | OGB: un tryptique d’EPs et une paire de Jazz Bangereux pour un retour en force
Par Alain Brunet
Interview classique occidental/classique
Elisabeth St-Gelais : « Poursuivie par le même rêve » à l’Infini
Par Alexandre Villemaire
Interview Afrique/hip-hop/électronique/Antilles / Caraïbes/soul/R&B