Blue Collar est le troisième album d’une trilogie de projets vaguement liés. Il s’agit du dernier album du vétéran de l’underground Arlo Maverick. Basé à Edmonton, en Alberta, Arlo Maverick utilise des rythmes modernes et extravagants pour faire passer son message terre-à-terre et col bleu. Il aborde des sujets auxquels tout le monde peut s’identifier, comme l’obtention d’un diplôme universitaire, la recherche d’un emploi, l’économie, l’alimentation de la famille et bien d’autres choses encore.
La chanson « Paper » en est le meilleur exemple. Elle prend les vibrations et les fréquences d’une chanson de fête que l’on s’attendrait à voir célébrer l’argent et délivre un message sur le fait que beaucoup d’entre nous luttent en réalité pour le papier. La chanson « Night Shift » fonctionne de la même manière mais est plus une jam de fin de soirée, ce qui est tout à fait génial si vous voulez mon avis.
Arlo Maverick flow également sur certaines productions qui sont plus proches de l’ère boom-bap du Hip-Hop sur des morceaux comme « On Me » featuring Dirt Gritie, et il n’a pas peur de s’attaquer à tous les différents styles sonores de la forme d’art. Par exemple, la chanson « Retail Therapy » me rappelle quelque chose du début des années 2010, tandis que des chansons comme « Late Nights » est un duo R&B avec Bvitae, et « I Don’t Trust You » est quelque chose que l’on entendrait sur un album de Drake.
L’audace de s’attaquer à tant de sons différents sur un même projet est louable. C’est très difficile à réaliser et Arlo Maverick fait un travail passable, c’est le moins que l’on puisse dire. Ma seule critique porterait sur le placement des chansons. J’ai l’impression que certaines chansons se complètent mieux que d’autres, mais c’est tout à fait subjectif.
« Lost My Way », avec Fab El, Sinzere et Riwo, est peut-être mon morceau préféré de l’album, en raison des barres et de la simplicité de la production. Arlo Maverick mérite beaucoup plus d’attention, alors n’hésitez pas à aller voir Blue Collar.