Pays : États-Unis Label : Loma Vista Genres et styles : folk-rock / indie folk / pop de chambre Année : 2022

Andrew Bird – Inside Problems

· par Varun Swarup

À l’écoute du plus récent album d’Andrew Bird, Inside Problems, je me suis souvenu de Blood on The Tracks, album phare de Dylan sorti en 1975. Pas nécessairement parce qu’ils se ressemblent beaucoup, mais parce que les deux albums représentent un jalon exceptionnel dans la carrière de chacun de ces artistes. Leurs créateurs s’y montrent dans ce qu’ils ont de plus intime, d’accessible et d’introspectif. De manière assez révélatrice, des autoportraits stylisés figurent sur les pochettes des deux albums.

Alors que l’introspection de Dylan était motivée par la fin d’une longue relation, l’autoréflexion de Bird est plus existentielle. La première pièce, Underlands, proclame hardiment que « les étoiles ne te doivent rien », donnant ainsi le ton à une grande partie de ce qui va suivre. Bird nous présente ici un recueil de onze chansons unies par un malaise existentiel sous-jacent, qui est exploré avec grâce sur fond de pop de chambre.

Enregistré en direct avec un groupe de quatre musiciens, cet album sonne juste, avec ses arrangements intelligents et sobres qui mettent en valeur les prodigieux talents d’auteur et de compositeur d’Andrew Bird. Certains éléments de la production rappellent les années 1970; il est passionnant d’entendre Bird revisiter cette palette plus soul et jazzy, comme il l’a fait dans My Finest Work Yet. L’affinité de Bird pour la musique classique est plus évidente que jamais : un motif de Beethoven est intelligemment utilisé dans Atomized. En fait, le jeu de violon de Bird est l’une des grandes forces de ce disque, notamment sur Eight, et son utilisation est suffisamment nuancée pour qu’il semble toujours indispensable, lorsqu’il est mis à l’avant.

Même s’il n’offre rien de particulièrement remarquable, Inside Problems est un disque important pour Andrew Bird. En artiste chevronné, Bird se détend dans un groove qui coule tout simplement et ce disque est un ajout précieux à sa discographie. Pourtant, j’aurais espéré quelque chose d’un peu plus cohérent, la présentation des chansons aurait pu être plus soignée et au service d’un récit musical plus large. Néanmoins, pour ceux qui ne sont pas familiers avec le reste de l’œuvre de Bird – il fait de la musique depuis 1996 –, ce disque est une excellente incursion dans son univers. Lorsque Blood on the Tracks est sorti pour la première fois, l’accueil a été tiède, mais il a rapidement été considéré comme l’un des chefs-d’œuvre de Dylan. J’espère que l’on pourra, un jour, en dire autant d’Inside Problems.

Tout le contenu 360

Festival de Lanaudière | Franco Fagioli et la voix du bel canto

Festival de Lanaudière | Franco Fagioli et la voix du bel canto

Nuits d’Afrique | Manamba Kanté, une diva incontestable

Nuits d’Afrique | Manamba Kanté, une diva incontestable

Nuits d’Afrique | El Gato Negro, un félin pas comme les autres

Nuits d’Afrique | El Gato Negro, un félin pas comme les autres

Nuits d’Afrique 2025 | Un réacteur à fusion gnawa nommé Saïd Mesnaoui

Nuits d’Afrique 2025 | Un réacteur à fusion gnawa nommé Saïd Mesnaoui

Nuits d’Afrique 2025 | Sousou et Maher Cissoko : douceur et complicité

Nuits d’Afrique 2025 | Sousou et Maher Cissoko : douceur et complicité

Nuits d’Afrique | Las Karamba et leur salsa engagée

Nuits d’Afrique | Las Karamba et leur salsa engagée

Le féminin est pluriel au Festival d’opéra de Québec

Le féminin est pluriel au Festival d’opéra de Québec

Festival de Lanaudière | Une soirée chorale réussie pour Akamus

Festival de Lanaudière | Une soirée chorale réussie pour Akamus

Festival d’art vocal de Montréal | Former la relève en art lyrique, de la voix à la mise en scène

Festival d’art vocal de Montréal | Former la relève en art lyrique, de la voix à la mise en scène

Nuits d’Afrique | Soul Bang’s, le roi de l’improvisation

Nuits d’Afrique | Soul Bang’s, le roi de l’improvisation

Nuits d’Afrique | Tyrane Mondeny: l’étoile montante est arrivée à destination

Nuits d’Afrique | Tyrane Mondeny: l’étoile montante est arrivée à destination

Nuits d’Afrique | El Gato Negro, le son de la pop subtropicale

Nuits d’Afrique | El Gato Negro, le son de la pop subtropicale

Nuits d’Afrique | Glowzi, en mode soundsystem

Nuits d’Afrique | Glowzi, en mode soundsystem

Nuits d’Afrique | Mateus Vidal & Axé Experience, « uma festa » dans la flotte

Nuits d’Afrique | Mateus Vidal & Axé Experience, « uma festa » dans la flotte

Naomi – Un coin sombre pour danser

Naomi – Un coin sombre pour danser

Nuits d’Afrique | Les mamans du Congo x Rrobin : un pari réussi !

Nuits d’Afrique | Les mamans du Congo x Rrobin : un pari réussi !

Nuits d’Afrique | Less Toches: un mélange latino-montréalais à suivre

Nuits d’Afrique | Less Toches: un mélange latino-montréalais à suivre

Nuits d’Afrique | Le konpa à l’honneur avec Baz Konpa

Nuits d’Afrique | Le konpa à l’honneur avec Baz Konpa

Nuits d’Afrique 2025 | Saïd Mesnaoui : la fusion gnawa au coeur d’un artiste solaire

Nuits d’Afrique 2025 | Saïd Mesnaoui : la fusion gnawa au coeur d’un artiste solaire

Nuits d’Afrique | Blaiz a mis le « Fayah » sur la grande scène TD

Nuits d’Afrique | Blaiz a mis le « Fayah » sur la grande scène TD

Nuits d’Afrique | Loin d’une calamité, Mo’Kalamity a été une bénédiction

Nuits d’Afrique | Loin d’une calamité, Mo’Kalamity a été une bénédiction

Festival de Lanaudière | Paulus & Elias : Les oratorios de Mendelssohn interprétés par Akamus

Festival de Lanaudière | Paulus & Elias : Les oratorios de Mendelssohn interprétés par Akamus

Nuits d’Afrique | Sousou et Maher Cissoko : l’amour, de la kora et par la kora

Nuits d’Afrique | Sousou et Maher Cissoko : l’amour, de la kora et par la kora

Nuits d’Afrique | Sahad : l’étoile de Dakar brille sur le Balattou

Nuits d’Afrique | Sahad : l’étoile de Dakar brille sur le Balattou

Inscrivez-vous à l'infolettre