Que fait Ane Brun, l’une des chanteuses les plus respectées de l’indie pop scandinave ? La Norvégienne (transplantée en Suède depuis nombre d’années) fait des chansons à succès depuis au moins 17 ans. Verset, accroche (refrain), verset, accroche, pont, accroche. Jusque-là, rien de plus banal. Pourquoi alors s’y intéresser ? Sa voix de soprano, ses mélodies inspirées, son lyrisme, voilà autant d’éléments essentiels à un succès populaire. Les textes ? Comme elle écrit dans une autre langue que sa langue maternelle, ils n’ont peut-être pas le niveau des grands paroliers anglophones, mais ils sont écrits avec sincérité et témoignent d’un monde intérieur en pleine ébullition – retrouver l’être aimé, pardonner à un proche, souffrir de l’isolement, s’inquiéter de la polarisation des esprits en cette période trouble, etc. Quant à son succès d’estime au sein de la vaste communauté indie, elle a su jusqu’à ce jour s’entourer d’excellents réalisateurs et arrangeurs – Kim Nelson, Katharina Nuttall, Cécile Grudet, Valgeir Sigurðsson, Nico Muhly, Tobias Fröberg. Pour le premier de deux albums lancés cet automne, Ane Brun coréalise avec Anton Sundell et Martin Hederos, auxquels s’ajoutent les arrangeurs Samuel Starck, Per Eklund, Daniel Migdal et Josefin Runsteen. Cette équipe scandinave atteint ici un équilibre remarquable entre synth-pop, trip-hop et pop de chambre avec cordes. Très souvent, de telles productions ajoutent des cordes à des formations instrumentales de type pop-rock (guitare, basse, batterie, claviers) afin de créer un effet de moquette orchestrale, c’est ici différent : les deux composantes de la réalisation sont en réelle symbiose, musiques instrumentales et électroniques ont des rôles à peu près équivalents et on en identifie très clairement les sonorités respectives.
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