Lors de la sortie d’american dream, troisième album solo de 21 Savage, j’avais été surpris par l’ambiance proposée par le rappeur britannique. Après le succès de son projet collaboratif avec Drake, ses fans s’attendaient à un retour vers un son plus lugubre, à l’image de ses anciens opus Savage Mode et Without Warning. C’est plutôt un 21 inspiré et posé que l’on retrouve sur sa plus récente offrande.
Le projet s’ouvre sur un monologue de la mère du protagoniste, piste d’une minute sur laquelle elle s’ouvre sur les sacrifices qu’elle a dû faire afin de garantir à son fils le meilleur futur possible. Tout au long du projet, le rappeur exprime sa gratitude envers le dévouement de sa génitrice. En comparaison à ceux de ses anciens projets, les textes d’american dream sont plus profonds et élaborées.
Débordante de samples, la trame sonore du projet est majoritairement trap avec un brin de R&B. Le flow monotone et décontracté de 21 Savage s’y marie à merveille; redrum et all of me sont deux titres où la magie opère à merveille entre la voix et l’instru. À l’instar des samples, les collaborations fusent aussi de partout. Au total, pas moins de onze artistes ont joint leurs forces sur american dream. Doja Cat, Tommy Newport et Travis Scott sont ceux qui brillent le plus; ce dernier offre une clinique de rap sur née-nah.