Dans ce clip réalisé par Jérémie Battaglia, l’auteure, metteure en scène et actrice Dominique Leclerc incarne une femme qui s’en va. Elle sera accompagnée, dans cette grande migration, par un amant intangible aux contours flous (Mat Vezio lui-même, « animé » par Max Vannienschoot). Grande migration ouvre un dyptique que complétera le clip de Ciel ecchymose, à la fin mai. Ces deux pièces figureront sur Couleur ciel ecchymose, nouvel album de Mat Vezio qui paraîtra le 20 mai.
MICHÈLE O – CENT FOIS
par Patrice Caron
Réalisée par Vincent Blain (L’Indice), « Cent fois » est une lettre d’amour en toute simplicité où l’exaspération, l’amour infini et la lucidité improbable de la petite enfance nous font invariablement sourire.
VANILLE – LES JOURS MANQUÉS
par Patrice Caron
Les jours manqués, c’est la dernière chanson de Soleil ‘96, et ce magnifique clip réalisé par Jonathan Robert marque la fin du chapitre de ce premier album de Vanille
Choses Sauvages – Château de fantômes
par Patrice Caron
Six mois après la sortie de son deuxième album et juste avant de partir en tournée, Choses Sauvages propose un vidéoclip tout en animation et en fantaisie pour « Château de fantômes ».
La Sécurité est le dernier né des collectifs art-punks expérimentaux de Montréal, né d’une collaboration entre certains des meilleurs membres passés et présents de projets indie/post-punk : Chose Sauvages, Laurence-Anne, Punk Explosion, Vanille, Silver Dapple, et Jesuslesfilles .
La Sécurité vient de sortir son premier single « Suspens », via Mothland.
Un peu de Yeah Yeah Yeahs français, un peu de Devo, La Sécurité a un son disco-punk minimaliste parfait pour le retour à ce que nous considérions autrefois comme normal. Ce premier titre a juste la bonne dose d’énergie pour inaugurer une nouvelle ère de danse artistique réfléchie.
« Avec « Suspens« , La Sécurité peint désormais des graffitis sonores de son cru, évoquant une réalité polymorphe, à travers des thèmes tels que l’agitation ou les vêtements géniaux. »
King Gizzard & The Lizard Wizard – Magenta Mountain
par Patrick Baillargeon
Les King Gizzard & The Lizard Wizard viennent de faire paraître Magenta Mountain, un nouveau morceau/clip extrait de leur prochain album, Omnium Gatherum, qui sortira le 22 avril via KGLW, le label du groupe. Certains titres d’Omnium Gatherum reviennent aux visions synth-psych du Butterfly 3000 de l’année dernière, comme la pop néon de Magenta Mountain. Si le groupe a déjà joué ce titre lors de ses concerts, il s’agit ici de l’enregistrement studio officiel. La (longue) vidéo, réalisée par John Angus Stewart, est synchronisée avec l’une des performances live du groupe à Melbourne. La bande a décidé d’utiliser l’infrastructure normalement invisible d’un concert pour ainsi nous guider à travers la performance, avec des plans très rapprochés des musiciens et ensuite dans la peau d’un vigilant et parfois énergique agent de sécurité faisant son chemin au sein d’une foule enthousiaste, jusqu’au sonorisateur.
Jip Less – Jean-Philippe Lessard à la ville – est un artisan-chansonneur qui crée des microalbums selon une cadence quasi métronomique depuis 2015. Le plus récent s’intitule Tout va. La pièce Le sens de quoi en est extraite. La voix est réconfortante, les notes s’égrènent dans l’air champêtre, les mots frayent aisément leur chemin jusqu’aux sièges de la réflexion et de l’émotion : « Oublie jusqu’à la terre, oublie tout l’avenir – Abandonne-toi sans réfléchir – Voudrais-tu vivre le fait que tu vis encore – Veux-tu vraiment saisir le sens de la mort »… Frédérick Tremblay a réalisé ce clip sylvestre qui nous rappelle les rêveries de Mathieu Boogaerts, Dick Annegarn ou Thomas Fersen.
Bernard Lavilliers fut-il vraiment boxeur, jadis, comme le veut sa légende? Pas sûr… Ce qu’on peut assurer, toutefois, c’est qu’il a repris une chanson de boxe sur Sous un soleil énorme, son plus récent album dont on a parlé ici. Qui a tué Davy Moore avait été créée par Bob Dylan en 1963, puis adaptée et interprétée en français par feu Graeme Allwright quelques années plus tard. Dans cette chanson s’inspirant du décès réel de Moore à la suite d’un combat, en 1963, des accusés se défendent. Lavilliers joue le manager, Gaëtan Roussel l’arbitre, Izïa Higelin la foule, l’ex-footballeur Éric Cantona un journaliste et Hervé Sugar Ramos, l’adversaire de Moore. Ce clip aux allures de mini film noir a été réalisé par Gaëtan Chataigner.
Le groupe punk japonais Otoboke Beaver sortira son nouveau disque le 6 mai prochain. Intitulé Super Champon (oui, c’est bien Champon et non Champion), l’album fait suite au célébré Itekoma Hits de 2019. La bande d’impétueuses nippones a déjà fait paraître deux premiers extraits – I Am Not Maternal et la cocasse Dirty Old Fart Is Waiting For My Reaction – au début de 2020, juste avant la pandémie. Hier, le groupe a sorti un nouveau single, Pardon?, un clip freakout math-punk aussi amusant qu’agressif, dans lequel les quatre japonaises poussent encore un peu plus loin leur dichotomie entre furie et mignonnerie. Bref, les Otoboke Beaver n’ont pas perdu leur sens de l’humour et de la dérision, comme en témoignent aussi les étranges titres de l’album à venir.
1. I Am Not Maternal
2. Yakitori
3. I Won’t Dish Out Salads
4. Pardon?
5. Nabe Party With Pocket Brothers
6. Leave Me alone! No, Stay With Me!
7. I Checked Your Cellphone
8. I Put My Love To You In a Song JASRAC
9. Don’t Call Me Mojo
10. Where Did You Buy Such a Nice Watch You Are Wearing Now
La chanteuse et multi-instrumentiste Christiane Glitch – Christiane Charbonneau dans la vie de tous les jours – nous présente le vidéoclip de la pièce EZ Way. C’est le deuxième extrait du microalbum Character((s)), coréalisé par Christiane et Navet Confit, paru en novembre dernier. Gabriel Lapierre (Larynx, Les Deuxluxes) a réalisé ce mini-métrage aux ambiances rétro-inquiétantes. Ont aussi participé à la création du clip : Sam Paquet (éclairage), Caro Caron (maquillage), ainsi que Sonia Palato Sophie Breton (danse).
Créé à l’Agora de la danse en mars 2021, le spectacle en deux actes de Dear Criminals TRAPPED IN A LULLABY fait partie de ces créations qui ne connaîtront jamais l’échange et la communion avec le public. Né d’un désir d’explorer les contextes d’écoute et d’observer comment ceux-ci permettent à des chansons de se déposer différemment en chacun de nous, ce spectacle transportait le public dans des univers contrastants (mis en scène par Jérémie Niel et Félix-Antoine Boutin) dans lesquels le rôle du public basculait complètement de voyeur à participant.
Adapté magnifiquement à l’écran par le réalisateur Khoa Lê, l’œuvre dyptique sert à la fois d’archive d’un travail de recherche et de création avorté par les contraintes d’une époque incertaine et d’objet cinématographique délicat et unique en soi. Plutôt que le deuil du spectacle vivant TRAPPED IN A LULLABY, c’est donc sa résiliante transformation, à travers le regard, les intentions, la force et les possibles d’un autre médium artistique, que l’on célèbre par ce film.
La distance, la perte de repère, l’aspect sacré du toucher, d’un baiser, des regards et des sons, ce film musical marque le temps et sert de témoin pour ce contexte étrange dans lequel l’art vivant et les performances musicales ont cherché à s’exprimer, émerger, exister et reprendre leurs droits depuis 2 ans.
Parmi l’équipe de précieux collaborateurs, la chorégraphe Catherine Gaudet et les danseurs Francis Ducharme et Riley Sims, ainsi que le directeur photo Mathieu Laverdière.
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