Mis en scène par Nathalie Deschamps, l’opéra Albertine en cinq temps a été composé par Catherine Major et le livret écrit par le Collectif de la lune rouge à partir du fameux texte dramaturgique de Michel Tremblay. On se souvient que la pièce de théâtre met en scène l’héroïne se remémorant les périodes cruciales de son existence. Ce premier opéra exprimé en joual, dont l’enregistrement a été lancé en 2022 chez Atma Classique, a déjà fait du chemin sur scène, la prochaine escale les 3 et 4 décembre au Théâtre Outremont. Catherine Major en explique la trajectoire du studio à la scène, les propos ont été recueillis par Alain Brunet pour PAN M 360.

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Ludwig Berger est un artiste du paysage sonore et compositeur originaire de Suisse. Il a vécu et travaillé à Zürich et Milan, et est maintenant basé à Montréal. Dans le cadre du festival Akousma, il présente le 18 octobre à l’Usine C une œuvre envoûtante intitulée Garden of Ediacara, en référence à la période géologique du même nom et qui remonte à 600 millions d’années. À cette époque existait un écosystème sous-marin paisible habité par des créatures à corps mou, sans yeux ni os. J’ai rencontré l’artiste afin de parler de sa musique, mais d’un tas d’autres choses également, dont son intérêt pour ce qu’il appelle ‘’l’éco-fiction musicale’’. 

DÉTAILS DE LA PROGRAMMATION DU FESTIVAL AKOUSMA

PAGE BANDCAMP DE LUDWIG BERGER

Depuis ses débuts électroacoustiques à la fin des années 90, Monique Jean n’a cessé de débusquer « une matière sonore prégnante, rêche et énergétique, dans l’idée que la matérialité des sons donne accès à la sensation, et génère à la fois du sensible et du sensé « , pour reprendre ses propres mots. Ses recherches impliquent la spatialisation avec orchestre de haut-parleurs, elle aime exploiter les métamorphoses continues du flux sonore, elle mise ainsi sur l’imprévisibilité et l’imperfection à l’image de la vie. Spécialiste de la technique no-input, elle affine ici son approche en exerçant un plus grand contrôle des sons qu’elle amasse en toute imprévisibilité. Tumultes, une pièce inédite qu’elle présente ce jeudi 18 octobre à l’Usine C, résulte d’une écoute attentive et d’une cueillette circonspecte de sons  » qui découpent l’horizon du quotidien » et qui tentent « de se frayer un chemin jusqu’à toi – ici ou ailleurs, dans le près ou le lointain. » Tumultes serait inspirée des œuvres de de l’autrice palestinienne Adania Shibli (Un détail mineur) et de l’écrivain belge Antoine Wauters (Mahmoud ou la montée des eaux).Pour une première fois à PAN M 360, Monique Jean accorde cette interview réalisée par Alain Brunet.

Crédit  : Monique Bertrand

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Akousma, célèbre ses 20 ans d’existence et Estelle Schorpp s’y produira le 16 octobre à l’Usine C. Artiste sonore, compositrice, chercheuse et enseignante à la Faculté de musique de l’Université de Montréal, elle est active dans le domaine de la musique expérimentale. La recherche-création lui permet de développer un processus de conception élaborée et réflexive.

S’inspirant de l’écologie sonore, les sound studies, la théorie des médias, l’histoire des sciences, l’acoustique et la psychoacoustique, son approche polymorphe allie performance, installation et composition algorithmique. Célébrant l’art de créer de la musique en utilisant un ensemble de règles pré-établies, la Franco-Canadienne détermine un cadre strict tout en laissant les phénomènes aléatoires s’immiscer.

Ses œuvres ont été jouées ou exposées au Sporobole à Sherbrooke, à Mutek Montréal, à La Nuit Blanche avec Eastern Bloc, à la Biennale du son au Mans en France, à ISEA22 au Centre Culturel Contemporain de Barcelone ou encore dans des villes comme Stockholm ou Helsinki. 

Pour PAN M 360, Salima Bouaraour, s’est entretenue avec Estelle pour aborder la conciliation de la liberté absolue de l’artiste dans la composition algorithmique, sa prestation à Akousma et les voies envisageables pour vulgariser voire démocratiser davantage la musique dite “scientifique”.

Crédit photo : Andrea Avezzù

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Étudiante en musique numérique/ électroacoustique à l’Université de Montréal, la jeune talentueuse Montréalaise Vivian Li est animée par une fascination pour les propriétés thérapeutiques et temporelles du son. Sa musique intègre bellement des fréquences sonores que l’on peut qualifier d’hypnotiques, d’apaisantes, assorties d’enregistrements réalisés sur le terrain témoignant de la vie quotidienne, intime ou publique.Vivian Li est aussi animatrice de LoSignal à la station CKUT, où elle diffuse le produit de ses recherches dans une approche d’art radiophonique. On sait également que sa pièce Éclipse composée de concert avec Thomas Augustin a fait son chemin jusqu’à l’éclipse solaire du printemps dernier.

Dans le cas qui nous occupe, Vivian Li présente ce mercredi Memory Playback, une qui « explore le potentiel du son à préserver et ressusciter les souvenirs ». Les enregistrements qui en constituent la matière première se veulent autobiographiques, soient des « fragments d’intimité et de souvenirs qui refont surface, de manière distordue, presque distante, oscillant à la limite de la désintégration totale.  » Pour PAN M 360, Alain Brunet a interviewé Vivian Li afin de découvrir les fondements de son œuvre naissante.

Credit photo : Aidan McMahon

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1Q84 est le titre d’un roman célèbre de Haruki Murakami, se déroulant en 1984. C’est aussi le titre d’un album de la violoncelliste Sahara von Hattenberger qui profite de la référence pour transporter les mélomanes dans un univers parallèle musical richement inspiré du fil symbolique lui aussi décalé de l’œuvre littéraire elle-même. De la pochette romantico-gothique, clin d’oeil à la collaboration entre le photographe Robert Doisneau et le violoncelliste Maurice Baquet dans les années 1980, à la Suite pour violoncelle et trio de jazz de Claude Bolling (créée en 1984), à un succès de Kate Bush écrit la même année, jusqu’au contexte sociopolitique des années Reagan et leur parallèle actuel en 2024, la jeune artiste offre ici un opus discographique rempli de significations. Elle nous en parle dans cette entrevue.

LISEZ LA CRITIQUE DE L’ALBUM 1Q84

Le Quatuor Molinari est un habitué des intégrales discographiques consacrées au corpus de quatuors de certains des compositeurs les plus importants du 20e siècle. La plus récente sortie en date de l’ensemble québécois est un album double chez Atma qui présente les cinq quatuors à cordes, ainsi qu’un Trio, de Giacinto Scelsi. Le compositeur italien, l’un des plus originaux et distinctifs du siècle dernier, a créé un univers fascinant à partir de matériau sonore et musical souvent extrêmement limité (une seule note, par exemple) dans lequel, tel un microscope le ferait avec une goutte d’eau, il nous révèle des millions de détails insoupçonnés. J’ai parlé de cette musique unique avec Olga Ranzenhofer, du Quatuor Molinari.

LISEZ LA CRITIQUE PANM 360 DE L’ALBUM

LE QUATUOR MOLINARI SERA EN CONCERT LE 22 OCTOBRE À LA SALLE BOURGIE – DÉTAILS

Originaire de Toulouse et transplanté à Montréal depuis 23 ans sans que grand monde ne soit au courant, le compositeur, producteur électronique et chercheur en architecture sonore Olivier Alary s’intéresse à l’exploration des « zones grises entre la musique et la composition instrumentale, entre la musique et le bruit ».

Au cours des dix dernières années, il a composé les bandes sonores de plusieurs longs et courts métrages. Parallèlement à ce travail cinématographique via lequel il gagne honorablement sa vie, Olivier Alary a enregistré plusieurs albums, notamment sous étiquettes Rephlex, Fat-Cat Records et 130701.

Qui plus est, il fut mis à contribution à la production ou au remixage de pièces de personnalités connues, à commencer par Björk (album Medulla, notamment la chanson Desired Constellation). Cat Power et Lou Barlow (Dinosaur JR) ont collaboré à l’un de ses albums.

Son travail de compositeur et de chercheur en sound design l’a mené à écrire différentes musiques instrumentales ou électroniques inspirées de plusieurs genres et sous-genres musicaux, de l’électroacoustique européenne au noise en passant par l’indie rock, la no wave, le punk, la techno ou la musique contemporaine.

Dans le contexte d’Akousma, il présente jeudi à l’Usine C un travail résultant de ses recherches récentes sur l’intelligence artificielle en composition. Présences imaginées essaie de cartographier ce qu’il resterait des sons humains après leur disparition, sorte de capture sonore de notre civilisation, documentée et cartographiée par l’intelligence artificielle.

Pour PAN M 360, Alain Brunet a rencontré virtuellement Olivier Alary. Faisons connaissance !

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INFONS

Après un concert annulé au mois de mai, Céu sera de passage à Montréal ce jeudi 17 octobre pour nous partager son plus récent opus Novela, mais pas que. Nous aurons droit à un survol de ses autres albums, au grand plaisir de ses fans. En effet, cette auteure-compositrice-interprète brésilienne originaire de São Paulo compte deux décennies de carrière, sept albums à son actif, une nomination aux Grammys et trois Latin Grammys. Notre collaboratrice Sandra Gasana s’est entretenue avec elle pour PANM360, en anglais, à quelques jours de son concert tant attendu au National.

FYEAR est un octuor de puissance mené par le compositeur, producteur électronique et multi-saxophoniste Jason Sharp et le poète/écrivain Kaie Kellough. Depuis le début de leur collaboration, avant qu’elle ne prenne la forme de cet ensemble, ils fusionnent la déclamation poétique (Kaie Kellough et Tawhida Tanya Evanson) et la création sonore multigenres incluant électracoustique, deux batteurs (Tommy Crane et Stefan Schneider), des saxophones traités (Jason Sharp), guitare pedal steel (Joe Grass) et une paire de violons (Jesse et Josh Zubot). Pour magnifier le tout, un environnement visuel immersif composé d’images, de vidéos et de lumières a été imaginé par Kevin Yuen Kit Lo.

Drone, dark ambient doom metal, post-hardcore, free-jazz ou électroacoustique se fondent ainsi dans nos oreilles à travers une esthétique composite et cohérente. Kellough et Evanson y transmettent des thèmes politico-existentiels de l’heure et y jouent des rôles « instrumentaux/sémiotiques élémentaires et découpés ». Les multiples crises simultanées du capitalisme, de la démocratie et de l’environnement terrestre y sont évoqués avec sensibilité par les poètes, tandis que les musiciens tracent les pistes musicales de ce qui est signifié ou exprimé par les mots.

Sharp et Kellough ont construit de tels projets sonores depuis de nombreuses années jusqu’en 2016, puis le projet FYEAR a émergé et fut présenté quelques fois à travers le Canada. En avril dernier, l’ensemble a sorti un excellent album éponyme sous étiquette Constellation, le groupe s’apprête à jouer ce répertoire au Centre PHI, le mercredi 16 octobre. Pour PAN M 360, Alain Brunet a rencontré Kaie Kellough et Jason Sharp, peu avant leur expérience immersive à MTL.

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Louis Dufort, compositeur et pédagogue en électroacoustique, assume la direction artistique d’Akousma depuis plus d’une douzaine d’années et nous présente ici la sélection de 18 créatrices et créateurs de sons acousmatiques pour la vaste majorité, c’est-à-dire que leurs pièces sont diffusées dans le noir, sans éclairages et sans projections de manière à ce que l’auditoire puissent les absorber pleinement pour ce qu’elles sont. D’ici et de l’étranger, les artistes sélectionnés au 23e Akousma spatialiseront leurs œuvres à l’Usine C, soit les mercredi 16, jeudi 17 et vendredi 18 octobre prochains. Louis Dufort a rencontré Alain Brunet pour faire part aux usagers de PAN M 360 des meilleures prises du comité artistique dont il dirige les destinées.

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Ce samedi 12 octobre, Arion Orchestre Baroque lance sa saison pour une première fois à la Maison symphonique. Pour cette occasion très spéciale, Arion fait de nouveau équipe avec le Studio de musique ancienne de Montréal (SMAM) pour évoquer ces Fastes royaux! Andrew McAnerney et Mathieu Lussier ont ainsi joint leur direction pour exécuter Music for the Royal Fireworks de Handel. L’exécution prévue pourra compter notamment sur les cuivres dans les anthems pour le couronnement de George II ainsi que dans celui de William Boyce pour le couronnement de George III. Voilà donc l’occasion de célébrer les couronnements d’Angleterre à travers les quatre œuvres au programme. Pour en savoir davantage sur ce programme, Alain Brunet a réalisé cette interview vidéo avec Mathieu Lussier, directeur artistique et chef principal d’Arion Orchestre Baroque, à la veille du concert d’ouverture d’une nouvelle saison.

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PROGRAMME:


William Boyce (1711-1779)
The King Shall Rejoice
William Byrd (1540/43-1623)
O Lord, make Thy servant Elizabeth our Queen 
Thomas Weelkes (1576-1623)
O Lord, grant the King a long life 
George Frideric Handel (1685-1759)
Musique pour les feux d’artifice royaux, HWV 351 Zadok the Priest, HWV 258 Let Thy Hand be strengthened, HWV 259 The King Shall Rejoice, HWV 260 My Heart is Inditing, HWV 261

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