Femme de théâtre, productrice et metteure en scène, Nathalie Deschamps évolue depuis plusieurs années dans le milieu de l’art lyrique, ayant signé plus de 65 mises en scène pour plusieurs organismes dont l’Opéra de Montréal, Augusta Opera, l’ECM, l’Opéra Immédiat, le Festival Orford et l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal. Plus récemment, elle est à l’origine de la mise en opéra de la pièce Albertine en cinq temps de Michel Tremblay portée par une musique signée Catherine Major et dont nous avons parlé ostensiblement dans ces pages.

Nathalie Deschamps agit également comme coordonnatrice artistique et mentor au Festival d’art vocal de Montréal qui se déroule actuellement à la Faculté de musique de l’Université de Montréal, prodiguant son enseignement, notamment sur la construction des personnages et la mise en scène, aux jeunes stagiaires, tant chanteurs que metteurs en scène. C’est à ce titre qu’elle pilotera la mise en espace de la production de La Flûte enchantée de Mozart en plus d’assister à l’élaboration du gala d’opéra, qui seront respectivement présentés les 27 et 24 juillet à la salle Claude-Champagne. En amont de ces deux concerts, Alexandre Villemaire s’est entretenu avec elle pour parler de cette implication et du travail qu’elle effectue avec les jeunes de l’ICAV.

crédit photo : Tam Photography

Le label montréalais Cosmovision Records accueille El Gato Negro, le chanteur et multi-instrumentiste qui a pris la route et s’est construit une vie de bohème, à l’origine d’un son fluctuant entre la pop subtropicale, le traditionnel de partout, le jazz et le hip hop, le tout estampillé d’une signature digitale. Le dernier album de ce pote de Manu Chao, Tigre qui pleure (2024), auquel ont notamment collaboré Orchestra Baobab et Cucurucho Valdés, codifie des beats cumbia, salsa, soukous, boléro et afrotrap. Keithy Antoine s’est entretenue avec lui pour PAN M 360.

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G L O W Z I est un·e artiste interdisciplinaire basé·e à Tiohtià:ke. Utilisant et s’appuyant sur sa curiosité comme un appareil pour comprendre et (re)découvrir les multiples domaines avec lesquels iel s’engage, l’artiste s’exprime dans des formes d’art plurielles telles que la peinture, le design graphique, la réalisation de films, la photographie et la production de musique originale. En restituant visuellement et/ou auditivement ses modes de pensée, ses questionnements et ses expériences incarnées, G L O W Z I transporte toute personne dont les yeux et/ou les oreilles rencontrent ses créations dans son univers artistique funky, épicé et bien définitivement dansant. Keithy Antoine a échangé avec iel pour PAN M 360.

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Cette année, le Festival international Nuits d’Afrique a mis la musique haïtienne à l’honneur à travers plusieurs groupes venant de la Perle des Antilles. Parmi eux, Baz Konpa, dont on voit seulement 4 membres sur l’affiche mais ils sont bien plus nombreux que ça. En effet, ce 19 juillet, à 22h, ils seront une dizaine sur scène, incluant des danseuses, d’autres musiciens et ensemble, ils comptent mettre le feu à la Scène TD. Keithy Antoine, qui est une fan de ce style de musique, s’est entretenue avec Paul Elie, un des membres clés du groupe, et a concocté cette entrevue pour PAN M 360.

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Saïd Mesnaoui est le chantre mondial d’une vision moderne et sans frontière de la musique gnawa. C’est d’ailleurs au Québec que l’aventure s’est amorcée il y a presque 40 ans. Depuis, Mesnaoui a foulé les scènes du monde, transportant son oecuménisme artistique avec lui et apportant du plaisir, de la fête, et pourquoi pas un peu de paix dans les coeurs, car qui communient en même temps aux sons d’une musique prenante, ne peuvent penser à se haïr. C’est le 18 juillet au Théâtre Fairmount, invité par le Festival international Nuits d’Afrique, que Saïd Mesnaoui viendra encore une fois fusionner la musique et l’humanisme avec son Transe Gnawa Fusion. Je vous offre cette entrevue.

Deux imposants oratorios de Mendelssohn prendront vie au Festival de Lanaudière les 18 et 19 juillet. Respectivement, il s’agit des œuvres Paulus (Saint-Paul) et Elias (Élie) qui seront portées par les instrumentistes hors pair de l’Akademie für Alte Musik Berlin (AKAMUS), orchestre auréolé de multiples récompenses pour une discographie comptant parmi les plus vastes du dernier demi-siècle, avec les voix d’exception de solistes de classe mondiale et des jeunes choristes de la Audi Jugendchorakademie.

En amont de ces deux concerts, Alexandre Villemaire de PAN M 360 s’est entretenu avec Martin Steidler, directeur musical de la Audi Jugendchorakademie qui sera au podium de ces deux prestations, pour en apprendre plus sur ces deux œuvres phare du répertoire présenté ici en exclusivité nord-américaine.

Cette entrevue a été réalisée en anglais.

crédit photo: Audi AG

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Nuits d’Afrique | Sousou et Maher Cissoko : l’amour, de la kora et par la kora

Elle est suédoise, formée à la flûte, au violon et au piano, avant de prendre la guitare et, surtout, la kora. Pour elle, c’est une passion acquise. Il est Sénégalais, et vient d’une longue et prestigieuse lignée de griots mandingues. La kora et le chant, c’est dans son sang. Pour lui, c’est inné et tout simplement la vie, quoi. Le couple dans la vie comme en musique sera de passage (pour la troisième fois) au Festival international Nuits d’Afrique le 17 juillet, au Club Balattou. J’aurais voulu parler avec les deux ensemble, mais la connexion avec Maher n’a pas été possible, ce qui fait que c’est Sousou qui m’a accordé l’essentiel de l’entrevue, que voici. 

Pan M 360 : Le plus récent album, Made of Music, remonte à 2018. C’est un long moment…

Sousou : En effet, ça fait longtemps. Il y a eu la pandémie, bien entendu, mais ce n’est pas vraiment une excuse. Disons que nous avons un peu dévié de notre course habituelle, et nous avons développé d’autres projets. De plus, ce n’est pas chose aisée de faire un album. Ça demande beaucoup d’efforts, mais surtout de l’argent. En plus, nous avons beaucoup tourné, ce qui est très bien, évidemment, mais bon, ça a pris de notre temps. Cela dit, nous avons plusieurs chansons qui sont écrites, mais nous attendons d’être prêt.

Pan M 360 : Prêt pour quoi exactement?

Sousou : À le produire. Nous souhaitons apporter un nouveau son à notre style, quelque chose de plus électro. Pour ça, il faut une bonne dose de production studio, ce que nous souhaitons faire le plus possible nous-mêmes. Nous avons donc mis pas mal de temps sur l’apprentissage de la chose, et l’investissement dans le matériel requis, chez nous en Suède. 

Pan M 360 : L’histoire commence à être connue, mais ça vaut la peine de la répéter : comment êtes-vous entré en contact avec la kora?

Sousou : J’étais très jeune, et mon père, musicien folk, faisait parfois des concerts de musiques croisées et invitait des musiciens à la maison. L’un d’eux était un griot de la Gambie. Il jouait de la kora. Il venait nous voir chaque année. Quand j’ai eu 17 ans, nous sommes allés en Gambie, le visiter, et je me suis dit que j’aimerais bien, avant des études ‘’sérieuses’’, prendre une année pour apprendre cet instrument là-bas. Finalement, je n’ai jamais quitté ce chemin.

Pan M 360 : Comment vous accueille-t-on là-bas, en tant que femme blanche occidentale?

Sousou : En tant que femme occidentale, j’ai été très chaleureusement accueillie. Je dirais même, ironiquement, que c’est probablement plus facile pour une femme blanche de l’Ouest que pour une femme du pays. Là-bas, les femmes sont supposées prendre soin des enfants, s’occuper des tâches ménagères, etc. Alors, pour elles, apprendre la musique et surtout la pratiquer, c’est assez difficile. C’est un exemple patent du privilège dont je bénéficie, mais qui est injuste pour les femmes africaines. 

Pan M 360 : Pourriez-vous amorcer une nouvelle lignée de griots, féminins, blancs et occidentaux?

Sousou : Je pense que ce serait insensible de ma part d’oser poser ce genre de geste, et m’approprier une culture qui est inscrite dans le sang, et dans les siècles. Je pourrai pratiquer l’art que j’ai appris, mais le transmettre comme eux le font de générations en générations, non. Mon mari, Maher, peut le faire. Nous avons deux enfants, de 11 et 17 ans, et pour l’instant, ça ne les intéresse pas tellement. Occasionnellement, on les invite à chanter avec nous. Le résultat est très bon, mais leurs intérêts sont ailleurs en ce moment…

Pan M 360 : Vous jouerez au Balattou, quelles impressions gardez-vous de l’endroit?

Sousou : Un endroit très intime, où les gens sont très collés! C’est très plaisant d’y jouer.

Pan M 360 : En plus des chansons de vos albums existants, aurons-nous quelques nouvelles chansons?

Sousou : Oui, probablement. On pourra en jouer quelques unes, afin de tester l’effet sur le public. 

Femi poursuit fièrement l’oeuvre de son père, le légendaire Fela, en défendant sans relâche l’afrobeat sur la scène internationale. Déploiement puissant de cuivres et de percussions, foisonnant, énergique, hypnotisant, urbain, porteur d’un message de paix, d’unité et de résistance, l’afrobeat allie funk et jazz aux traditionnels rythmes yorubas. Notre collaboratrice Keithy Antoine s’est entretenue en anglais avec Femi Kuti à quelques jours de son concert tant attendu pour PAN M 360.

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Les mamans du Congo mélangent la tradition, le rap et l’électronique avec brio. Ces femmes de Brazzaville, en République du Congo se sont alliées au beatmaker et producteur français Rrobin pour concocter une sauce musicale originale. Elles seront en concert aux Nuits d’Afrique ce mercredi 16 juillet, sur la scène extérieure et gratuite Loto-Québec, à l’Esplanade tranquille du Quartier des Spectacles. 

Notre journaliste Michel Labrecque s’est entretenu avec Gladys Samba, la fondatrice et chanteuse du groupe, et ses deux acolytes arrangeurs.

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Nous n’avons pas l’habitude d’avoir des couples d’artistes en entrevue à PAN M 360. Mais c’est l’exercice que nous avons fait avec Manamba Kanté, la fille de la légende guinéeenne Mory Kanté, et son époux et superstar Soul Bang’s. Les deux sont dans la programmation de la 39ème édition du Festival international Nuits d’Afrique pour nous offrir un concert en salle (pour Soul Bang’s) et un concert sur la grande scène (pour Manamba). La Guinée va donc briller cette année. Notre journaliste Sandra Gasana a rencontré le duo, que l’on compare beaucoup à Beyoncé et Jay-Z, alors qu’ils se préparent à nous livrer deux shows distincts, qui vont marquer les festivaliers.

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Mardi 15 juillet au Balattou, le Sénégalais Sahad, grand ami de Montréal, sera de retour sur scène pour présenter un concert dans lequel nous aurons l’occasion d’entendre en avant-première quelques titres qui seront sur le prochain album, African West Station, et qui sortira cet automne. J’ai parlé avec Sahad du concert, mais aussi de ces différents projets comme la direction d’un label de musique et l’implantation d’un éco village expérimental. 

PAN M 360 : Ma collègue Sandra Gasana a réalisé une belle entrevue avec vous l’automne dernier. Dans celle-ci, on parle efficacement de votre parcours musical. Je ne ferai pas dans la redondance et laisserai les lecteurs et auditeurs consulter l’entrevue en question (voir plus bas). Je creuserai donc ailleurs, comme le fait de vous entendre sur votre désignation par certains critiques comme ‘’l’incarnation du renouveau de la musique sénégalaise’’. Qu’en pensez-vous? Est-ce un poids?

Sahad : Le Sénégal a depuis longtemps un historique de qualité musicale et artistique. Il y a eu une explosion dans les années 70 et 80, avec Baaba Maal, Youssou N’Dour, Ismaël Lo, Cheikh Lo, et j’en passe. Puis, il y a eu la période des années 90 et 2000 où il se faisait surtout du hip-hop. Du moins, c’est ce que les labels ont eu envie de vendre. Les musiques alternatives et indépendantes ont perdu un peu de visibilité. Mais les jeunes qui en sont adeptes ne se sont pas laissé effacer et se sont mis à créer toutes sortes de produits très diversifiés, même s’ils devaient le faire sans soutien. Je me suis inscrit dans ce mouvement et je suis heureux si mon succès donne de la visibilité à cette génération de musiciens. Alors, non, ce n’est pas un poids, mais plutôt une responsabilité. 

ÉCOUTEZ L’ENTREVUE DE SANDRA GASANA AVEC SAHAD

PAN M 360 : Vous avez même créé un label, Stereo Africa 432. Quels sont les avantages que cela procure, et quels sont les défis pour ce genre d’entreprise au Sénégal?

Sahad : L’avantage c’est que ça permet de puiser dans un bassin exceptionnel de jeunes artistes. 75 % de la population du Sénégal a moins de 25 ans. Ils ont des choses à dire ces jeunes! Ils veulent s’exprimer! Le foisonnement est impressionnant, alors ça devient un plaisir de prendre les plus intéressants et de les aider à produire des albums. Et puis ça ouvre les esprits et défait certaines oeillères qui existent. Les défis, bien sûr, sont d’ordre financier. L’État sénégalais ne soutient pas la création artistique, comme au Québec. Alors, il faut travailler fort pour atteindre un standard international, et recréer des conditions optimales, comme en Occident. Mais il faut le faire. Nous avons un devoir d’offrir au monde entier l’art que nous créons. 

PAN M 360 : Vous avez aussi contribué à la création d’un éco village dans la campagne sénégalaise. C’est basé sur des principes d’agriculture biologique équitable. Avez-vous rencontré des difficultés, comme Dicko Fils qui s’est impliqué socialement lui aussi, mais qui a dû quitter son Burkina natal pour s’établir à Montréal, après des menaces à sa sécurité?

Sahad : Il y a des difficultés bien sûr. Quand on veut changer des mentalités, ou des façons de faire bien enracinées, certains s’y objectent. Ce qu’il faut surtout, c’est décoloniser les habitudes économiques et l’état d’esprit. L’éco village propose des alternatives qui sont basées sur des savoirs endogènes. C’est donc un modèle sénégalais par les Sénégalais. Penser bio, c’est une décolonisation de l’esprit. En ce sens ça passe mieux dans certains esprits, car c’est une continuation des luttes pour l’indépendance des années 1960. 

ÉCOUTEZ L’ENTREVUE AVEC DICKO FILS

PAN M 360 : Et quel bilan en faites vous?

Sahad : Le village lui-même est un succès, mais c’est surtout l’impact sur toute la région qui me fait plaisir. Beaucoup d’autres villages aux alentours s’inscrivent dans une relation avec l’éco village, et tout cela devient un réseau bien plus vaste. C’est aussi une prise de responsabilité des habitants, qui n’attendent pas le secours du gouvernement, mais se prennent plutôt en main, et assurent leur développement selon des principes biologiques, équitables et culturels. Je pense que c’est sain. 

PAN M 360 : Pour le concert du 15 juillet, à quoi s’attendre? Le dernier album (Lumma) date de 2023…

Sahad : Un nouvel album est en préparation pour cet automne, alors nous présenterons quelques titres inédits. L’album s’appellera African West Station. 

PAN M 360 : Ah, une belle occasion donc d’avoir quelques privilèges si on est présent au Balattou. À Montréal, vous êtes à la maison, en quelque sorte. Vous y avez de nombreux amis. Il y en aura sur scène avec vous, comme Ilam par exemple?

Sahad : C’est très possible oui!

PAN M 360 : Il faudra y être pour en profiter. Merci!

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Juste avant de traverser la pointe sud-ouest du lac Harrington, sur la route 327 nord, le croisement est là, facile à louper. C’est le chemin Cammac, qui mène au camp musical du même nom. Celui dont vous n’avez peut-être jamais entendu parler, mais qui allume les cœurs musicaux amateurs depuis plus de 70 ans. En effet, le camp musical Cammac, fondé en 1953 par les frères Carl et Everett Little, voit le jour avec la mission d’offrir des formations estivales aux musiciennes et musiciens amateurs, de tous les âges. Aujourd’hui, chacune des huit semaines de la saison estivale (les résidences durent sept jours), une trentaine d’enfants et parfois jusqu’à 80 adultes peuvent y séjourner en même temps. Certains chantent, d’autres jouent d’un instrument. Des adultes seuls, des ami.e.s, des couples et même des familles complètes s’y présentent et profitent des enseignements de professeurs chevronnés, artistes professionnels renommés, comme le flûtiste et directeur musical Francis Colpron, la soprano Jacqueline Woodley, le baryton Julien Patenaude, le flûtiste Vincent Lauzer, le violoniste Olivier Breault, le chef Julien Proulx, la violoncelliste Noémie Raymond, le contrebassiste jazz Adrian Vedady, la pianiste Kate Wyatt, la harpiste Anabelle Renzo, la claveciniste Geneviève Soly… 

John Rutter

La directrice artistique Guylaine Lemaire me racontait lors de notre rencontre que certains étés, des artistes internationaux, de passage, sont invités à y passer du temps. Imaginez que vous êtes choristes amateurs et que vous receviez quelques conseils de… John Rutter! C’est arrivé. Il y a eu également l’ensemble vocal Gesualdo Six. ‘’Les garçons en ont profité pour faire des activités bien canadiennes, en se promenant en canot sur la grand lac tout à côté. Ils en ont eu pour leur argent, car ils ont chaviré et se sont bien mouillés!’’ Inutile d’enfoncer le clou, n’ajoutons pas l’insulte à l’injure des pauvres, haha. Car, vous savez, ce qui se passe à Cammac reste à Cammac. 

Il y a aussi des semaines thématiques, comme la semaine de musique ancienne, celle de musique de chambre, de jazz, etc. Le camp musical d’été se tient sur huit semaines, ce qui en fait bien entendu la saison la plus achalandée de l’année, mais des week-ends et des semaines d’activités sont également disponibles occasionnellement le reste de l’année (pour la relâche scolaire, le week-end de l’Action de Grâce, un week-end Bach+ en mai, etc.). 

Des activités connexes sont offertes : randonnée, canot (sur le Grand lac MacDonald attenant), yoga, etc. Certains louent des chambres, d’autres vont s’installer sur un bout de terrain avec leur simple tente (moins cher bien sûr). Les participants peuvent opter pour le forfait incluant les repas ou se débrouiller avec leurs denrées et faire des piques niques. Toutes les façons d’y passer la semaine sont possibles. 

Les concerts pros du dimanche

L’été est aussi l’occasion d’organiser une chouette série de concerts, les Dimanches en musique. C’est à l’occasion de l’un de ces concerts que j’ai visité Cammac, la première fois pour moi. Il y a des réguliers, assurément, mais Guylaine Lemaire me disait que les nouveaux sont assez nombreux, plus de 20% cette année. Et les demandes sont en augmentation depuis quelques années. ‘’C’est drôle, car je rencontre des gens du coin qui ne savent même pas que le camp existe, et en même temps, on commence à refuser des demandes car nous sommes complets certaines semaines. Nous ne sommes pas très connus, mais le bouche à oreille fonctionne bien dans notre cas’’. 

Pour les Dimanches en musique, ça se passe dans la salle de concert bâtie en 2006 sur le site de l’ancienne bâtisse qui accueillait auparavant les événements, mais qui avait pas mal vieilli, disons. La salle actuelle est toute simple, attenante au bureau d’accueil, à la cafétéria et à la cuisine (qui offre le brunch après le concert, selon le forfait qui vous le permet ou non). Carrée, avec de belles grandes fenêtres donnant sur le lac, la sonorité y est agréable et adéquatement réverbérante pour les petits ensembles ou les performances solistes. J’y étais pour le quatuor vocal masculin Quartom, qui y a donné un concert éclectique passant du chant de la Renaissance à Mozart, Leonard Cohen et Gilles Vigneault. Complicité et beauté des quatre voix (Julien Patenaude, Philippe Martel, Benoît Leblanc et Joé Lampron-Dandonneau), additionnées d’un brin d’humour sympathique, la recette fait mouche surtout qu’elle ne se substitut pas à la qualité de l’interprétation, excellente. 

Quartom – Cammac 13 juillet 2025 cr.: Frédéric Cardin

À venir encore dans la série dominicale, si un petit détour par l’endroit vous tente (une heure et quelque de Montréal) : le très bon Quatuor Cobalt, Denis Plante et son bandonéon, le trio jazz de Kate Wyatt avec un hommage à Oscar Peterson (du très haut calibre!), L’Histoire du soldat de Stravinsky, théâtre musical avec Marc Djokic, violon, Simon Aldrich, clarinette, Maxim Shatalkin, piano et Peter Duschenes, narration, puis la finale avec les Boréades dirigées par Francis Colpron qui fêteront leur 30e anniversaire avec de la musique baroque anglaise. 

DÉTAILS DE LA SÉRIE LES DIMANCHES EN MUSIQUE

Ladite salle sera entièrement payée en 2026, ce qui a fait dire à la directrice artistique qu’ensuite, d’autres investissements seront réalisés, par exemple pour retaper d’autres bâtisses environnantes (le chalet du lac par exemple, juste à côté), dans lequel plusieurs visiteurs logent. J’ai visité, c’est propre et bien entretenu, mais ça trahit quand même son âge. Et comme la fréquentation est en hausse, le temps est venu de passer à une étape supérieure.

Mine de rien, donc, ce petit (mais pas tant que ça) camp musical, le seul de son genre au Canada si je ne m’abuse, tient sa place dans le milieu de la musique, et tend même à s’épanouir! C’est un peu dommage qu’il demeure encore passablement peu connu. Tentons de changer les choses un peu, et de rendre indispensable l’augmentation de la capacité d’accueil des lieux! Un heureux problème à régler pour l’équipe administrative…

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