folk-pop / pop / rap

Un 16 juin aux Francos | Pomme, Marco Ema et KNLO

par Jacob Langlois-Pelletier

L’équipe de PAN M 360 se fait un plaisir de fourmiller un peu partout aux Francos, dans les recoins évidents et moins évidents, pour le public francophile. Suivez notre couverture!

Pomme, tout en douceur à sa « deuxième maison »

Alternant entre la France et le Québec depuis déjà huit ans, Claire Pommat alias Pomme a sans aucun doute réussi au cours des dernières années à se tailler une place de choix au sein du folklore québécois. Dimanche soir aux Francos, l’auteure-compositrice-interprète et musicienne française a offert ce qu’elle qualifie de « consolation collective », une soirée de balades douces et assumées, toutes plus intimes les unes que les autres.

C’est vêtu d’un costume de fée que la Française fait son entrée sur scène, au grand plaisir de la marée d’admirateurs et d’admiratrices amassées sur la Place des Festivals. Parlant d’admiration, c’est dans cet état d’esprit que la foule restera plongée tout au long de sa prestation, une ambiance qui détonne après le passage du rappeur Souldia et de Québec Redneck Bluegrass Project lors des deux soirées précédentes. En ouverture, Pomme propose Nelly, titre hommage à l’écrivaine québécoise Nelly Arcan provenant de son album Consolation. « Cette chanson signifie encore plus lorsqu’elle est chantée au Québec. Ici, c’est ma deuxième maison », a-t-elle lancé, sourire aux lèvres.

Entourée de champignons géants sur scène, énième preuve de la singularité de son univers, Pomme enchaine les morceaux, allant de chansons plus récentes comme Jardin à Pourquoi la mort te fait peur ? et Soleil, soleil. Elle a interprété cette dernière en compagnie des sœurs Boulay, elles qui avaient foulé la scène tout juste avant son arrivée. La présence des deux Québécoises était loin d’être la seule surprise qu’elle réservait à son chaleureux public; Safia Nolin et Ariel Angel se sont joints à elle autour d’un seul micro pour une version acoustique de Lesbian Break-up Song puis Klô Pelgag est venu pour sorcières.

En cette douce soirée de juin, l’artiste de 27 ans aura fait voyager les Montréalais et Montréalaises à travers toute une gamme d’émotions, frissons garantis. Mention honorable aux quatre musiciens et musiciennes — Paulien Denize au violon et mandoline, Zoé Hochberg à la batterie et guitare, Michelle Blades à la basse et guitare ainsi que Olivier Corentin aux claviers et guitare — qui l’ont accompagné avec brio, contribuant à l’atmosphère détendue et mélancolique à souhait. Pomme l’a mentionné hier, assurer un tel spectacle avec le style musical qu’elle propose n’est pas une mince tâche. Vu l’intensité de la soirée et l’accueil des festivaliers, force est d’admettre qu’elle a réussi le défi haut la main.

Crédit photo: Benoit Rousseau

Marco Ema, musique pop sympathique et personnage charismatique

À pareille date l’an dernier, Marco Ema foulait les planches des Francos au sein de sa formation Vendôme. Dimanche, c’est en solo que le natif de Thetford Mines a monté sur scène pour présenter plusieurs morceaux de Anyway, Mommy Love, son deuxième album en carrière. « Merci d’être là à la place de checker l’émission Survivor! », lance-t-il avec charisme avant de s’élancer.

Passant de l’indie pop au folk tout en prenant un détour vers le rock, Marco Ema fait danser la foule présente devant lui, elle qui est surprenamment imposante pour une prestation en début de soirée. De prime abord, le jeune artiste propose une pop bienveillante et lumineuse qui donne envie de danser. Et pourtant lorsqu’on écoute attentivement, ses textes sont poignants et y abordent des thèmes tels que le deuil de son père ainsi que les ruptures amoureuses.

Sur scène, il multiplie les interactions cocasses avec le foule; Marco Ema est définitivement une des belles « bibittes » de la relève québécoise. Son plaisir sur scène et sa chimie avec ses différents musiciens sont contagieux. Sa musique solo est davantage linéaire que ce qu’on retrouve avec son band Vendôme. Le Québécois brille dans cette avenue, ce qui est prometteur pour l’avenir.

Crédit photo: Jacob Langlois-Pelletier

KNLO, jamais sans la famille

Cette année, les Francos présente « Les soirées urbaines », une série de spectacles à saveur rap. Après Raccoon et Yes* lors des deux premières journées du festival, c’était au tour du rappeur KNLO de fouler la scène Desjardins. Accompagné de son DJ, l’artiste de Sainte-Foy a fait son entrée débordant d’énergie, prêt à faire danser les festivaliers.

Dimanche, KNLO a offert une prestation honnête en rappant l’intégralité de ses morceaux, faits d’armes dorénavant devenus une denrée rare chez les artisans du hip-hop. Tout au long de son set, le protagoniste était accompagné à la voix par Caro Dupont, chanteuse qui a su ajouter son grain de sel aux différents projets solos du rappeur au cours des dernières années.

Première surprise de la soirée, KNLO invite Le Youngin à se joindre à lui pour GLACE, leur titre collaboratif tiré de l’album 438. Au grand plaisir du public, KenLo Craqnuques avait plus d’un tour dans son sac; Eman, Robert Nelson et Claude Bégin arrivent sur le plateau. Alaclair Ensemble, réuni aux Francos en plein mois de juin, n’en fallait pas plus pour réveiller la foule. « Tout ce qui compte, yeah. La famille, la famille, la famille, la famille », chantaient bruyamment les gens amassés autour de la scène pendant leur interprétation du titre La Famille. KNLO a toujours eu ce côté rassembleur et sa prestation nous a une fois de plus donné l’impression que nous faisons partie de la famille!

Crédit photo: Frédérique Ménard-Aubin

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