La SMCQ présente du 3 au 5 novembre un véritable marathon pianistique. Une série de huit concerts sera présentée à la salle de concert du Conservatoire de musique et d’art dramatique de Montréal et se présente comme un rendez-vous à ne pas manquer en piano contemporain. L’équipe de PAN M 360 assiste à cet événement et vous font part de leurs impressions tout au long de ces trois jours.
Pour le dernier volet de 8 concerts organisés par la SMCQ autour du répertoire contemporain, Moritz Ernst a de nouveau pris la scène pour compléter le cycle de Sandeep Bhagwati, Music of Crossings, grand cycle de 36 fragments qui avait été amorcé vendredi soir. Ce récital a également clos le marathon proposé par la SMCQ.
Ernst n’a pas déçu le public, maintenant tout au long du concert un jeu de très haut niveau, comme il nous y avait habitué déjà dans ses deux autres interprétations de la musique de Bhagwati. Des fragments présentés dimanche semblait se détacher un thème plus onirique et parfois humoristique. En effet, les fragments, toujours accompagnés d’un court texte projeté sur le mur du fond de la salle, étaient parfois épurés, aux lignes mélodiques résonantes. Ces extraits invitaient à la contemplation et au recueillement. Inversement, certains fragments, très rythmiques, débordaient d’une énergie contagieuse et parfois ludique. De nouveau, le répertoire proposé était tout en contrastes, et Moritz Ernst a su souligner ces contrastes de manière très convaincante. Le pianiste a de nouveau réaffirmé sa grande polyvalence en tant que pianiste, autant dans son agilité que dans sa sensibilité.
Les dernières notes du dernier fragment, du dernier concert de la soirée et de la série étaient jouées pianissimo, s’estompant dans la salle. Le public a observé en silence cette finale tout à fait réussie et pleine de recueillement. Le pianiste et le compositeur ont été chaudement applaudis, ce qui était grandement mérité. Une superbe conclusion à ce marathon!
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