Les bizarres Montréalais de Shunk pourraient bien constituer un groupe de rock du futur. Avec un mélange particulier d’esthétique douce des années 70 et d’instrumentation déchiquetée, inspirée du synth-punk, ce quatuor a complètement envahi le Cabaret de la Dernière Chance lors de son concert au FME. La chanteuse Gabrielle propose des parties vocales endiablées qui effleurent les guitares gutturales et imminentes. Pendant ce temps, Julia à la basse garde le contrôle avec des basses incroyablement complexes, criant chaque mot.
Shunk, c’est de l’entropie à l’état pur, un groupe de quatre musiciens chevronnés qui pourraient chacun facilement diriger le groupe. Si vous fermez les yeux, vous pouvez imaginer les instruments en train de changer et de se transformer, se métamorphosant en d’étranges nouvelles formes pour s’adapter au prochain virage en épingle à cheveux de la musique. Passant de chansons d’amour opératiques à des moments à la limite du hardcore, ils vous font deviner à chaque instant, vous entraînant de plus en plus profondément dans la collection éclectique mais sans faille de Shunk.