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POP Montréal I Nap Eyes, histoires oubliées

par Stephan Boissonneault

Avez-vous déjà découvert un groupe qui vous fait l’effet d’une étreinte chaleureuse de la part d’un ami lointain que vous n’avez peut-être jamais rencontré ? C’est le cas du groupe Nap Eyes de Halifax. Dès l’entrée en scène de ce quatuor – cinq en fait pour ce concert, avec le seul et unique Yves Jarvis à la guitare et aux synthétiseurs – le sous-sol de La Sotterenea s’est illuminé. Nap Eyes, à son meilleur, est soutenu par une guitare acoustique douce, mais ample, une section de basse et de batterie stable, des lignes de guitares claires et rayonnantes, et des paroles qui rappellent un peu Bob Dylan de l’époque de la Rolling Thunder Revue (pensez à « Isis »). Cela fait des années que l’on me dit, dans les cercles étranges des médias musicaux, d’aller voir ce groupe en concert, et je sais maintenant pourquoi.

Ces contes musicaux, menés par le chanteur/guitariste Nigel Chapman, sont profondément descriptifs, mais restent vagues, un peu comme un morceau de réalisme magique. Il suffit d’écouter pour s’en convaincre « Passageway », le single du prochain album de Nap Eyes, The Neon Gate. Pour la plupart des groupes, l’instrumentation mène les paroles, mais avec Nap Eyes, c’est l’inverse. Je me suis retrouvé à flotter, à dériver dans le sous-sol et dans le récit fantastique de Nap Eyes, puis j’ai été ramené par la guitare solo, parfois harmonisée par Jarvis, qui était tout simplement trop cool sur scène. J’ai aussi adoré la façon dont Chapman souriait et disait « This is nice » dans le micro, puis se fendait d’un sourire comme un enfant qui vient de découvrir la crème glacée. On pouvait voir que lui et le groupe savouraient vraiment ce moment.

Le concert de Nap Eyes nous donne l’impression d’écouter un vieux disque de Yo La Tengo ou de lire Hermann Hesse ; les chansons sont longues, mais à juste titre, comme une histoire racontée par quelqu’un qui a bu un peu trop de vin à une soirée. Mais grâce à cette imagerie et à ce délire, nous restons tous présents pour le dénouement. Cela peut sembler un peu trop prétentieux, mais c’est la vérité. Oui, Nap Eyes est peut-être l’une des performances les plus authentiques qu’il m’ait été donné de voir depuis longtemps.

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